Jean-Claude Guillot
288956
Reliures : Dos carré collé
Formats : 18x26 cm
Pages : 229
Impression : Noir et blanc
N° ISBN : 9782958820305
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Excellent ouvrage et parcours d'un "budoka". Les détails de cette parution sont d'une précision qui ne prête à aucune critique.Félicitations d'un "ancien" A.SCHNEIDER, Hanshi Fiamt
Il n’est pas aisé de transmettre l’expérience aux autres telle qu’on l’a vécu. L’instant nous appartient et tous les mots pour tenter de le partager sont souvent vains.
En lisant tes écrits je confirme qu’il n’est pas forcément nécessaire de voyager pour ressentir un lieu inconnu, l’ambiance, les expressions des visages et la force qui s’en dégage. Les descriptions s’imposent à mon imagination et tu as su me faire vivre en quelques ligne, ton expérience.
Nous sommes des passionnés de ces arts internes chinois extraordinaires et il est tellement bon de vibrer toujours autant après des années de pratique.
C’est une pépite et je me suis retrouvé comme bon nombre de pratiquants chevronnés…c’est sûrement inscrit dans notre ADN…jusqu’à notre souffle ultime…et encore.
Merci
A la vue de la couverture plutôt austère de cet ouvrage, il serait tentant de croire que le sujet est aride et réservé à quelques initiés.
Il n’en est rien. Cet ouvrage est une exceptionnelle tranche de vie d’un parcours d’obstination, d’une quête de l’art. L’auteur décrit de façon chirurgicale la chronologie de son expérience d’une abnégation totale dans les dojos qu’il a fréquentés.
Ce récit sera passionnant à découvrir autant pour des amateurs de pratiques de loisirs sportifs ou artistiques, qu’à des musiciens experts, ou danseurs classiques : chaque artiste en quête de perfection sera interpellé par cette expérience si bien détaillée.
Tout lecteur à la recherche biographies hors normes appréciera assurément ce récit.
L’auteur nous dévoile des contradictions qui semblent inhérentes à sa personnalité et qui nous interrogent de pages en pages. Il est ainsi autant indiscipliné à l’extérieur des dojos qu’il est obéissant face à ses maîtres d’arts martiaux, au point de mettre en péril son intégrité physique par des entraînements qui dépassent ce que l’on peut imaginer de la pratique sportive de haut niveau. L’écriture comporte des contrastes très habiles ; on peut d’ailleurs se demander si Jean-Claude Guillot en a fait le choix ou si sa personnalité a déteint à son insu dans son écriture ? Le rythme du récit est rapide et pourtant le temps de la description est très bien soigné. Ce livre est autant rapide qu’il est lent. N’est-ce pas une des qualités des arts martiaux ? Maîtriser autant la lenteur que la vitesse ?
L’écriture est cinématographique, les descriptions, les figures littéraires et le vocabulaire savamment choisi ne sont pas seulement un effet de style mais nous projettent immédiatement dans une visualisation des scènes. On rit souvent au fil de la lecture tant l’auteur a un regard implacable et fulgurant pour décrire en quelques images et adjectifs acérés quelques unes de ses expériences.
Ce livre n’est pas que la tranche de vie d’un karatéka, il décrit aussi une vie singulière de l’enfance à l’âge adulte de l’auteur, en contrepoint de cette quête de la maîtrise d’un art martial. Le récit couvre les années 70 à 1984. On comprend au fil des pages que Jean-Claude Guillot ne décrit pas qu’une pratique sportive de haut niveau mais la recherche de la pratique d’un art.
Le lecteur aura certainement l’impatience de découvrir les tomes 2 et 3. On se demande à l’issue du tome 1 si l’art martial peut vraiment être un art et dépasser la seule pratique sportive technique et intensive ? La réponse sera certainement dans les tomes 2 et 3.
