Résumé
Kelman WISNIA, médecin, Ophtalmologiste à Bruxelles, a assumé la direction de Services hospitaliers, l'administration de Sociétés scientifiques et professionnelles, et donné des cours et conférences dans les congrès nationaux et internationaux.
Ses études, sa carrière, en Belgique et aux USA, ses nombreux voyages à l'étranger, son goût pour la littérature, l'ont conduit, après avoir édité plusieurs livres professionnels et publié des travaux dans les principaux journaux scientifiques, à écrire des oeuvres romanesques.
Son deuxième roman publié raconte ce qui se passe au long d'une journée, une longue journée comme toutes les autres de l'année, dans un hôpital comme il y en a tant d'autres en Europe occidentale.
Tous les événements qui s'y produisent donnent une idée très claire de la médecine, des hôpitaux, de la Santé publique, de la santé des vrais malades,
dans nos systèmes de soins, les meilleurs au monde comme nous le disent si bien ceux qui s'en
occupent, dirigent, organisent, à savoir beaucoup de gens "responsables", à l'exception quasi-générale des médecins.
Néron, empereur de Rome, avait donné au "Cirque"
toute sa splendeur, architecturale, politique, lénifiante pour les esprits et les estomacs affamés du peuple.
Même les gladiateurs aimaient leur Cirque en espérant chacun -"Ave Caesar"- que d'autres allaient y mourir les premiers.
Ils ne portaient pas un nez rouge, mais des instruments de guerre.Ils ont un jour tous disparu, et leur "métier" avec eux.
"Les Jeux du Cirque" pourrait se lire "Qu'est l'Art de Guérir devenu".
Le titre de ce roman s'appliquerait aisément à de nombreuses autres activités humaines, avec sérieux, dérision, emphase, même avec une connotation comique, mais il ne devrait pas épouser étroitement l'Art de guérir, comme on appelait la Médecine depuis l'Antiquité.
Sans vouloir remonter à l'Egypte ancienne et à un modèle médical merveilleusement décrit dans la littérature (Sinouhé l'Egyptien) par le finlandais Mika Waltari, Prix Nobel, ni aux médecins Grecs (Hippocrate), ni aux médecins Juifs (Maïmonide), ni à ceux plus récents dans l'Histoire (Vésale, Pasteur), ce roman dont la trame se fait et se défait au long d'une journée, dessine les cinq dernières décennies de la Médecine, période unique par la destruction rapide de l'Art de guérir, à l'aune des trois derniers millénaires de l'Histoire documentée, et sa transformation en une fonction semi-administrative, grise, froide en sentiments, et très différente de ce qu'elle a toujours été.
Il n'est pas surprenant de voir à quel point les philosophes, sociologues, écrivains, cinéastes, dramaturges, artistes divers, intellectuels en tous domaines, se sont tus très longtemps à ce sujet, à part quelques séries télévisées récentes à but commercial.
La complexité des situations en médecine rend la compréhension synthétique très difficile, y compris pour les médecins, malgré les quelques symptômes prémonitoires apparus dans les systèmes politiques totalitaires du vingtième siècle, et les avertissements d'Albert Camus dans "la Peste" et d'Alexandre Soljenitsyne dans "le Pavillon des cancéreux", tous deux Prix Nobel de Littérature.