Résumé
Puisant sa source dans la poésie japonaise ancestrale, le haïku, petit poème en trois vers de 5/7/5 syllabes, est une forme poétique qui s'installe dans l'empire du soleil levant au XVIIe siècle. Le genre, imprégné de bouddhisme Zen, est un art véritable pratiqué par de grands poètes et maîtres nippons, tels que Bashô (1644-1694), Buson (1715-1783), Issa (1763-1827) et Shiki (1866-1902).
Avec le haïku, le poète cherche à rendre les sensations évanescentes qui nous traversent et à faire surgir une évidence seconde. Le haïku est bien plus qu'un court poème qui capte et fixe un instant, il propose une expérience proche de l'illumination. L'objet du poème se transforme en une « essence fragile d'apparition. » (Roland Barthes)
Jean-Joseph Carl dit aussi que tant l'écriture que la lecture des haïkus sont des exercices spirituels ; pour composer le poème, il s'agit de trouver comme la première scène d'un film. Au lecteur-spectateur, avec sa sensibilité particulière, d'imaginer et de construire, dans sa tête, son propre film, court ou long métrage.
Le talent de Jean-Joseph Carl a été distingué par le CEPAL (Centre Européen pour la Promotion des Arts et Lettres) qui lui a décerné le 1er prix de « poésie japonaise » aux concours qu'il a organisés en 2003 et 2011.
L'auteur nous délivre ici son premier recueil de haïkus rassemblant précisément 575 poèmes, ce nombre rappelant les chiffres emblématiques du haïku.