"Itinéraire d'un cas raté" propose au gré des pérégrinations de l'auteur une immersion dans la vie de plusieurs dojos dans la France des années 1970. Une époque pas si lointaine où l'information n'était pas à portée de clic, et où une pratique exotique et initiatique comme les arts martiaux d'orient apportait avec elle son lot de mythes, de secrets et de débats. Mais si ce livre traite (avec un humour contagieux) de pratique martiale, il m'a semblé que le plus grand intérêt de cette démarche autobiographique était la narration de relations humaines, entre partenaires, entre professeur et élèves, entre père et fils ou entre époux. On attend les tomes suivants pour savoir ce que l'auteur a choisi (consciemment ou pas) de reproduire et de rejeter une fois enfilés les habits du maitre et du père.
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre qui relate le parcours de Jean Claude, pratiquant d'arts martiaux des années 1970 à aujourd'hui. Il se lit comme un roman avec des expressions recherchées, drôles dans un style percutant...C'est un parcours riche de ses diverses expériences avec des commentaires savoureux et des réflexions pertinentes. J'ai retrouvé la folle ambiance des dojos de l'époque.
Je recommande vivement cette saga à tous les pratiquants. J'attends les autres tomes avec impatience.
Cordialement.
Patrick
Le premier tome d’« Itinéraire d’un cas raté » présente une rétrospective ; sur un grand nombre de salles d’entrainement dans la région Rhône-Alpes pour les années 1970-90 ; des pratiquants ainsi que des « problématiques » afférentes à l’époque… L’intérêt de sa lecture porte cependant plus sur les pensées et les expériences personnelles que nous partage son auteur, elles peuvent être transférables à tout style ou disciplines connexes et nourrir notre réflexion encore aujourd’hui.
Le premier tome d’« Itinéraire d’un cas raté » présente une rétrospective ; sur un grand nombre de salles d’entrainement dans la région Rhône-Alpes pour les années 1970-90 ; des pratiquants ainsi que des « problématiques » afférentes à l’époque… L’intérêt de sa lecture porte cependant plus sur les pensées et les expériences personnelles que nous partage son auteur, elles peuvent être transférables à tout style ou disciplines connexes et nourrir notre réflexion encore aujourd’hui.
« Itinéraire d’un cas raté » est le récit humble d’une longue carrière dans les arts martiaux. Si ce livre dresse un portrait très objectif du monde des arts martiaux, je l’ai trouvé avant tout le formidable récit de la poursuite d’une vocation. Cette biographie se montre en effet être une très bonne source d’inspiration pour qui voudrait suivre sa propre voie, son propre « itinéraire ». L’auteur décide en effet d’abandonner la route déjà tracée du commerce pour entamer la difficile recherche de l’art, d’une passion.
Je ne conseille donc pas ce livre uniquement aux passionnés d’arts martiaux, mais également aux personnes désireuses de connaitre le détail des expériences, des étapes et des difficultés que l’on peut être amené à affronter lorsqu’on décide de changer de voie. Le tout raconté par l’excellente plume de son auteur, pleinement encrée dans le style de la littérature française ».
JC Guillot narre ici, avec force descriptions à la Jules Verne, son parcours dans les "arts martiaux", tout d'abord "externes"... Nul doute que le 2e Tome sera encore plus croustillant et attendu !
Allez c'est parti.en toute franchise comme d'habitude.
Un livre très intéressant et très bien écrit.Un parcours comme il en existe bien d'autres malheureusement dans les Arts Martiaux.
Cet ouvrage sera lu par des gens qui ont pratiqué,côtoyé,enseigné,anciens élèves et à venir avec l'auteur.
Dommage que les vrais noms ne soient pas mentionnés même si je sais pourquoi,cela aurait mis un peu de piment.
En résumé ,une belle autobiographie.
Joël ISSARTIAL un vieil ami de longue date.
Pendant très longtemps avec Jean-Claude nous avons été frères de Dōjō (道場) issus d’une même école de Ka Raté. Étant moi-même son Senpai (先輩), plus ancien. Il y a eut une époque ou pour l’aider dans sa progression, chaque mois je faisais le déplacement d’Orléans à Saint-Germain au Mont d’Or afin d’ y diriger pour Jean-Claude et ses Deshi (弟子) élèves, des stages de progression dans la méthode que nous suivions ensemble.
