C'est gentil, cher Otto. Comme je suis une petite- vraiment petite, alors ! étoile, je vais moins vite- peut-être- consommer mon énergie et donc, de ce fait, peut-être 'finir' moins vite qu'une grande ??? Dans notre Univers, cher Otto, ce n'est pas à toi que je vais apprendre cela, les matériaux expulsés lors de l' explosion d'une étoile- la fin f.i.n constituent les nébuleuses interstellaires, matériaux des nouvelles étoiles qui y naîtront ensuite !!! Alors !... La boucle serait-elle éternelle ????????????????? Tout est ok.
Moi aussi, cher Otto, j'adore les 'coïncidences' (???) que je prends volontiers pour 'signes' nous aidant dans notre route ! Breton a écrit là-dessus, je m'en souviens. Un exemple de coïncidence : lorsque je vais cherchant, par exemple, un livre- sans à priori- dans un magasin, je fouine et souvent un titre m'interpelle : j'ouvre le livre et 'je sens' qu'il est fait pour moi !!! Et c'est souvent le cas !........ Amusant, non ?
Cette idée n'est pas de moi, il semblerait qu'en prenant de l'âge nous nous retournions davantage vers notre passé et particulièrement vers nos jeunes années, vers nos premières amours. Ces périodes ayant souvent le charme d'une grande fraîcheur et grande sincérité qu'on voudrait retrouver, encore ... Pour la musique des sphères, j'attendrai donc. Il faut toujours attendre. L'attente n'est-elle pas, souvent, ce qu'il y a de meilleur ???
Bonjour, lieber Otto, Proust n'est pas 'passéiste'. Sa quête du temps perdu n'a qu'un seul but : retrouver non pas le passé, mais le temps à l'état pur, une absence de temps qui inscrit l'homme dans un éternel présent. Il y parvient par son analyse de la joie que lui procurent les réminiscences. 'Pourquoi suis-je si heureux quand je trempe ma petite madeleine dans la tasse de thé ?' se demande l'adulte. Ce n'est sûrement pas le fait de 'redevenir' le petit Marcel, car, à l'époque, quand je trempais ma madeleine dans la tasse de thé, je n'étais pas forcément heureux. Voilà l'énigme. D'où vient cette joie que j'éprouve à chaque réminiscence d'un instant 'banal' de mon existence d'enfant ? Il parvient à une réponse dans le dernier tome de sa Recherche : 'Le temps retrouvé.'
Loin de moi l'envie et la possibilité de pouvoir porter un jugement (sûr) sur l'appréhension du temps dans l'oeuvre de Proust car je n'ai lu qu'une partie de son oeuvre, du côté de chez Swann. Je me souviens avec délice de ses descriptions chez la duchesse de Guermantes, du salon de Mme Verdurin, de la petite phrase de musique, et de ses sentiments envers Odette.
Donc, à priori il me manque des éléments. Mais la confrontation de vos deux analyses me parait fort intéressante. Pour arriver à la conception de Synovie : Proust n'est pas passéiste, il recherche simplement le temps pur- il faut tout de même qu'il re-passe par le temps passé pour réussir à retrouver Le Temps. Revivre des souvenirs anciens lui fait récupérer ce temps passé, donc rien n'est perdu lors d'une telle expérience. Il s'est presque joué du temps, le ramenant à lui grâce à une mémoire souvent olfactive en tout cas sensorielle. Le passé revient, abolition du temps, re-présent en quelque sorte, donc fi du temps !
De mon côté- et pas du côté de chez Swann- je me suis trouvée plus d 'une fois avec l'impression étrange de revivre quelque chose de déjà vu. Ca ne dure pas longtemps, un bref éclair, mais il y a ce sentiment de répétition. C'est autre chose, bien sûr. Et puis aussi, toujours à propos du temps, cette sensation délicieuse qu'il s'étire parfois, qu'il se fait oublier, un peu comme si, justement, il n'existait plus : c'est rare !
Voilà un extrait d'1 petit poème que j'ai écrit :
Savourer ces instants où étrangement, Pour une fois, le temps semble plus lent, Me disant qu
Un poème d'amour insensé appartenant à ce recueil :
'Défaite'
Tu avais pu me rendre jolie, je me sentais aimée. Tu viens de me défigurer. En peu de temps, tu me fais et me défais, Tel un Dieu impitoyable, Ne voulant pas regarder Qui tu avais dans tes mains adorables.
La souffrance ne me sied pas. Ce visage ne me va pas. Je ne veux plus souffrir ainsi Le martyr de n
Un grand cri d'amour qui se perpétue d'un poème à l'autre c'est ici même l'effeuillage d'un coeur qui me rappelle la poétesse Anna de Noailles, en particulier 'Le coeur innombrable'.
Comme elle, on pourrait dire à propos de Mycha ce que disait l'Abbé Mugnier à propos d'Anna :
' Elle est le déchaînement. Elle aurait dû vivre à l'époque alexandrine, byzantine. Elle est une fin de race. Elle voudrait être aimée de tous les hommes qui aiment d'autres femmes qu'elle (...) elle aurait dû épouser le soleil, le vent, un élément. '