Résumé
Qu'il s'agisse de la foule criant « Crucifie-le », des croisades, de l'inquisition, de la Saint-Bathélémy, ou de l'horreur du 11 septembre, la religion s'est toujours avérée une matrice propice à l'éclosion des pires violences, ce qui pose déjà problème.
Ce qui est plus grave, c'est que les croyants sont généralement persuadés que cette perversion de la religion n'est possible que chez les autres, jamais chez eux, et encore moins en eux. Cela les rend d'autant plus potentiellement dangereux, car rien n'est plus probable et plus brutal que la violence de bonne foi.
Est-il possible, par exemple, que la violence puisse trouver sa niche dans une communauté religieuse mondialement respectée? A travers son propre parcours d'homme de foi et d'homme d'église, l'auteur montre que c'est bel et bien le cas.
Le récit surprendra le lecteur, surtout s'il est membre de la communauté concernée, car on ne saurait soupçonner de telles manifestations de violence au sein d'une église qui se dit être la « véritable église ».
Au travers de ce cas particulier, l'auteur invite tout croyant à garder un recul critique par rapport à son expérience religieuse, à son engagement communautaire, et son attitude vis-à-vis des dirigeants, afin d'éviter de devenir instrument ou complice (actif ou passif) de la violence qui s'ignore.