Avant midi, je n'ai perçu en lui la moindre tristesse et pourtant !
A quatorze heures trente, il était avait terminé son service, brigadier d'une équipe toujours attelé au piano brûlant.
Après être entré dans la douche pour éliminer transpirations et odeurs de cuisine, le cuisinier fermait la frêle porte pour y installer une solide serviette qu'il enroulait autour de sa gorge.
Vers quinze heures, ses collègues ne le voyant revenir de son ablution, sont allés se rendre compte et constater un désastre : Fabrice ne pouvait être ranimé car il venait de rendre son dernier souffle.
A quarante trois ans, ce jeune homme s'en est allé, laissant sur le bord du chemin ceux qu'il aimait mais qu'en un instant il a dû oublier.
Alors quand j'ai appris la nouvelle, j'ai revu son sourire, son micro catogan et nos échanges sympathiques. La tristesse m'a immédiatement envahie...
Ainsi, le « petit jeune », plus grand que moi, dont j'appréciais l'humour, la gentillesse, n'était plus et dorénavant, lorsque j'exécuterai le même geste, je ne pourrais m'empêcher de penser à lui.
Paix à ton âme, le temps pansera la douleur qu'il a laissé en partant et je sais que sa place vers l'éternité sera auprès des grands...
Je ne l'oublierai jamais et ce soir je pleure ton départ précipité... Mais sans-doute avais-tu un rendez-vous important !!!
Bon voyage dans l'au delà, mon « vieux ».
Cette histoire est réelle, elle s'est déroulée hier (je connaissais ce jeune homme que je croisais tous les jours).et son geste m'a tellement perturbé que j'en ai pleuré toute la soirée. Alors j'ai décidé de l'intégrer dans le livre, le Clown et la mésange, un recueil de petites histoires réunies dans un conte pour adulte, l'histoire de Pichta, le clown...'.?
Je viens aussi de perdre une amie de longue date..., de mort brutale, enfin douce, puisqu'elle a glissé doucement du siège passager d'une voiture ( rupture d'anévrisme).
On m'a demandé de rédiger l'homélie; je n'y arrive pas ; ça me fait trop chier ; que dire sinon rien, juste lever les yeux au ciel et se taire.
On devrait se promener plus souvent dans les cimetières, parce que cela rend humble et en phase avec la nature profonde de nos existences.
Combien de gens malheureux, combien de vies gâchées, combien de pleurs, de souffrance, de désespoir ? Ce très émouvant message de Stéphane m'émeut et me peine. Oui, nous avons connu, au moins une fois dans notre vie, ce moment douloureux de la perte d'un parent, d'un ami, d' une connaissance... Ils ont choisi d'aller ailleurs, certainement vers quelque chose de plus doux. La vie est tellement 'CRUELLE' pour certains... Bien amicalement, Chris