Résumé
Il y a deux catégories de personnel : ceux qui se lavent les mains avant d'aller pisser, et ceux qui se lavent les mains après. De cette observation naît ce mémoire, à une époque où il est devenu démodé de penser à la lutte des classes comme le plus important fait social. En même temps travailleur et étudiant, l'auteur a 33 ans lorsqu'il écrit ce mémoire de sociologie universitaire. C'est un témoignage insolite et implacable sur le travail dans l'industrie et son changement technique et organisationnel. Mais est-ce le changement technique qui implique de nouvelles organisations ou le contraire ? La lutte des classes a-t-elle disparue et y a-t-il encore des classes sociales ? La démocratie trouve-t-elle sa place à l'usine ? Comment la couleur de ses vêtements indique-t-elle le degré d'exploitation du travailleur ? Et surtout les grandes entreprises sous-traitent-elles tant leurs services et en particulier celui de la maintenance de l'outil de production pour des raisons économiques ou pour des raisons moins avouables dont le but serait de tuer la revendication syndicale et d'injecter du travail clandestin dans une institution à l'image politiquement correcte ? A travers une étude sur les mystérieuses politiques managériales encore à l'??uvre intramuros dans les usines de nos pays démocratiques à la fin du XXème siècle, l'auteur nous dévoile la vraie nature du travail de maintenance, dans son ambiance colorée de témoignages des protagonistes, dans le respect de l'objectivité qu'implique le format universitaire.