Que pensez vous d'une personne qui a de nombreuses histoires de fiction fantastique en tete, mais qui n'a aucune formation littéraire, et une personne qui montre la beauté des lettres de l'écriture, qui a peu d'inspiration?
Je suis l'auteur de ce livre(the queen and the slave(collection)) ou j'ai regroupé plusieurs de mes histoires inspiré de mes'rèves' et que je me suis tué jour et nuit à écrire et réécrire, sans l'aide de personne, sans connaissance littéraire et sans appuie. J'ai une vie modeste et elle me plait. Mon but n'est pas de m'enrichir, mais de faire connaitre mes histoires. Je me suis donc créé un syle littéraire que j'appelle la littérature libre où n'importe qui peut écrire sans expérience littéraire, meme un illétré. Vous écrivez comme un jeune enfant qui utilise ses premiers mots pour écrire. Des enfants ont lu et compris à cent pourcent mon livre. Pensez vous qu'un jeune enfant pourrait comprendre une histoire intéressante qui se complique avec des système d'écriture qui sont compris seulement par des personnes littéraires? J'essaie d'écrire pour tout le monde et j'essaie de trouver une place à chaque personne, chaque peuple, chaque age et chaque niveau littéraire. Si vous vous concentrez sur les erreurs d'une personne, vous ne connaitrez jamais le talent qu'il cache. La littérature appartient à tout le monde, et les littéraires(les auteurs) doivent apprendre à faire comprendre tout ce qu'ils racontent aux personnes illétrés et aux enfants. Le meilleur livre n'est pas celui qui est trop littéraire, mais celui qui fait comprendre son message facilement à tout le monde.
Je suis comme toi et je prône la littérature libre comme tu l'appelles... à quoi servent les termes que des tas de personnes ne comprennent pas ? Perso j'ai déjà lu des livres (pas plus de 15 pages ) imbuvables où je ne comprenais pas beaucoup de chose et d'autres tout à fait simples que j'ai appréciés de lire. Chacun ses goûts comme on dit mais je suis à 100 % d'accord avec toi.
La littérature simple tant qu'elle reste correcte au niveau grammatical, syntaxe etc... ne me dérange pas non plus. Mais j'avoue préférer la véritable littérature, celle de Balzac, Zola, Maupassant... qui, en plus d'être parfaite à tous niveaux, est également accessible au plus grand nombre d'entre nous, ne l'oublions pas ! Ces auteurs ont su faire preuve à la fois de talent littéraire et d'imagination ; les deux ne sont pas incompatible ! Un livre bourré d'imperfections ne respecte pas ses lecteurs potentiels, à mon humble avis.
Ecrire pour le plaisir d'écrire sans aucune règle, ne présente pas de grand intérêt pour moi. L'imaginaire est aussi important que l'exercice de style ds une oeuvre : les deux se complètent et forment, en général, ce qu'on peut appeler un bon livre.
Cela dit, les illustres écrivains (cités plus haut) resteront mes modèles et je n'ai aucune prétention de les égaler un jour ! Mais j'essaie d'améliorer mon style, ouvrage après ouvrage, et c'est ce travail là qui me plait.
@corine : pas grand chose à rajouter car je suis d'accord avec toi ; même si j'apprécie ce que j'appelle moi la littérature populaire, à mon sens, il faut néanmoins respecter certaines règles d'écriture (syntaxe, grammaire, orthographe, phrasée) pour pouvoir dire qu'un livre est déjà facile à lire. Pour ma part, si l'émotion et les sentiments s'y rajoutent alors je dis banco ! ici, j'ai déjà lu des histoires où l'imaginaire débordait mais c'était tellement mal écrit (fautes d'orthographes à foison, structure de phrase catastrophique, aucune ponctuation, etc..) que j'ai du arrêté avant même la fin de plusieurs extraits du même livre ! dommage car, le fond y était mais la forme pas du tout ! et pourtant, je suis pas du genre à inventer des mots, non ! j'aime les mots simples mais il me semble qu'il faille un minimum !
mon livre n'est par ex pas un livre pour enfants et je sais par avance qu'ils ne comprendraient pas tout dans celui-ci, pourquoi ? parce que les mots, les sentiments sont des sentiments et des émotions d'adulte, sinon j'aurais précisé que c'est un livre pour enfants ! voilà moi, mon sentiment...
Corinne et Plume ont complété ce que je n'ai pas évoqué, les phrases bien tournées, bonne grammaire... mais bon au-delà de ça je n'ai pas la prétention de juger un livre, ni d'en écrire des hors du commun... mais je pense, comme Corinne, m'améliorer au fur et à mesure.
