Résumé
Avec Octobre 1955 Thierry s'est libéré, il a balancé sa haine et ses espoirs au monde entier ; je disais à l'époque qu'il avait écrit à coups de hache !
Ecrire ce roman lui a fait un bien énorme, l'a libéré. Dans « Les Colporteurs » qu'il a publié un an plus tard, le ton est déjà très différent : il raconte un petit bout de sa vie, le premier qui ait été réellement personnel. Il sortait de l'enfer et découvrait la liberté, il avait subi tant d'excès que sa vie ne pouvait être qu'excessive. L'écriture est devenue plus posée, plus détachée, plus narrative.
Aujourd'hui, il revient sur son enfance, les drames évoqués dans Octobre 1955 se retrouvent, mais le ton est tout autre, il a pris du recul, il est apaisé. Dans « L'enfance bafouée » Thierry cherche plus à comprendre et expliquer qu'à dénoncer : la haine s'est éteinte pour faire place à un chant d'amour frustré. Sa quête de reconnaissance et d'affection inonde toutes les pages, c'est elle qui fait taire les haines et les ranc??urs. L'enfance bafouée est une grande leçon d'humanité : malgré tous ses malheurs, il prend le temps de regarder autour de lui. Il ne s'enferme pas dans son drame et accepte de voir ceux que d'autres vivent. Puisqu'il ne reçoit pas d'amour, il va en donner!