Les Olympes perdus

L'océan se délasse, achevant son naufrage
Sur la grève qui s'offre à cette fin soudaine,
Le continent s'étonne aux brises incertaines
De renoncer ici aux courses des nuages.

Je passe sur la grève où s'immisce un malaise,
Peu à peu en mon corps disloqué abattu
Un vertige inconnu : un vertige qui tue
Et dont chute parfois le pan d'une falaise.

Vers l'immensité bleue des Olympes perdus
J'ai cherché de mes yeux l'espérance déchue
Une clameur s'enfuit des horizons antiques.

J'entends le grand fracas d'immensités heurtées
Et qu'unit sans partage un ciel d'éternité :
Comme unit dans l'amour une fusion mystique !