Les mots de l'instant

Jean-Joseph Carl compose des haïkus « pour tenter de fixer sur la page, dit-il, un petit quelque chose de ce qui est, qui se cache, qui passe ou s’efface, un moment fugitif, une impression éphémère, une image fugace : l’oiseau à la cime d’un arbre, l’insecte sur une tige florale, la brise dans les pétales, la lune qui éclaire un toit, une fille qui marche dans la rue, le regard d’un vieillard, une rivière qui scintille, des vagues qui s’écroulent, un parfum de cheveux resté sur un coussin, la neige sur un pin, sur un vieux mur, un cerisier en fleur, la caresse d’un rayon de lumière, une larme sur un visage, etc. »