Résumé
Ces contre-dystopies, évocations de royaumes imaginaires et païens tous plus philogynes les uns que les autres pourraient, car l’amour finit toujours par y triompher, passer pour des contes ou des fabliaux. Mais ce sont aussi de libres improvisations inspirées des thèses du génial philologue Johann Jakob Bachofen qui a, « comme une poésie de l’histoire », postulé l’existence, en-deçà de notre monde moderne, d’un matriarcat primordial. Et au fond, que ce paradis étrange et perdu où auraient régné la pensée intuitive et le culte de la nature ait été réel ou rêvé est assez secondaire. Dans les deux cas, « un trait de douce humanité traverse la civilisation du monde gynécocratique ».