Jean-François Sterell
21543
Reliures : Dos carré collé
Formats : 11x17 cm
Pages : 268
Impression : Noir et blanc
N° ISBN : 9782953464603
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Au début de ce livre, l'auteur, Jean-François Sterell, nous explique que, suite à la rencontre d'un étrange personnage nommé Georges Usefer, "théoricien de la porosité des fictions" (petite private joke: Georges Usefer est l'anagramme du véritable patronyme de JF Sterell)) il a bien dû se rendre à l'évidence: le réel est perméable à la fiction et vice et versa.
Au cours des cinq nouvelles qui suivent cette introduction, il nous apporte la preuve que, entre réalité et fiction, entre fiction et fiction, le voile est mince et peut se déchirer à tout instant: des univers, apparemment sans lien aucun, peuvent se télescoper (pour le plus grand bonheur du lecteur).
Sherlock Holmes et Watson vont donc se retrouver, tout au long d'un parcours où l'auteur fait montre d'une étonnante érudition, confrontés aux protagonistes les plus variés (d'Artagnan et les trois mousquetaires, David Copperfield, Arsène Lupin, Dr Jekyll et Mr Hyde, les frères Lumière, Rouletabille etc) et aux intrigues les plus "poreuses" ( quel rapport-logique- peut-il exister entre Arsène Lupin et la façon dont, plus de deux siècles avant la naissance du gentleman cambrioleur, le duc de Bukingham pouvait se faufiler chez la reine de France-presque-en toute impunité ? En quoi le Dr Jekyll est-il mêlé, trente ans après sa propre mort, à celle de Raymonde de Saint-Véran, épouse d'Arséne Lupin- alias Valméras- tuée accidentellement par Sherlock Holmes en haut des falaises d'Etretat ?)
A la différence du - très bon- livre Éric Honoré que j'évoquais il y a quelques jours, celui de JF Sterell ne joue pas la carte du pastiche policier au premier degré: c'est un brillantissime exercice de style dans lequel l'auteur a voulu, selon son propre aveu, rendre hommage aux lectures qui ont enchanté sa jeunesse. Il s'amuse (sans jamais mettre à mal la logique, ce qui , en soi, est un tour de force) à entremêler les écrits de Dickens, Maurice Leblanc, Gaston Leroux, Alexandre Dumas...et, bien sûr, Conan Doyle.
C'est jouissif au possible, admirablement écrit (ne cherchez pas de coquilles ou de phrases mal torchées: ce livre est l'oeuvre d'un pro...un pro qui a déjà été édité par des pros), érudit et drôle, bourré de clins d'oeil, passionnant de bout en bout pour tout amateur des classiques de la littérature populaire.
Jean-Claude Mornard