Résumé
Je ferme les yeux sur une image ternie et noircie de son visage. L’image d’un cliché polaroïd, dont le temps a effacé l’éclat. Pour moi, la nuit vient avant l’heure, lentement, mais bien trop tôt. Tout s’assombrit à mesure que la lumière, les couleurs et les formes s’évanouissent.
Au matin, j’ouvre les yeux. C’est comme regarder à travers le trou de serrure d’une porte noire. Et au-delà de cette lourde porte, il y a encore un buisson, derrière lequel je dois m’efforcer de distinguer ses traits.
Lorsque je m’éveille, elle est à mes côtés. Elle, qui a su m’éclairer de son sourire, de son rire et de sa lumière. Elle est mon soleil, et c’est à peine si je distingue son ombre.