J'a calculé qu'il me faudrait vendre plus de 40 000 exemplaires par an pour gagner autant qu'en travaillant. C'est pratiquement impossible. L'écriture n'en vaut décidément pas la chandelle. C'était une expérience amusante, mais qui ne peut être pratiquée qu'à temps perdu (en l'occurrence perdu pour mon employeur...)
L'écriture est avant tout un plaisir, parfois un besoin. Savoir que certains, autres que vos proches ou amis, apprécient vos écrits est un plus. Leur nombre importe peu, la qualité de leurs critiques, si. Maintenant la question de la rentabilité est un tout autre problème...Auquel je n'ai jamais réfléchis...
Avec l'accentuation plus que sévére de la crise en cours, de plus en plus de gens vont perdre leurs emplois et imaginer le statut d'auteur vivant de ses livres possible. Ils achéteront ( ou voleront, comme y veulent) de plus en plus de ces best-sellers pour copier ces modes d'emploi possibles ( on voit déja fleurir des ouvrages de recettes miracles pour réussir son livre), et les éditeurs entretiendront dans cet esprit des publicités sur leurs auteurs phares ( rappelons que passé un seuil de droits d'auteurs, ils les salarient, de Dantec à Beigbeder, etc) car c'est aussi un moyen de vendre des livres lorsque la littérature s'effondre.
Ne croyez point que je me moque ou veuille railler quelque peu, Cripure ; loin de là mon propos, quand au contraire, je compatis devant cette triste situation en vous souhaitant de tous mes voeux de retrouver un emploi vous convenant.
Bonjour Novi, Excusez-moi, je me suis mal exprimé (en l'occurrence perdu un mot en chemin) ! Je n'ai pas perdu mon emploi. Je communique depuis le bureau, c'est pourquoi je parle de 'temps perdu pour mon employeur'. C'est aussi pourquoi je n'ai guère le temps de m'occuper d'écriture ou de promotion de mon roman. Cordialement,
Effectivement vivre de l'écriture est quasiment impossible. Ce que peu de gens savent, c'est que même certains écrivains connus doivent avoir un métier annexe pour gagner leur vie. Seule une poignée de gens arrivent à vivre en écrivant des livres. C'est une réalité que beaucoup ne veulent pas reconnaitre.
Attention, cher Cripure ! Un salarié étant souvent un chômeur qui s'ignore...gaffe à l'utilisation de l'ordi de la boite pour trainer sur les forums de bouquins ;-))))
Pour le reste, il semble bien que la littérature en tant que produit de consommation ait été détrônée par le cinema et la télévision ( tous les auteurs à succès de polar des 70-80 ont cessés pratiquement d'écrire des bouquins pour se consacrer au scénario ( Houssin ,Topin, Ulysse,que j'ai retrouvés avec grand plaisir comme amis sur FB), et le milieu du polar actuel est considéré comme ringard par les gens sérieux ( lorsqu'on voit certains rigolos notoires sur les salons, hein, ça fait pas envie).
Pour exemple, aux States et au Mexique, ce sont les séries téloche qui marchent mieux que le cinema un peu à bout de souffle ces temps ci, avec The Wire, Breaking bad, etc, et surtout les narcos series mexicaines, phénomène énorme visible sur Youtube.
En effet, je connais peu d'auteurs qui vivent de leur plume. Oui, 2000 exemplaires, de nos jours, c'est un exploit. Avec ce chiffre, un éditeur vous garde pour le prochain. Alors 2000 exemplaires chez TBE, avec vos bénéfices intacts, ça le fait bien. Seul souci : il faut un livre intéressant une certaine partie de la population. On ne se lève pas le matin en décidant d'écrire pour quitter son boulot. Quelle folie ! Ecrire est un art, un besoin, une nécessité impérieuse, un loisir, et très rarement un métier.
Bonjour, pour info, mon oncle qui avait publié chez Robert Laffont des livres qui ont eu du succès - l'un d'entre eux se vend encore à plus de 100 eurosnom du lien ici -, n'a pratiquement rien gagné. S'il avait voulu en vivre, il aurait dû vivre sous les ponts !
«Conclusion de cette conversation. Si vous voulez en vivre, écrivez des scénaris de fiction ! Envoyez nous des adresses pour les proposer ;-))»
Sur mon mur Facebook, vous trouverez parmi mes amis, un certain Joël Houssin dont le nom ne vous dira probablement rien tant cet auteur est un homme discret peu connu du grand public.
Néanmoins :
«Joël Houssin, né en 1953 à Paris, est un écrivain de science-fiction et de polar français. Il est également connu sous le nom de plume de David Rome et, en collaboration avec d'autres écrivains, signe sous les pseudonymes collectifs de Sacha Ali Airelle et Zeb Chillicothe.
Il a commencé par écrire des oeuvres de science-fiction, ce qui lui a valu le Grand Prix de l'Imaginaire en 1986 pour Les Vautours, le Prix Apollo en 1990 pour Argentine et le Grand Prix de l'Imaginaire en 1992 pour Le Temps du twist.
En dehors de la science-fiction, on lui doit notamment la série de romans policiers du Dobermann