Résumé
La République Démocratique du Congo a largement et chèrement payé, comme peu d'autres avant elle, son tribut à quelques-uns des plus grands maux de cette humanité qui porte parfois si mal son nom : la cupidité, la convoitise, la haine ou la soif de vengeance. Les populations congolaises sont victimes depuis des décennies d'agressions, de violences, des dictatures allant de ses pires expressions dont la répression, les massacres, l'intolérance, l'absence de justice, à la privation de dignité humaine et à l'exclusion aux biens de premières nécessités.
De manière peu visible, souterraine parfois, les populations congolaises tant de l'intérieur que de la diaspora semblent développer de nouvelles formes d'action, plus modestes, ancrées dans des espaces de proximité et vécues souvent sur un mode plus expressif que par le passé. Facilitées par l'outil virtuel et « le printemps arabe », ces actions des acteurs de la société civile, des synergies des politiques acquises au changement, de combattants et des résistants, paraissent avoir un dénominateur commun : « reconquérir la dignité et mettre les jalons pour la construction d'un Etat de droit, un socle du développement où chacun aura sa place ».
Ces espaces participent à la conscientisation des Congolais et à éveiller leur sens de responsabilité face à un avenir commun, car personne d'autre ne viendra faire leur bonheur, c'est à eux seuls de se battre, d'honorer la mémoire de ceux qui sont péris sous le joug de la dictature et de leur indifférence dans le but d'apporter le changement tant attendu et rendre au peuple sa dignité.