Bonjour à tous, Le respect du lecteur est un principe de base de l'écriture. On ne soumet pas à un enfant des livres bourrés de fautes par respect pour son éducation en cours. De toutes façons, un tel livre ne se vendra guère. Libre, on l'est quand on n'est pas prisonnier de ses propres lois, et à l'intérieur des contraintes imposées par l'extérieur on peut se sentir libre. Ceux qui ont participé à des ateliers d'écriture savent que la contrainte littéraire génère la création et parfois la libère. La première des contraintes est le respect de la langue. Chez moi elle est un trésor transmis de génération en génération. Une lutte.
De toute façon, les livres ne se vendent (lisent) plus, ou si peu, et pour combien de temps encore.
Parce que l'élite intellectuelle a perdu à un moment la clef des civilisations dans une mémoire des peuples qui ne s'inscrit plus depuis longtemps dans les livres, et encore moins dans les belles lettres ( voire, le ridicule d'écrire des poésies de nos jours ; carrément indécent au regard des réalités sociales et politiques). La vérité, c'est que le fond n'est plus dans la production livresque actuelle, et que la pensée s'est échappée ailleurs dans des formes encore imprécises - des tags sur des murs d'internet, le clip,le cinéma, la parole tout simplement ( tout le monde parle de ses livres mais plus personne n'en lit, c'est devenu juste une extension du Moi).
Cependant et étrangement, les rares écrivains encore subversifs ( profitons du décès de Ferrat pour clamer en sa mémoire, que le poète qui ne dénonce rien, ne sert à rien) s'exercent malgré tout, et ce, quelque soit la génération, à écrire dans un langage respectant les codes grammaticaux. Pourquoi ? Alors que tant d'entre eux ont cherchés à inventer de nouveaux styles d'écriture, par tous les moyens. Pour la beauté de la langue ? je ne crois pas..., sans doute , le simple souci d'être lisible et surtout d'être compris lorsqu'on sait l'erreur d'interprétation possible d'une coquille, ou encore la faiblesse narrative pouvant découler de l'utilisation abusive du sujet-verbe-complément.
C'est un sujet se devant de hanter chaque auteur : ce fossé, creusé telle une sépulture, entre les histoires des peuples et les écrits vides de sens - l'idée m'obsède souvent au point d'en vouloir sans cesse y mettre des pointillés dans chaque livre...
Certitudes, que nenni ! Je m'appliquais juste à obtenir une bonne note à la dissertation en explosant le sujet pour mieux l'anéantir. Autrefois j'aimais assez à pousser mes profs devant cette '''possibilité d'une Ile''.
Sur l'adéquation du réalisme social et de la littérature, j'ai la fort agréable impression -ne vous en déplaise- que le lectorat est en train de trancher en ce moment même avec l'exemple de Pierre Lemaitre et son ''Cadres Noirs'' pulvérisant gaillardement les ventes en Fnac et en librairie, et ce, sans campagne de presse pré-destinée, uniquement par la lecture et le bouche à oreille.
Le chômage est un polar ! Vient de déclarer enthousiaste, un amateur !
Nous sommes très exactement en mars 2010, en train de vivre des taux d'abstentions démocratiques records - hip hip hourra !- et nous croulons sous des livres qui contrairement à ce que nous pourrions croire vu leur futilité,leur bêtise crasse, sont en vérité, dissimulé sous le grotesque des situations narrées, des brulots propagandistes destinés d'une part à endormir son lecteur et ce faisant de le bercer dans l'illusion du mal et du bien, de la droite et de la gauche, de la morale et de l'immoral- du binaire dont on sait historiquement où il conduit...
Ce que je voulais dire : ce qui est vrai pour le genre 'polar' ne l'est pas forcément pour d'autres genres. Les 10 derniers livres que j'ai lus ne m'ont pas frappé par leur adéquation avec le réalisme social, tout simplement parce que ce n'était pas leur propos. Un livre sur les 100 mathématiciens qui ont marqué le monde de la science, un livre de Queneau, un livre universitaire sur la langue littéraire (un peu chiant), un livre de vulgarisation astronomique de Trinh Du quelque chose (impossible à retenir à son nom) ... Il y a ceux qui veulent changer le monde en s'agitant, et ceux qui le changent discrètement. Quant à l'abstention, ça me laisse de marbre. Pour quelques personnes réprouvées et en marge de la société, bien excusables, combien de paresseux qui veulent qu'on leur lace leur souliers sans bouger le petit doigt ? Entre la peste et le choléra, je choisi ce dernier.