Jean-Claude dès qu’il à eut quitté le foot-bal s’est passionné pour la pratique du Karate (空手) entre autre, pour terminer son étude du Budō (武道) par le Tai Chi Chuan (太極拳) & le Qi Gong (気功). Avant de terminé avec le Tai Chi Chuan (Taikyokuken en japonais) Jean-Claude est passé par différentes méthodes de Karate et de Sensei (先生) pour finir dans une école dans laquelle je gravitais depuis 1980. Tout les deux, et ce bien que nous nous soyons respectivement pleinement investit à tous les niveaux dans cette dernière. École que que je ne nommerait pas mais qui se reconnaîtra, nous avons tous les deux été profondément déçue par celle-ci, d’où la sémantique de Cas Raté révéler par Jean-Claude pour intituler ses ouvrages. Au passage, je tiens à préciser que j’ai été l’ambassadeur de cette école au Japon de 2003 à avril 2006. Date ou j’ai jeté l’éponge pour les même raisons que Jean-Claude qui s’en ai séparé quelques temps plus tard. (J’ai vécu en tout dix années au Japon dont huit consécutives). Je souhaite à Jean-Claude un réel succès pour ses ouvrages et que ses derniers soient largement diffusés via Book Éditions.
Alain Stoll,
Soke (宗家-Fondateur) de Taikiken France Organisation (太氣拳仏蘭西当会)
Taikiken Kyoshi (教士七段- Nana Dan -7ème Dan. Décerné en 2018 par Iwama Norimasa Sensei) Ce dernier étant le plus ancien Deshi vivant de Sawai Kenichi Sensei, fondateur du Taikiken.
tinéraire d’un cas raté est un livre plein d’humour et de réflexion. Son auteur, jean Claude Guillot, est un pratiquant de très longue date qui, par passion, a su faire des arts martiaux sa profession alors qu’une belle carrière lui était promise dans le transport international. Il nous livre ici un récit écrit dans un style où humour et philosophie viennent s’entremêler pour amener le lecteur à une profonde réflexion sur le sens de la pratique des arts martiaux et de l’engagement qu’elle requiert. Ce premier tome aborde les raisons qui l’ont amené au karaté à une époque où son enseignement était encore « à la dure » et souvent confidentiel. Le thème de la relation du père au fils ou du maître au disciple y est récurent. Les différents questionnements qu’il soulève constituent ici une trame dont le but est d’amener le lecteur à se questionner sur la nature des relations humaines.
Jean-Claude Guillot est un homme déterminé. Déterminé dans ses choix de vie, déterminé dans ses relations avec les autres, déterminé dans ses choix d’écriture.
Son livre est une autobiographie au plein sens du terme, c’est-à-dire un récit qui non seulement raconte la vie de l’auteur, mais donne une orientation thématique, à savoir, ici, l’apprentissage et la pratique du karaté.
Je ne m’étendrai pas ici sur les détails de cette pratique, qui m’est trop étrangère pour que je puisse en juger, et qui doit intéresser au plus haut point ceux qui la connaissent. J’évoquerai plutôt ce que dit l’auteur de son enfance (le fait que je l’aie connu à cette époque n’y est pas pour rien), une enfance qui contient en substance le tempérament d’un garçon qui ne rechigne pas devant l’affrontement physique, ou devant l’affrontement familial, se dressant contre les volontés de son père, du reste aussi intraitable que lui, la mère essayant de calmer les choses. Un passage résume à merveille ce que lui et sa génération revendiquaient : « Nous voulions « être » avant de « devenir ». Nous voulions « exister » avant d’ « avoir », ou d’ « avoir existé » pour des causes, des comportements ou des aboutissements que nous ne briguions pas. »
Pour ce qui concerne la suite, je ferai quelques remarques, un peu en vrac.
- Les surprises, pour l’auteur et le lecteur, dans la découverte des différentes facettes du karaté, avec sa diversité d’approche, mais aussi, inhérentes à toute activité, les rivalités de clubs et d’individus, les humiliations et les fiertés, les étapes courageusement franchies et les incertitudes, bref tout ce qui est du ressort de l’humain.
- Les passages épiques, comme le récit mémorable d’une bagarre avec un sergent-chef au service militaire, et l’amour de la justice, ou la détestation des injustices, qui n’est pas sans conséquences.
