Gérard Mordillat, dont je recommande l'énorme et jouissif ''Notre Part des Ténèbres' vient de refuser de serrer la main d'un sinistre - pardon ministre- et ne se rendra donc pas à la remise du prix le concernant.
Vous voyez Chelt, il n'y a pas que Begbeider en France.
Oui, il se passe des choses cohérentes, pour pas dire intelligentes : ci et là...C'est encore occulté par les spots aveuglants de la littérature commerciale, mais c'est déjà disponible pour celui qui veut bien se donner la peine de chercher.
Finalement le marché du livre de nos jours, ressemble un peu à un catalogue TBE : le pire y cotoie allégrement le meilleur, en passant par l'invraisemblable et l'inouï, et la sagesse est sans doute de se dire que ce n'est pas à nous de décréter ce qui est bien, mais au lecteur de faire enfin son travail de client.
Restant encore à savoir lorsqu'on lit un texte complétement débile, s'il faut en avertir l'auteur ou se contenter de passer son chemin...C'est un peu le probléme de la liberté de chacun, jusqu'à quelles limites, empiéte-t-elle sur l'intelligence en tant que bien commun.
'Faire oublier la distinction entre le pour et le contre donne la mesure de l'adaptation parfaite de l'esprit humain. Ne subir aucun changement intérieur et ne pas se laisser diriger par le monde extérieur, c'est s'adapter toujours et dans tous les cas. C'est posséder une faculté d'adaptation qui s'oublie elle-même.'
une espèce d'assoc indépendante de consommateurs de livres, un 'UFC que choisir' de la littérature, qui
En fait, cela existe déjà...Mais pour les édités !
La litté blanche dispose de chroniques du style La lettrine, ou bien Critiques libres et surement beaucoup d'autres, que Jean-Marc par exemple, connait probablement mieux que moi... Peut-étre...
Le polar lui, est chroniqué par des sites consacrés tel celui de Le Nocher, JM Lahérrere, Moisson Noire, et bien sûr l'incontournable PolarNoir !
Indépendant est un bien grand mot puisqu'ils chroniquent que les livres envoyés si possible gratos par les éditeurs, et rejettent l'autoédition ( faut dire par exemple que l'inscription de notre Dandy fût du grand comique et n'en n'améliora pas l'image de TBE - aux innocents les mains pleines, on dira ).
En fait, il s'agit de tout un petit monde de compromissions dont j'ai perso, refusé les usages...Bien que l'on m'y cite malgré tout.
Alors, c'est assez compliqué ! Faut-il créer d'autres médias de toutes piéces...Et ce, à un moment où par exemple, Facebook et Twitter sont en train de vampiriser cette catégorie de médias. Leguellec doit déjà tourner autour de 3000 lecteurs inscrits, quand PolarNoir vivote à coté.
Perso, je ne sais pas encore comment me servir efficacement de faceBook, y parler de livres en plus de dix phrases est assez difficile, et j'ai l'impression vu le nombre hallucinant de femmes inscrites !!! Que c'est plus une photo avec décolleté plongeant qui fait l'évènement, que la parution d'un quelconque ouvrage - pour de la musique peut-étre...
Bref, Chelt, touchez-là le point number one de la problématique TBE : comment exporter le concept sur des supports efficaces ? Moi, je rame un peu sur des solutions possibles ; Annie peut-étre a des idées ?
Voici le temps de commencer la pub de Tbe... Il est vrai que les blogs littéraire sont légion. La lettrine est effectivement l'un des plus 'réactif', D'autres sites type 'Evène' ou 'Zazieweb' devraient être intéressés. Intéressés ? mais par quoi ? Des gens qui écrivent et s'auto éditent sans être reconnus nulle part ? Que nenni. Il existe aussi les 'office culturel régional' qui sont souvent très ouverts à de nouvelles formes culturelles justement (Par contre, il faut provoquer un RDV, les mails sont trop 'impersonnels' comme dans la plupart des cas d'ailleurs...) Mais là encore, promouvoir quoi ? Avec quel support ? Quel langage ? Et voilà une partie de la réponse (peut être) ? Depuis plusieurs mois, nous avons travaillé dur, voire bataillé pour réussir enfin le fameux livre collectif 'encres mêlées' qui réunit 28 auteurs de Tbe. Entièrement corrigé par Edmonde et Anne (merci à elles encore une fois). Ce livre me permettra d'aller démarcher l'ORCCA pour ce qui me concerne (j'y suis un tout petit peu introduit). D'autres peuvent faire la même chose dans leurs régions, et d'autres sur le web. D'autres encore auprès de la presse. Maintenant que le livre est fait, il faut de la discipline pour ne pas démarcher n'importe qui, n'importe où et surtout n'importe comment ; Ca c'est la deuxième étape. Maintenant, pour crédibiliser TBE, je suis sûr que cet 'essai' peut devenir un concept si d'autres s'y attelent. Le polar, la BD, fantasy, SF, humour... Ne sont pas, ou peu représentés. Maintenant, il faut 'un guide' pour chaque 'concept', des correctrices (on en revient toujours à la source), des maquettistes, des assocs, d'autres collectifs, sans oublier TBE, puisque c'est quand même pour eux 'qu'on bosse'... Je reste persuadé que cette expérience collective peut être, non seulement renouvelée mais démultipliée au travers des salons et autres lieux de promotion. A voir ! Il faut simplement 3 choses : -De l'implication (la vraie, pas les blablas...) -De l'opiniâtreté -De la patience, et.......... Beaucoup d'imagination ! Soyons réalistes : Demandons l'impossible. PS : Pour les amateurs de polar : unlecteur.canalblog.com
Je continue sur ma lancée... Il est évident que dans le cas cité au dessus il reste une épine de taille ! 'Encres mêlées' ayant été corrigé par deux professionnelles, il ne faudrait pas que le premier séduit par l'un des auteurs ayant participé, ne 'tombe' sur des extraits malencontreusement non corrigés... Vous m'suivez ? Il en perdrait la tête le bougre ! Mais surtout l'envie d'en savoir d'avantage... Ceci pour ajouter une couche à un récent énervement, justifié, de Synovie concernant la correction. Je persiste, comme beaucoup d'autres, ne confondons pas 'ressenti du lecteur' et 'propreté de l'oeuvre' au sens littéraire s'entend, et qui reste un élément FONDAMENTAL... Mais ça, je pense que tout le monde en est conscient (quoique ?)