Fidji Broustet
101636
Reliures : Dos carré collé
Formats : 14,8x21 cm
Pages : 252
Impression : Noir et blanc
N° ISBN : 9782919239122
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Je retrouve dans « La spirale du bigorneau », cette capacité à parler d’amour, de sentiments purs, de deuils aussi.
Une vie peut basculer en un instant. Chacun le sait mais on s’efforce de l’oublier. Noa se heurte de plein fouet à cette réalité en ce soir de tempête historique de Noël 1999 où l’homme de sa vie, Dimitri, périt sur une route où il n’est pas censé se trouver, sous un arbre déraciné par les éléments en furie. Elle cherche un responsable et se persuade qu’il s’agit de Haarp, le projet américain dont le but serait d’influer sur le climat. Le roman navigue entre les évocations par Noa, de ce passé béni auprès de son amour et d’un présent assombri. Lorsqu’on se trouve au fond du désespoir comme l’est cette jeune femme, seuls les autres peuvent nous donner la force de revenir à la vie, de regarder l’horizon d’un avenir. Le cours du destin, aidé peut-être par l’esprit de Dimitri qui veille sur elle, va permettre à Noa de belles rencontres, en particulier celle d’Etain, une dame d’un âge incertain vivant à l’écart de tout dans un ancien blockhaus converti en habitation.
Les évocations se succèdent dont un chapitre poignant, consacré à cette expérience que Noa aurait voulu fuir, d’être choisie comme jurée dans un procès d’assises. Dans un autre, un personnage évoque en détail les combats de la fin de la guerre à la pointe de Grave en Gironde. Bien d’autres découvertes attendent le lecteur dont celle de ce mont Hélicon en Grèce avec son chemin d’accès… en spirale.
Comme elle nous l’offre dans chacun de ses romans, Fidji Broustet enrichit son récit de nombreux apports documentaires qui nous en apprennent beaucoup ici, sur cette géométrie de la nature que soulignait déjà Pythagore et plus précisément sur ces spirales si fréquentes, dont celle des coquilles de bigorneaux d’où est tiré le titre.
Quitte à me répéter de mes précédents retours de lecture de l’auteure, je soulignerai une fois encore les volutes poétiques dont Fidji Broustet sait ornementer son écriture romanesque, de manière spontanée. J’admire cette langue enluminée et sensible par laquelle elle glisse une part d’elle-même dans les mots et les cœurs des personnages. Les sentiments développés entre les protagonistes sont toujours purs, placés en altitude et pourtant sans aucune naïveté, rien qu’une grandeur d’âme qu’il est bon de côtoyer de la première à l’ultime page.
Un très beau roman qui se lit avec plaisir. Une histoire touchante et captivante, tous les ingrédients sont réunis et le charme opère...