- L’humour, comme lorsque le protagoniste se retrouve entièrement déshabillé par quelques champions de Judo, ou à l’occasion de jeux verbaux (la place « Troyes Baquets » ou la rue de « l’Enfer Rocheteau » par exemple).
- Le goût pour certains lieux, comme c’est le cas, au plus haut point, pour la Drôme, « essentiel, pour diverses rencontres », « le théâtre » d’une rencontre décisive… et un département qui m’est personnellement cher…
Je m’arrêterai là, en disant que j’ai pris un plaisir réel mêlé d’intérêts variés à la lecture de ce livre au style d’une vigueur correspondant à celle du propos, un livre qui n’a rien de raté, au contraire…
Jean-Pierre Longre
Universitaire et critique littéraire.
j'ai lu avec beaucoup de plaisir ce livre. je me suis laisse emporté aux travers des différentes expériences vécues et le regard critique sur les pratiques du karaté . Tout est écrit avec beaucoup de fluidité et vivacité J'attends avec impatience le tome 2 qui devrait paraitre prochainement
Une telle qualité pour de l'auto-édition, c'est rare. Ici, on ne sent pas le manque du travail d'éditeur.
La lecture en est donc très agréable. J'ai d'abord apprécié le ton: un peu décalé et blagueur, qui donne une "présence " au narrateur et assume complètement la subjectivité du propos. C'est aussi une belle manière de nous faire "voir" ces personnages: passer par le point de vue et les sensations de l'auteur.
Et c'est toute une époque qui s'ouvre à nous, celle de la génération des pionniers de nos disciplines. Le paysage était différent, les styles d'arts martiaux plus confidentiels, moins variés qu'aujourd'hui, l'engagement était très fort. Il s'y trouvait des personnages originaux, impressionnants, touchants, et certains bien peu recommandables... La grande histoire du karaté en France est le décor de l'histoire personnelle de l'auteur. Les noms des protagonistes n'apparaîssent pas mais on peut s'amuser à les deviner. Des histoires étonnantes, vu par l'oeil toujours fin, humble et drôle de Jean-Claude Guillot. La sincérité est une qualité essentielle dans la pratique, dans la vie aussi sans doute, et dans l'écriture absolument, et ici, elle irrigue tout le récit.
Je suis de la génération suivante, j'ai commencé les arts martiaux au début des années 90, et je sais que les plus jeunes qui sont arrivés après moi connaissent encore plus mal cette histoire. Merci Jean-Claude, car la partager, c'est la préserver. J'attends donc la suite avec impatience, et là, c'est sûr, je verrai passer des gens que j'ai croisés dans mon parcours !
Nul doute que cet « Itinéraire d’un cas raté » est un récit intéressant, souvent bouleversant et déroutant dans lequel certains adolescents ( en mal de boussole et de repères auxquels se raccrocher, en crise d’identité, particulièrement si elle se double d’un conflit paternel permanent autant que générationnel ) pourront se reconnaître aisément.
Rebelle jusqu’au bout des ongles ( ou plutôt des poings ) pour manifester son refus d’une autorité parentale, incomprise, obsolète, inefficace, et en opposition à la nouvelle génération montante « soixante-huitarde » avide de liberté, refusant les chemins tracés d’avance par la bourgeoisie familiale,.
Son comportement explosif et imprévisible, ses réactions épidermiques et incontrôlables, ne laisseront pas de marbre les parents qui ont ou auront de telles progénitures. Faut-il baisser les bras ? Le combat est-il perdu d’avance ? Les parents sont en droit de se poser cette question.
Mais il va faire les frais d’une concurrence acharnée entre ces trop nombreux courants d’Arts Martiaux (Shotokaï, Shotokan, Sankukaï, Kyokushikaï, Wado, Shito…), dans lesquels chaque maître ayant atteint le graal de sa discipline, crée sa propre église, pour devenir gourou avec sa cohorte de fidèles disciples « Sampai » dévoués à l’extrême à la limite de la prosternation.
