L émoi

Tu aurais dû être mon ennemie et pourtant, je me suis sentie tellement proche de toi que je n’ai pu te fuir. A vouloir capturer ton coeur feu follet je me suis meurtrie : trop souvent l’étreinte de mes bras qui t’enserraient, évanescente gigolette, se sont rouvertes sur un vide triste et terrorisé. J’ai toujours aimé les êtres fragiles, complexes et denses. C’est ainsi que je t’ai rêvée, telle que tu n’es probablement pas et de toutes façons je ne le saurai jamais. C’est ainsi que je t’ai rêvée et que je t’ai poursuivie et finalement, c‘est cette image ensorcelante qui m’a échappée. Tant mieux.