Bonjour. Je me demandais si, après avoir mis en vente un livre en ligne, on pouvait ensuite envoyer ce même manuscrit à une maison d'édition. Au plaisir de recevoir des réponses utiles!
Je me dévoue, vu que le forum est désert à cette heure, et ce, malgré que ce débat traine partout dans les rubriques de ce même forum : n'est-il pas...
Vous pouvez puisque TBE ne capte pas vos droits d'auteurs, et ce à ceci près qu'un éditeur classique, lui, demande l'exclusivité à ce niveau - c'est donc TBE ou un éditeur !
L'exception à cette régle résidant dans le fait caché que des petits éditeurs commencent à accepter discrétement un arrangement à ce niveau - lorsqu'on a un catalogue pourri de chez pourrave : un bon bouquin de temps en temps, hein, et ça fait parti de la négociation.
Voir donc du coté des petits éditeurs associatifs ou coopératifs... avec une approche circonstanciée.
Quant aux gros éditeurs, ils blacklistent les autoédités...ce qui parait logique dans le contexte actuel.
Il n'y a qu'aux States où l'esprit bizness étant tout autre : c'est à dire pragmatique - que des éditeurs ont acheté des manuscrits d'autoédités. L'éditeur français -lui- préfére soigner son égo, plutôt que de rouler en Mercedes. Ces gens ont des principes qu'on vous dira...
Je pense qu'il n'y a aucun problème puisque nous ne sommes soumis à aucun contrat. Il suffit, je le crois, de donner un nouveau n° ISBN. Je pense aussi que François (de TBE) pourrait répondre à cette question très intêressante pour nous tous.
j'ai envoyé il y a quelques mois mon livre qui était en ligne chez tbe à un éditeur. Quand j'ai signé mon contrat avec ce même éditeur, il m'a suffit d'enlever ce livre de chez tbe. Il n'y a aucun souci. On ne signe aucun contrat avec tbe, ns sommes donc libre d'envoyer où bon nous semble nos livres en ligne ici. Ns sommes aussi libre de retirer nos livres quand on le veut, tbe est une plate forme d'édition, rien de plus, rien de moins (au niveau légal je précise) à partir de là, ns conservons ts nos droits au niveau de nos livres.
Cela fonctionne avec des éditeurs comme IPE. Moi même, Lello voulait que je retire le livre dont je lui avais confié la diffusion, de chez TBE, et j'ai refusé...Et ils ont accepté (à contre-coeur).
Mais cela ne fonctionnera pas avec un éditeur institutionnel de type Gallimard ou AlbinMichel, même pas chez de sous-éditeurs de type Bargain ou Ravet-Anceau, etc...
IPE n'étant point un bon exemple : elle est des notres, elle est passée par là avant nous, la dame Iréne.
De toutes façons, quitter TBE est une erreur à mon sens et c'est faire fi des efforts d'un concept encore jeune, faire fi des résultats à venir de quelqu'un comme Annie. Nous avons perdu du temps, certes, avec un marketing dont on se rappellera mon hostilité, et l'arrivée d'Annie démontre que cette prise de conscience à été partagée en interne. Tout reste donc encore à faire et TBE aura de plus en plus besoin au gré de cettre démarche, de disposer de bons bouquins ,de bons auteurs.
Par contre, travailler en plus avec un petit éditeur régional dans la mesure où il est dynamique avec son propre réseau de salons et de libraires...est une stratégie nécessaire, puisque TBE n'est efficient qu'au niveau de la vente en ligne.
De toute façon, l'édition classique profite depuis trop longtemps du fait que les auteurs sont des amateurs au niveau bizness, vu que je ne connais pas un fabricant ou un importateur qui accorderait l'exclusivité unique à un seul distributeur.
je suis pas tout à fait d'accord avec vous frère Novi; Je pense que même si j'avais été accepté par une grande maison d'édition, à partir du moment où on accepte de retirer notre livre en ligne à la signature du contrat, pas de soucis. Après oui, bien sûr, il faut être malin, pas dire forcément qu'on a été, avant, auto édité...Le mieux c'est peut être alors d'enlever notre livre quand on envoie nos manuscrits à de grandes maisons d'éditions mais bon, de toute façon, vu que les grandes maisons d'édition ne prennent pas la peine de lire nos livres et que ceux ci ne sont pas assez bons ou pas dans leur ligne éditoriale ou pas etc...pour être édité chez eux (je parle pour moi bien sûr) la question ne se pose pas vraiment.