Confiant aveuglément sa quête existentielle entre les mains de ces chapelles concurrentes et sectaires, dirigées de main de fer par des « Maitres X, Y, Z…« mégalo, égotiques, narcissiques, sadiques à certains égards, dont chacun prétend détenir la vérité, cela ne pouvaient que conduire à de cruelles déceptions, au risque de ramper sans honneur sur le tatami et d’y perdre son âme.
Malgré son caractère bouillonnant et incontrôlable, sa forte personnalité et sa lucidité ( probablement tardive ou décalée ) lui a permis de résister et de conserver sa dignité et son cap originel.
Heureusement que dans ce parcours chaotique, sa route a croisé celle de Françoise, une épouse « sur mesure » pour ce jeune homme hors du commun. Elle a su le comprendre, accepter et s’adapter à son rythme de vie dangereusement surchargé, un emploi du temps professionnel et sportif normalement non compatible avec une vie familiale.
Si cela ne ressemble pas à un sacerdoce !!!
Homme de conviction, voulait-il (secrètement ou inconsciemment ) éviter d’être trop présent et donc d’imposer comme son père, quoi que se soit à ces enfants, laissant peut être à Françoise, le rôle conciliateur à l’image de sa propre mère servant de tampon avec son « auguste père ».
Sa douloureuse blessure au genou, n’a rien d’étonnant, compte tenu de sa défonce physique et débauche d’énergie. D’ailleurs, ce fut une erreur et imprudence sans nom, de marier le karaté et le football ( où les coups de pieds des défenseurs, la plupart du temps maladroit, dans les chevilles, mollets ou genoux, étaient souvent le seul moyen de stopper les dribleurs ..). L’organisme a ses propres limites, qui doivent être dépassées, mais les douleurs intenses, chroniques sont toujours les signes précurseurs de la rupture…Ne jamais oublier d’être à l’écoute de son ressenti, et bien sûr de son corps, car c’est finalement toujours lui qui nous transporte vers la réalisation de nos aspirations.
Son écriture est riche, nuancée, cadencée, sa prose boulimique et révèlent son réel talent d’écrivain, justifiant son désir d’adolescent de poursuivre des études littéraires. Mais difficile à concevoir dans une famille de la bourgeoisie lyonnaise, probablement industrielle, qu’il pourrait vivre de sa plume. A défaut de percer comme écrivain, une carrière journalistique lui aurait permis probablement d’exprimer sa verve et son goût de manier le verbe.
Ses phrases rapides et descriptions longues, saccadées, agrémentée de nombreux adjectifs, qualificatifs, ( un peu à la Chateaubriand ) mettent en valeur ses émotions instantanées, son ressenti. Son style est plutôt au début, incisif, reflet de son impulsivité, de son caractère excessif, de sa révolte et quête de reconnaissance, un peu à l’image des entrainements de karaté, de la chorégraphie des katas ou des combats.
Cependant il reste souvent lucide (probablement après coup ) faisant preuve d’une bonne capacité d’analyse ou d’introspection sur les causes, les conséquences et méfaits de ses comportements. En progressant vers la fin de son récit, son style devient plus coulé flottant, à l’image de quelques changements tangibles dans son besoin de précision, d’organisation, de priorisation d’objectifs montrant une prise de recul indispensable et salutaire.
Ces longs descriptifs précis, ciselés des entrainements, des kata, des simulations de combats, pourront lasser ou décourager les non initiés d’Arts Martiaux, de lire l’intégralité en particulier ceux qui n’ont jamais pratiqués le Karaté, Judo, Aikido…
Heureusement ce ne fut pas mon cas, et il m’a été facile de visualiser ces chapitres pugilistiques, car j’avais en plus du football, commencé à pratiquer un peu le Karaté durant 2 à 3 ans, au KC 2000 de la Guillotière puis au dojo de la Doua ( sous la coupe d’un autre Maître « Javon » lui aussi de Valence, école Shotokaï si ma mémoire ne me fait pas défaut ) mais que j’ai pratiqué plutôt à faible dose, afin de ne pas sacrifier mes études. J’en ai conservé jusqu’à ce jour, la maitrise et les bienfaits « Zen » de la respiration abdominale et diaphragmatique, qui m’ont été très précieux durant ma vie professionnelle aux quatre coins du monde.
