Chapitre 8 : On se construit une vie, on en détruit une autre.
...Le stage à Paris est difficile, le salaire dérisoire. Il ne se permet donc aucune dépense superflue, ni une seule visite à la famille durant ces trois mois. Il y apprend les techniques de pose et de raccordements des câbles téléphoniques dans les égouts de Paris. C'est sûr, les touristes ne doivent pas connaître cette façon 'originale' de visiter Paris, accompagnés des rats qui y sont chez eux ! Ce maudit stage terminé, Paul est nommé à Grenoble fin décembre... Direction le chantier de l'Alpe d'Huez où il faut dégeler les regards à la lampe à souder, malgré les doigts gelés parvenir à réunir les fils, quand la main ne reste pas collée à un potelet de façade...
*************************************** Toutes les illustrations couleur seront remplacées par du noir et blanc. Celles auxquelles je tiens seront conservées sur la 4e de couverture par un montage.
Ce qui est fait !! (en collection ex-libris) Le texte , lui, n'a pas changé...
préface (R.Petitiot) :
'Nous ne pouvons rien à notre passé, il est la trace virtuelle de ce que nous avons été. On ne voit plus la vague qui s'est éteinte dans les sables. Une autre est là, qui ne la remplace pas, mais qui poursuit l'incessant polissage de la mer. Le bonheur de l'instant présent se superpose à celui qui a fui, et c'est celui-là qui compte. C'est celui-là que je veux retenir comme le vrai. Si je devais revivre ma vie, serait-elle semblable ? Je ne peux répondre à cette question, non que je n'en connaisse pas la réponse, mais parce qu'elle est parfaitement stupide. Nous avons vécu avec notre sensibilité et nos possibilités d'une époque précise, celle qui a vu les faits se dérouler. Mais on ne peut transposer des faits anciens sur une époque récente, ou raisonner sur une époque révolue. Ce qui a éxisté est immuable, mais ce qui nous reste à vivre est encore quelque peu sous notre emprise.
Le bonheur est à ce prix : il ne faut rien faire qu'on puisse regretter un jour.'
Lire ce récit fort bien narré, c'est un peu le vivre par procuration et je remercie Maryse Petitiot pour m'avoir accompagné dans ce voyage : l'histoire de Paul et son parcours initiatique dans sa destinée particulière...
Lorsqu'une plante 'humaine' est déracinée, toute sa vie, elle cherchera sa terre natale, sa source. Comme cet homme dont tu parles si bien. Toute sa vie il sera entre sa terre natale et là où le destin le mène. Souhaitons lui bon séjour au Maroc, avec toute mon amitié.
J'ai acheté ce livre, il m'a fait rêvé. A certains moment, je me voyais projeté dans une brutale et parfois sordide réalité. Un bel ouvrage que je recommande...