Résumé
A mi-chemin entre des haïkus occidentaux et des aphorismes simplifiés, les deux cent sept tercets de ce recueil proposent une promenade complice, poétique voire contemplative avec l'auteure. Si le verbe naît, encore, d'un état de choc, d'une angoisse ou d'une perception sensorielle, il veut aujourd'hui s'affranchir de ces ressentis traumatiques, pour laisser place à la calme et paisible admiration du monde. On retrouvera cependant ici le souci de convoquer les mots pour leurs couleurs et leurs rythmes inhérents, et non pour leur seule signification. C'est en scellant ce pacte tacite que le lecteur acceptera d'accueillir ces quelques vers libres, promesses d'instants retrouvés et assumés, qu'Elsa s'est engagée à tenir pour le temps de l'écriture, ce feu sacré qui consacre tout sur l'autel de la Beauté.