C'est vrai, Orcus, et je vous accorde qu'au moins la moitié de la population de ce pays ( peut-être celle qui lit encore d'ailleurs) vit dans un monde totalement hors des vicissitudes à lesquelles sont assujettis l'autre moitié. Il nous suffira d'ailleurs pour en être définitivement persuadé, de parcourir toutes ces lignes d'écritures en rubrique ''présentez vos livres' - c'est éloquent et parfois passionnant en terme d'étude sociologique.
Par contre, vous n'êtes pas sans savoir - suffit de consulter les forums littéraires de Leo Scheer à Warth- que la littérature avec un grand E se cherche actuellement. A tel point, qu'elle louche souvent vers le polar, signe des temps. Pour preuve, un horrible gueux tel que moi - sombre polardeux en avance ou en retard sur son époque- y est même lu, accepté du bout de la plume estampillée, comme un confrère possible. C'est dire la décadence du genre.
Par contre aussi, je vous suis difficilement ( mauvaise compréhension de ma part sans doute ) sur la comparaison entre la lecture d'un ouvrage technique, scientifique, ou encore purement ésotérique,etc ..., et la littérature dans sa dimension sociale et politique.
Messieurs, Je vois chaque jour passer toute la production littéraire des auteurs de TheBookEdition.com, et je tiens à dire que tout y représenté. On y trouve des ouvrages scientifiques, psychologiques, historiques, artistiques, des polars aussi, de la fantasy, d'excellents auteurs méconnus, des auteurs qui ont eu du succès dans des pays étrangers qui se font traduire ou se rééditent, des auteurs connus français lassés de se faire tondre... En accès public ou privé, d'ailleurs. Certains ne s'affichent pas sur le catalogue et vendent tranquillement de leur côté. On y trouve aussi beaucoup d'auteurs débutants qui croient encore au succès magique, mais surtout pas à l'orthographe. Des auteurs qui copient allègrement Harry Potter et Twilight. Ou pire encore. Mais tellement de vrais bons livres !
Je comprends bien ce que vous dites. Il faut respecter les règles gramaticales et tacher de faire moins de fautes(il ya quand meme des fautes dans de nombreux livres que j'ai eu à lire). Molière, Voltaire,Russeau et autres nous ont présentés un style incomparable de la littérature, rendue belle et impressionnante et qui vous donne l'appetit des mots. Mais c'est et ça demeurera une époque. La civilisation évolue et plus la littérature s'utilise, plus les vieilles coutumes se dégradent. Il serait miraculeux de voir aujourd'hui un écrivain perdre son temps à vouloir écrire des vers. Il préfère écrire et terminer son livre , et le plus important est de faire comprendre ce qu'il dit. Mais nous savons tous qu'il existe des livres vraiment somnolant qui vous rendent le cerveau lourd quand on les lis(je ne veux pas citer de livre mais j'en connais). Mais il existe quand meme des livres écrit dans un style simple(littérature libre), qui respecte la grammaire, l'orthographe(qui sont les plus essentiels aujourd'hui), et qui enchante tout le monde. Donner un livre de rousseau et un livre de j.k. Rowling à un garçon de quinze ans. Que pensez vous qu'il fera? Vous connaissez la réponse. Meme vous meme serez vraiment tenter par l'acquisition du livre de j.k.Rowling. La première raison, c'est qu'elle est de votre époque.La deuxième, c'est que le livre est facile à lire. Et la troisième c'est que vous serez tentés de relivre son livre à chaque fois. La littérature depuis les vieilles années a toujours eu un point précis,qui est l'information, du coté imaginaire ou réelle pour évoquer une morale ou un fait. Nous la faisons aujourd'hui, mais d'une autre manière. Puisque nous avons eu la chance de vivre dans une époque moderne, différente de celle des vieux auteurs, et qui nous rend la tache facile. (Si molière avait eu cette chance il aurait écrit plus de livres)
Faire des fautes dans un livre est grave, mais c'est une erreur facile. Nous devons faire l'essentiel dans nos livres.Essentiel signifie, logique,grammaire et ortographe. Ces trois règles suffisent pour écrire un livre, et meme un enfant pourrait le faire. Car les personnes pas trop littéraires ont des histoires à raconter, mais elles ont peur et préfèrent les garder.
''''Certains ne s'affichent pas sur le catalogue et vendent tranquillement de leur côté.''''
Ils ont honte ?