Je discute souvent avec des auteurs de polars connus et publiés, sur des foreux privés ou sur facebook...Croire que Gallimard ou Fleuvenoir est capable de vendre le premier livre d'un auteur inconnu reléve de la mauvaise farce ou du rêve d'auteurs naifs - il s'agit de ventes dérisoires, ça agrémente le catalogue et permet à ces éditeurs de tester ce qui pourrait marcher ou pas, d'investir à plus long termes à peu de frais, préparer le renouvellement de l'écurie avec de jeunes poulains - point barre.
Il n'y a que le concours 'Nouveaux Auteurs 'qui permet quelques milliers de ventes à un nouvel auteur ...mais à quel prix !
Tout auteur n'ayant pas intégré qu'il s'agissait d'un parcours long et sinueux va au devant de graves déconvenues. Une auréole d'auteur se batissant sur des années et parfois post-mortem.
Evidemment, je confirme les propos de Plume et Novi. Tout à fait d'accord avec l'idée de cumuler petit éditeur régional (pour les salons locaux, les bibliothèques et les petites librairies) et TBE pour la vente en ligne. Ce sont deux choses différentes, qui peuvent être complémentaires. Le tout est de trouver le petit éditeur qui accepte qu'on reste aussi chez TBE.
Petit rajout matinal d'ailleurs, pour dire qu'il n'y a pas plus dangereux que le succés rapide lorsqu'il n'est dû qu'à du marketing.
Premier exemple avec le dernier lauréat des ''nouveaux auteurs'' : au départ, tout le monde congratule ce nouvel auteur - le succés attire- puis au fil des mois , les premiéres critiques arrivent : plus muries, plus réfléchies, plus pertinentes, ce qu'on appelle le recul face à la poudre aux yeux...Et le doute s'installe au fur et à mesure que la supercherie médiatique s'estompe.
Deuxiéme exemple avec Chainas, vendu outranciérement par un éditeur sans scrupules, comme le renouveau du polar français - la bonne farce- et qui aujourd'hui se dégonfle comme une baudruche, lapidé par une critique unanime ( n'est pas Dantec qui veut ).
Tous les auteurs qui jouissent aujourd'hui d'une vraie réputation, ont ramé et se sont installés à force de travail dans la durée : c'est une constante.
Bonjour ! Bien sûr, vous pouvez envoyer votre livre aux éditeurs, ceux-ci utilisant eux-mêmes l'impression à la demande désormais ne peuvent vous en tenir rigueur. Comme dit Plume, enlevez-le tout d'abord de TBE provisoirement, faites un exemplaire sans ISBN ni mention de TBE en couverture et dites que vous envoyez là un exemplaire unique réalisé pour leur confort de lecture L'interview de la chef des manuscrits chez un grand éditeur dont Novi a donné le lien dans ce forum le dit bien : certains livres arrivent sous forme de livre terminé. Ce sont des usages qui s'installent. Bonne chance à tous. Par contre j'ai une amie à New York qui a présenté son livre à des éditeurs Français, intéressés mais regrettant la forme artistique peu usuelle ( textes, poèmes, chroniques de voyages et graphismes mêlés ), qui a fini par trouver une éditrice d'artistes plasticiens plus habituée sur le Salon du Livre de paris, et finalement l'auteur lui a dit non, car elle en était à 1000 exemplaires à 8 euros de bénéfice en le diffusant seule et que l'idée de devoir charcuter son livre, changer la couverture et perdre ses droits ne l'emballait plus. J'ai un autre ami qui fait des livres sur le Portugal, qui a lui aussi réfléchi au dernier moment et a juste signé pour diffuser ses livres en Amérique Latine une fois traduits et non les éditer, cela il entend continuer à s'en charger. Il semblerait que pour qui a bien démarré ses ventes le contrat d'éditeur ne soit plus le but ultime...