Résumé
LES SEPT CORDES. Les nuages volaient dans la lueur hagarde, Noir troupeau que le vent lugubre a sous sa garde; Et dans la profondeur blême au dessous de moi, Si bas que tout mon être en haletait d'effroi, J'aperçus un sommet par une déchirure. Ce faîte monstrueux sortait de l'ombre obscure; Ses pentes se perdaient dans le gouffre inconnu; Sur ce plateau gisait, fauve, terrible, nu, Un géant dont le corps se tordait sur la pierre; Il en coulait du sang avec de la lumière; Sa face regardait la nuit triste, et ses pieds, Ses pieds, Ses coudes, ses genoux, ses poings, étaient liés D'une chaîne d'airain vivante, impitoyable Et je voyais décroître et renaître effroyable Son ventre qu'un vautour rongeait, oiseau bandit………