Résumé
Cette ??uvre contradictoire et d'intuition surréaliste s'apparente à ce qu'on pourrait nommer deleuzement un ?-commentaire: harmoniques et résonances composées en grande partie de citations juxtaposées dont on trouvera les e-voisinages et références dans des hypomnêmata, sorte de mémoire matérielle des choses, série de textes importants, souvent majeurs, auxquels renvoient les numéros en marge et nécessaires à une meilleure approche. Cette conception bipartite fait de cet ouvrage un livre essentiellement didactique et autosuffisant.
C'est donc une invitation à réfléchir, un prétexte pour s'interroger sur l'essence de l'acte révolutionnaire, des journées de lecture au sens proustien, une tentative de ravir les happy few en les faisant passer par degrés d'une sensation mallarméenne où seul le mot scintille en son être énigmatique vers une compréhension plus nietzschéenne, une corde tendue allant pour ainsi dire des mots aux idées, une façon comme une autre de dire aux plus jeunes: il y a de belles choses.
On suggère en intensité l'absence d'une ligne de démarcation très nette entre poésie et philosophie, philosophie et musique. Et présente à nous sub specie æternitatis tout au long de cet itinéraire, une chaîne volcanique et discontinue de pensées: Héraclite, Epicure, Lucrèce, Spinoza, Nietzsche, Michel Foucault, Félix Guattari, Gilles Deleuze.