Raphaël Zacharie de Izarra
330666
Reliures : Dos carré collé
Formats : 14,8x21 cm
Pages : 234
Impression : Noir et blanc
N° ISBN : 9782494244504
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UNE BOMBE DE BOUE ET DE BEAUTÉ MËLÉE
En vous plongeant dans ce recueil, vous vous retrouverez avec les pieds dans le purin.
Au coeur d'une cambrousse fangeuse, glaciale, ténébreuse. Mais authentiquement prégnante. Une campagne crue, vraie, autant piquante que caressante, pleine de fleurs et de ronces mêlées.
Cauchemardesque pour les uns, idyllique pour les autres.
Ces textes ont été écrits d'une plume gaillarde, épineuse, brutale, mais aussi avec les désuètes légèretés d'un esprit à la sensibilité sauvage et rustique issue d'un autre temps.
Ils s'adressent par conséquent à un lectorat avisé, mûr, viril.
Attendez-vous plus à recevoir des marrons et autres châtaignes en pleine face que de voir du vert.
Je vous emmène ici non pas dans vos rêves aseptisés de citadins en mal de doux pâturages mais dans un véritable parcours de chasseurs en sabots ! Vous serez parfois enlisés dans la boue jusqu'au cou. Et d'autres fois, ensevelis sous un linceul de roses.
De l'oxygène, il y en aura quand même, soyez rassurés...
Sauf que la verdure, les bois, l'azur contenus dans cet ouvrage ne seront pas que des clartés mais également des ténèbres.
Mais je pourrais dire encore, paradoxalement, que ce grand air qui souffle à travers ces pages, ce sont aussi des flammes.
Brûlantes et lumineuses.
Venez vous égarer sur ces chemins incertains, loin de vos tièdes habitudes. Ce seront tantôt des sentiers de pierres, tantôt des sillons de glace. Souvent des routes âpres bordées de fossés remplis de mystères ou de désespoir. Vous voyagerez alors entre un horizon de tristesse et un ciel de brumes qui enchanteront vos âmes.
Ce livre n'est pas spécialement sulfureux non. Il sent simplement le fumier, la bouse de vache et la bave de crapaud.
Pas de littérature ici, point d'artifices, aucun enjolivement superflu mais rien qu'un immense trou dans la terre produit par le talon (talent) de l'auteur en marche.
Le quatrième opus, déjà. L'auteur continue ses explorations, et sous sa plume un trou à bouseux devient le moyeu de la grande roue cosmique, l'invariable milieu, le centre des univers connus et inconnus. Il nous livre son continent perdu, son Atlantide, son Mu, sa Lémurie, son Hyperborée, son pôle magnétique et géographique, son Agartha et son Shambala, son Eldorado, son Klondike et son Yukon, son Amazone, son Nil, son Tigre et son Euphrate, Son Bénarès, son Omphalos de Delphes, son Saint-Jacques-de-Compostelle, sa Kaaba de la Mecque vers laquelle il se tourne cinq fois par jour. Un alchimiste qui gratte la couche oxydée pour révéler le métal noble et brillant.
Tout cela est bel et bon mais reste très autocentré, ce qui nous fait toucher la principale limite de notre auteur : il n'est jamais aussi bon que lorsqu'il cesse de tourner autour de son nombril. Peu à peu, avec la maturité, il parlera moins de lui et plus des autres, et son Œuvre qui passera à la postérité viendra.