Mais j’avais aussi avec regret ressenti sur les tatamis, ces odeurs désagréables d’adrénaline mais surtout de testostérone, propre aux combats de coqs.
Ce n’était pas du tout ce que j’étais venu rechercher.
Ce récit pourrait aussi en démoraliser plus d’un, ( adolescent ou famille en difficultés ) tant il aura fallu plusieurs décennies à son auteur, après moult introspections, questionnements, tergiversations et de multiples échecs et certaines humiliations, pour trouver au bout du bout, un début de paix intérieure, un apaisement à défaut d’une complète sérénité. Tout cela au prix d’une immense déception vis à vis de son insatiable rêve voire chimère d’un épanouissement intérieur par les arts martiaux.
Probablement avait-il placé la barre trop haute ?
( Je ne peux m’empêcher de penser à « l’inaccessible étoile « de Jacques Brel )
En quête de distinction, de reconnaissance, via le dépassement de soi, et l’engagement total, Jean Claude a-t-il atteint son rêve !
Les dernières lignes de son livre soulignent son amertume et frustration vis à vis de ce milieu pugilistique un tantinet sectaire, quasi religieux, où il faut se soumettre ou se démettre.
Impossible avec la personnalité de Jean Claude…dommage qu’il ne s’en soit pas aperçu plus tôt.
Au bout du compte, l’important c’est que ce récit reste une belle histoire et leçon de vie.
Bruno HUMBERT
J'ai lu avec beaucoup de plaisir les pérégrinations de l'auteur dans le monde du Karaté avec ses hauts et ses bas. Ce livre montre que la passion amène à des rencontres qui aménent à d'autres rencontres et cela devient infini. Et malgré les obstacles, les illusions perdues et les prises de conscience, la passion est toujours là. J'ai hâte de lire la suite. Annick G
" Quel plaisir de découvrir une biographie bien singulière !!
Mû par une passion du Karaté qui coïncide à son tempérament,
Jean-Claude a fait fi des querelles de chapelle qui voulaient que tel style soit meilleur qu'un autre et
qu'il fallait, pour être dans le temps, tout abandonner pour suivre l'école d'un Maître en vogue.
Il n'a jamais dérogé à la fidélité de son école de Karaté comme si quitter son style eut été une trahison.
Toutefois, par le prisme de sa pratique du Karaté ou comme il se définit, du : "cas raté",
c'est surtout en fin observateur qu'il décrit un univers sportif où ressort l'une des caractéristiques de l'être humain, la dimension sociale.
En effet, c'est avec plein d'humanité que Jean-Claude a décrit cette dimension sociale faisant de sa biographie davantage un voyage initiatique.
Ce voyage initiatique est une métaphore de son expérience d'homme qui montre qu'à travers son parcours sportif, il a su consolider ses propres valeurs humaines.
Vivement le plaisir de découvrir la suite de cette biographie."
Je ne suis pas un gros lecteur et pourtant j'ai dévoré ce livre. La rédaction, les anecdotes, les personnages et l'humour en font un livre facile et très plaisant à lire. Au-delà, son fond nous renvoie à nos propres quêtes et/ou à nos errances. C'est un ouvrage qui tranche dans un paysage ou les livres sur les arts martiaux sont le plus souvent écrits à la gloire d'une méthode, d'un maître ou de l'auteur. Ici c'est du vécu, sans concession et avec auto-dérision. Je vois aussi ce livre comme un incontournable pour celui qui découvre les arts martiaux.
Le choix du titre par l'auteur et l'éditeur peut susciter l'interrogation et pourrait décourager un lecteur trop pressé. Qu'il se rassure, ce livre ne révèle ni égocentrisme exacerbé ni une indulgence excessive envers soi-même. Au contraire, l'auteur offre, avec sincérité, une description minutieuse de son engagement d'adepte de la Voie des Arts Martiaux, exposant non seulement ses progrès et ses succès, mais aussi ses doutes, ses difficultés, et à certaines occasions, ses échecs.
