Résumé
Comme les roses des bouquets, les vers des haïkus sont impairs. Ceux de Jean-Joseph Carl combinent la beauté de l'imparité à l'instantanéité des images et à la musicalité des mots. Ils sont lucides, ils déconditionnent. On voit, d'un coup, leur lueur ardente et brève sans entendre le tonnerre, et puis dans un rêve, on aperçoit leurs peintures colorées, puissantes, peintes d'un jet.
Ils fulgurent. Ce sont des étincelles.
Au bord de la Seine
Un vieux couple sur un banc
Semble avoir vingt ans
Les nuages noirs
S'écroulent dans les gouttières
Cascades sonores
Un chat s'est couché
Sur le marbre de la tombe
Le mort n'est pas seul
Avec ce quatrième recueil de haïkus ' référence aux quatre saisons ' le poète lorrain achève sa séquence d'inspiration nipponne. Rappelons que deux premiers prix de « poésie japonaise » lui ont été attribués, en 2003 et 2011, par le CEPAL (Centre Européen pour la Promotion des Arts et Lettres).