Résumé
Paul Faury
Un caillou dans la poche
Que sont tous ces cailloux, gros ou petits, que nous promenons dans nos poches, qui se glissent dans nos chaussures pour nous faire claudiquer ? Sont-ils si légers, si peu inconfortables, que nous parvenons à nous en accommoder, à les oublier ?
Hiver 2010. Antoine Saintignac n'est venu dans ce village sans autre intention que de parcourir le Vercors en ski nordique, sans se douter que ses pas le plongeraient dans un passé qui allait réveiller sa propre histoire. Sans se douter que le passé n'était lui-même qu'un écran.
Au fil d'un récit caustique autant qu'émerveillé, parfois teinté d'humour ou légèrement décalé, alternant la marche solitaire dans le Mercantour, source de questionnements, et les méandres d'une enquête qui va s'avérer plus obscure que ce qu'elle laissait présager, le lecteur accompagne autant Antoine sur les sentiers de montagne qu'au hasard de ses investigations, avec en toile de fond, la France occupée, la déportation, l'Auvergne.
Si ce livre, à la fois roman et parcours initiatique, prétend poser un peu de lumière sur une page méconnue de l'histoire des camps de concentration du IIIe Reich, il tente surtout, à travers une fiction intimiste autant qu'humaniste, d'apporter une vision personnelle, entre questionnements et fragiles suppositions, mémoire et avenir.
Si je vis aujourd'hui en Provence après quelques années passées à Paris, c'est en Auvergne, dans le Cantal, que je naquis quelques années plus tôt, en 1965.
L'Auvergne, où j'ai gardé des attaches, plus particulièrement à Aurillac, Murat, et Pierrefort, a façonné mes premiers pas et fut l'un des moteurs, avec d'autres, de ce premier livre. La marche en fut un autre, guidant les pas comme les mots, l'écriture a porté certaines sensations, elle en a éveillé d'autres. Puisse le lecteur les percevoir, pour partager, tout simplement.