Résumé
Les meubles parlent : Fable philosophique
Comédie en trois actes
17 personnages
Durée de la pièce 2 heures 30
Qu'est-ce qui peut bien réunir six meubles-comédiens tels qu'une horloge Louis XV une table guéridon Louis XVI, un fauteuil d'époque Louis XVI signé Delanois, un fauteuil de style Louis XVI une armoire du dix-huitième siècle et un canapé actuel très ordinaire ?
Dans un hôtel des ventes, ces meubles attendent avec anxiété de connaître leur sort et leur nouvelle destination. Un commissaire-priseur coureur de jupons, Arlette sa jeune assistante victime de ses ardeurs et plus tard la visite de leurs éventuels acquéreurs interrompent leurs échanges passionnés.
Si les meubles anciens s'accrochent à leur cote pour se sentir exister, seul le canapé connaît une relation fusionnelle avec un être humain ; Maria, mère célibataire endettée se l'est vu saisir pas un huissier avant sa mise en vente. Avide de le retrouver, elle entraîne les meubles une âpre confrontation entre les fastes de leurs époques respectives et le vécu précaire d'un quotidien triste en H.L.M.
Troublés, les deux fauteuils s'épuisent dans une rivalité attisée par la table guéridon utilisant ses dons médiumniques pour mieux les séduite. Conciliante, l'armoire tente de calmer le jeu pendant que l'horloge temporise. Illuminé par ses retrouvailles avec Maria, le canapé ravive chez ses compagnons la douleur de leur abandon par les humains. Seule la conscience d'une même origine végétale les rassemble dans un souvenir amer et nostalgique. Le sang des meubles, c'est la sève des arbres qu'ils étaient avant de devenir meubles.
Un incident perturbera la visite. Humains et meubles chercheront alors une dimension plus essentielle à leur existence, portée par un hymne final à l'amour désintéressé que les meubles adresseront aux humains.