Plutôt que l'itinéraire d'un "cas raté", c'est bien le témoignage d'un inlassable Arpenteur de la Voie martiale. À fil de ces pages, vous ne trouverez ni leçons de vie prétentieuses, ni chroniques martiales d'un Sachant en position dominante. Au contraire, il s'agit d'un récit profondément humain, empreint d'émotions vives et d'une palette de couleurs vibrantes, peuplé de caractères bien trempés et de situations d'amitiés mais aussi parfois de violence et d'emprise.
Nourris par la mémoire prodigieuse de l'auteur et portés par un style créatif, les premiers chapitres restituent avec vivacité l'ambiance adolescente empreinte d'excitation qui accompagne la découverte du Karaté et de ses prétendus secrets, réservés aux seuls initiés.
Ce texte suscite de manière subtile des questions chez le lecteur concernant sa propre pratique des Arts Martiaux, son dévouement au sein d'une école, envers un enseignant voire un Maître, et les frontières de cet engagement.
Un livre qui mérite grandement d’être lu
« Itinéraire d’un cas raté… ? » de Jean-Claude Guillot est un récit que devrait lire toute personne engagée ou ayant été engagée dans une pratique d’arts martiaux d’Extrême-Orient. Pourquoi ? Parce qu’il aborde avec une franchise sans fard les failles des enseignements et des entraînements qui ont eu cours et qui ont encore cours dans une multitude de salles où des gens perdent leur temps et leur santé à faire des exercices contre-productifs par rapport à leur quête d’efficacité, sinon d’invincibilité.
L’auteur, un adepte sincère et passionné, n’a pas, à l’évidence, atteint le Graal qu’il convoitait. Incidemment, moi non plus d’ailleurs. Mais, grâce à une mémoire phénoménale et à un humour caustique, il nous raconte en détail une multitude d’expériences qu’il aurait voulu éviter, mais qu’il a acceptées par une ignorance involontaire qu’il partage avec une bonne partie des pratiquants d’hier et d’aujourd’hui. Certes, son tempérament impulsif et réactif ne l’a pas toujours servi. Mais, on ne peut douter en lisant ses lignes de sa sincérité et de son engagement total à bien apprendre et à bien faire. Est-il un cas raté ? Son bouquin prouve que non. Il a choisi courageusement de faire face à son passé et ses démons pour permettre aux autres de mieux parcourir leur itinéraire martial, leur itinéraire de vie. Tous ses lecteurs et ses lectrices capables d’introspection et d’autocritique lui en seront fort reconnaissants.
Jean-Pierre Charbonneau
Un Québécois de 74 ans qui pratique les arts martiaux d’Extrême-Orient depuis l’âge de 16 ans.
Janvier 2024
J’ai été immergé l’espace de quelques soirées, dans l’univers du Karaté, le vrai, pas celui des livres, entre ses étonnantes techniques et ses légendes urbaines. Ouvrage indispensable aux jeunes et moins jeunes qui souhaitent s’engager dans la voie martiale tous styles confondus, à la fois autobiographie sincère et touchante, très bien écrite, mais aussi manuel technique à sa façon, abordable par tous, il enseignera peut-être à certains lecteurs, au détour de quelques constats anodins, les incohérences de telle méthode et les réponses techniques et spirituelles proposées par un adepte de valeur qui a su marcher humblement sur la Voie du karaté. Il parlera ainsi à ceux qui ont un jour foulé un tatami et qui sont passés par les mêmes doutes, peurs, fiertés, celles que Jean-Claude relate avec tant d’honnêteté et d’introspection. J’y ai moi-même retrouvé une part de mon vécu et découvrant notre expérience martiale commune d’un autre point de vue, je comprends aujourd’hui mieux mon parcours et les gens que j’y ai croisé. Si tu m’avais dit tout cela avant, mon cher Jean-Claude, combien de temps perdu et combien d’expérience aurai-je gagné, pour peu qu’il me fut alors possible de comprendre certaines de nos erreurs faites avec persévérance et passion.
Je recommande sincèrement cette merveilleuse lecture pleine d’émotions, qui décrit dans le cadre d’un courant martial à ses balbutiements en France, le parcours d’un homme courageux qui a su s’élever physiquement, intellectuellement, spirituellement et j’attends avec grande impatience le prochain volume.