PRESQUE RIEN

Et si Ludmilla Kowalski comprenait enfin qu'elle s'est fourvoyée, qu'elle ne s'est laissée guider que par les panneaux officiels, les flèches obligatoires, les prérogatives professionnelles, l'autosuffisance et la fin de non-recevoir, lui resterait-il assez de temps, de compassion, d'humilité et d'humanité pour tenter une marche arrière, pour lancer à nouveau son palet dans les rectangles de la marelle, afin de bousculer ses certitudes, se trouver, et être enfin capable de donner ce 'presque rien' d'elle-même qu'elle croyait épargner, par ignorance, peur et égoïsme?