Résumé
...Gardé précieusement au fond d'un tiroir, l'un des auteurs m'apporta un ouvrage dactylographié...
Je découvrais un petit glossaire sérieux, réalisé par trois amis octogénaires et qui, comme ils le disent eux-mêmes dans leur postface, "avant de passer en d' l' aut' coûté, désirent laisser une trace écrite du patois qui enchanta leurs oreilles".
Avec l'autorisation des auteurs, je l'ai réédité et agrémenté de petites illustrations commentées.
Au contact de la langue de ce terroir, peut-être que seules des oreilles rustiques peuvent comprendre pleinement des mots qui disent plus que d'autres les émotions,les bruits, le spectacle de la campagne. Car, gens du pays que nous sommes, plus près de la nature, nous avons des sens plus aiguisés. Nos yeux, nos oreilles, notre odorat perçoivent des informations que d'autres ont désappris à entendre. Pour le vert des prairies au printemps, le chant des abeilles, l'odeur sucrée des fleurs champêtres, nous avons des mots pour cela.
Si la langue possède une infinie variété locale de vocables pour exprimer des situations multiples, il n'en reste pas moins que les locuteurs n'en usent qu'avec économie. Car, dès qu'il faut évoquer des attitudes, l'âme paysanne ne s'étale pas au grand jour et met volontiers de la pudeur dans l'expression des sentiments. Ainsi, d'un homme qui a mené joyeuse vie et qui, sur le déclin, doit se mettre au travail pour survivre, on dira simplement "qu'il travaille vieux cheval!"
Vous l'aurez compris, c'est à la fois un "biau parler" et un "parler bio", né de la vie simple, garanti sans OGM!
Vous pouvez le consommer sans modération et même en abuser. C'est naturel et çà fait du bien...