Ne veulent pas se griller pour une édition classique possible ?
Ne veulent pas se mêler au combat de l'impression à la demande ?
Si par un fâcheux hasard, n'est -ce pas...Il se trouvait que la réponse soit affirmative pour tous les cas de figures. Doit-on en déduire que la quadrature du cercle en ce qui concerne l'avenir de ce système révolutionnaire qu'aurait pu être l'impression à la demande en tant que mouvement artistique et culturel, est mort-né ?
Je précise que je n'ai pas de réponse personnelle, me contentant de suivre depuis à peu prés deux ans toutes les errances, approximations, espoirs, désenchantements, sans moi-même être d'une grande cohérence sur le sujet...
Eh bien Orcus, le choix entre publier un premier livre chez les Germanopratins et TBE n'existe pas, mais le choix de continuer avec les granzéditeurs ou de tenter la modernité et l'indépendance, celui-là existe. Le pilon et la rupture de stock (avec contrat qui vous lie pieds et poings pour 3 ans) sont les deux épouvantails de la grande édition. Ce qui est redoutable, pour les granzéditeurs, c'est de découvrir un super bouquin chez TBE et de s'entendre dire 'Non merci, tout bien réfléchi, si c'est pour imprimer numériquement et faire des salons ou des communiqués de presse et des dédicaces, je fais ça tout seul' J'en connais quelques-uns qui s'y sont risqués. Vive la liberté.
je rebondis sur le post d'orcus en disant qu'effectivement si certains auteurs sont sur tbe par conviction plus que par dépit de ne pas avoir été ou ne pas être édité par une maison d'édition, c'est aussi, malheureusement mon cas. Tbe est génial, je n'ai aucun reproche à leur faire, si on les considère comme simple plate forme d'impression, à ce niveau ils font impeccablement bien leur travail, après, et c'est là que mon raisonnement est assez paradoxal, je veux bien signer un contrat à compte d'éditeur mais pas chez n'importe qui, ni à n'importe quel prix ! il est vrai que j'aime conservée une certaine liberté au niveau de ma promotion et aussi pourquoi pas de partir de la dite maison d'édition quand je veux si j'en ai envie (là c'est plus dur vu les contrats que j'ai vu circulé) cependant, faire la promotion de notre livre seul, c'est dur, très dur. Si on ne connait pas quelqu'un du milieu qui nous ouvre certaines portes, là ça devient vraiment compliqué.
je pense sans prétention pouvoir vendre quelques livres ici sur tbe (j'en ai déjà vendu quelques uns) mais espérer en vendre 300 ou 400, là, je sais que certains ont réussi mais ça devient alors galère...
De deux choses l'une, si un jour une maison d'édition me propose un contrat où je peux faire la promo de mon livre un peu partout (sans exclusivité de leur part) et partir comme je le souhaite (là je rêve je pense) je signe car les maisons d'édition ont des contacts avec les libraires, salons du livre, etc...que je n'ai pas et surtout ils peuvent imprimer un minimum d'exemplaires (souvent 100 au minimum) sans que moi, auteur, je n'ai rien à débourser. Maintenant, si tbe fait un réel effort pour la vente en grande quantité (minimum 50) et quand je dis réel effort c'est réel effort et qu'ils font aussi un effort pour les salons et les librairies (pourquoi pas ?) alors je pense que j'y resterais, sinon, j'irais au plus offrant et au plus intéressant pour moi....Je ne sais pas si bcp pense comme moi, mais aujourd'hui, au bout d'un an de galère, c'est mon constat et mon raisonnement (qui n'est peut être pas le meilleur)
Je rejoins Annie, outre les raisons intrinsèques au milieu du polar, mais aussi sur le fait qu'être publié chez un grand éditeur est le meilleur moyen de flinguer son livre sur le moyen et long terme ; les grands éditeurs ne font que du one-shot avec les livres : tirage limité, mise en rayon limitée, et pilon.
Exemple, mon 'Epopée Nomade'( livre de deux ans) vient de faire l'objet de la curiosité d'une journaliste chroniqueuse, si il n'avait été disponible soit en impression à la demande, soit en stock chez ma petite éditrice via Amazon : ce n'est pas après le pilon d'un grand éditeur qu'elle aurait pu se le procurer.
Il faut aujourd'hui des années, et beaucoup d'ouvrages publiés, pour qu'un auteur soit reconnu de par un véritable lectorat, or les grands éditeurs ne suivent plus leurs auteurs. Il y a donc une incompatibilité grandissante à ce niveau.