Résumé
Le loup était autrefois présent dans toute la France. Contrairement à une idée communément répandue, mais fausse, le carnivore prédateur ne fréquentait pas seulement les montagnes ou les grandes forêts. On le trouvait partout, y compris en plaine, dans des bois de petite taille, voire dans de simples fourrés, et même aux abords des villes. La Beauce, terre à blé - mais aussi terre à moutons - connut donc le loup, comme le connurent les grands massifs forestiers de sa périphérie .
Le loup autrefois en Beauce se propose de partir à la recherche des traces que le carnivore a laissé dans les archives de cette région, dans les récits des chasseurs, des chroniqueurs, des naturalistes, des curés ou des historiens.. Ces traces vont d'abord nous informer sur la volonté de nos ancêtres paysans de se débarrasser de « la bête » mangeuse de bétail, mais qui pouvait aussi, sous l'empire de la rage, être occasionnellement dangereuse pour l'homme..
La grande plaine sera au centre des prospections mais l'animal est très mobile : il peut parcourir, dit-on, 30 km en une nuit à la recherche de proies, voire des distances bien plus considérables encore lorsque les jeunes mâles quittent la meute familiale à la recherche de territoires nouveaux. La quête pourra donc parfois nous entraîner aux abords des terroirs voisins : vers les forêts de Rambouillet et de Fontainebleau, au nord, jusqu'aux prémices du Gâtinais à l'est, et du Perche à l'ouest. Au sud, les investigations porteront jusqu'aux lisières de la forêt d'Orléans et aux rives de la Loire, entre Orléans et Blois, là où se termine le plateau calcaire de la « petite Beauce».