Je ne savais pas encore que bientôt je ne reverrai plus jamais ma grand mère. Elle avait un cancer. Bien sûr je ne savais pas ce que ça voulait dire, on n'en parlait pas à la maison, c'était tabou, d'ailleurs aurais-je bien compris ? Je savais seulement que Mamy avait 'mal à son ventre', mais qu'elle était là et que je l'aimais !
J'avais 8 ans quand elle est morte, un jour à l'hôpital. Elle nous a serrés très fort, mon frère et moi. Dans le couloir j'ai beaucoup pleuré, mais je crois que personne ne m'a vue !
Elle était là dans son lit, on aurait dit qu'elle dormait. Un chapelet noir, enroulé autour de ses mains jointes, la petite croix en argent de son chapelet pendait le long d'une main. Son oeil gauche était un tout petit peu ouvert, je me demandais alors si elle nous voyait !...
Tous ces souvenirs d'enfance s'entassent dans notre mémoire et un jour, il faut les immortaliser sur le papier, pour soi comme pour les autres. Ce que vous avez fait avec une grande sensibilité.
Je ne vois pas quel commentaire à ajouter, en dehors du fait que ce texte me touche, tout simplement.
Bonsoir Stéphane et MERCI beaucoup pour votre petit message. Touchée également (en plein coeur) CH 3: : L'école primaire
...J'étais en CE1 quand le stylo bille est apparu. Ce n'était plus pareil pour moi, je n'entendais plus crisser la pointe du porte plume sur le côté épais du cahier !...
J'ai adoré l'histoire de cette petite fille, condamnée à vivre dans le noir, quatre ans de sa plus tendre enfance, car victime d'un grand mal qui lui rongeait la colonne vertébrale.
Elle est aujourd'hui une belle femme, talentueuse et sensible à l'art qui l'entoure. Sincère et dont les capacités à retranscrire les émotions sont exceptionnelle. Par ces mots, je désire lui rendre l'hommage d'une grande amitié.
OH LA, Stéph !!! Je dois vite trouver un trou de souris pour me cacher !!!
Je suis heureuse aussi d'avoir fait cette merveilleuse rencontre, sans laquelle je n'aurais jamais pu 'm'envoler' : un Grand artiste, un merveilleux conteur de belles histoires. MERCI à VOUS Mr Stéphane Cuny !!!
Du courage il en aura fallu à la pelle pour la petite fille décrite dans 'ON PEUT MANGER LES NUAGES ?' . Je ne peux que rejoindre l'analyse de Stéphane. Magnifique petit livre, terriblement émouvant et plein de délicatesse et sentiments et d'émotions vraies si bien dites ! Et si bien illustrées !
Toutes mes félicitations, Maryse ! Bises à toi de Mycha
Des fois même dans la réalité, on se demande si on ne rêve pas !!! On vit qqchose de merveilleux, on a alors peur que tout s'arrête !!!! Bon week end à toi
De l'autre coté de la Méditerranée, un petit garçon vit seul dans une grand chambre, devant un large fenêtre, il est constamment assis sur une chaise longue, adaptée pour lui...
C'est vraiment étonnant ce parallélisme de vos jeunes années à tous les deux, Missette et Stéphane ! On peut comprendre que vous vous sentiez des similitudes ! ... et des atomes crochus (quel vilain mot !).
Eh oui Mycha, Missette et moi, comme bien d'autres gens de notre génération, nous nous sommes fait voler notre petite enfance. Elle, enfermée dans l'institution froide et (in)hospitalière de Saint Jacques à Nantes et moi, j'étais en permanence assis sur une chaise longue, adaptée à mes besoins, devant une fenêtre, désespérément seul avec pour toute compagnie, du papier et des crayons... Pour elle ça a du être terrible, cette solitude dans la froideur de cette institution. Alors que pour moi, cette solitude était bienfaitrice et je recherche toujours une certaine solitude pour créer... Alors certes, nous sommes deux muets qui ont beaucoup de choses à raconter, souvent par écrit au au fil de nos réalisations picturales.
Hé ! Missette, ce n'est plus du rêve ! Tu pars bien aujourd'hui pour rencontrer les grands espaces ! Quelle veinarde tu fais escortée du meilleur guide que tu puisses rêver- le héros lui-même de IL REVAIT DE GRANDS ESPACES !!!
Bon voyage à tous deux ! ..................................... Sniff ! Mycha