Résumé
La traite négrière est, sans conteste, un crime contre l'humanité. Il s'agissait alors, pour les Européens, après la découverte du Nouveau Monde, d'arracher des millions et des millions d'Africains à leur pays pour aller les vendre aux Américains préoccupés par la mise en valeur de leurs terres neuves ainsi que de leurs mines, comme celles de Pérou. Et cela au prix de d'atroces souffrances.
Si les acheteurs étaient des Européens, ils avaient pour fournisseurs de minables monarques africains et des malfrats de tout poil.
C'est ainsi que, des siècles durant, l'Afrique fut un véritable champ de guerres où toutes les races furent entraînées un tremplin aussi vers l'autre monde, au moyen des suicides sur terre et sur mer.
Les esclaves ne furent pas êtres soumis et passifs comme on aurait tendance à le croire. Des révoltes sanglantes eurent souvent lieu sur les marchés où ils étaient vendus, dans les navires qui les emportaient, les captiveries où ils étaient enfermés avant leur embarquement. Cet écrit retrace une de ces révoltes qui eut lieu à Gorée, au large de Dakar, durant la Révolution française.
On remarquera que même dans ce milieu pourri on rencontre parfois des âmes charitables éprises de paix et de justice, dans toutes les races.