Bonjour. Je suis une jeune adolescente qui, déjà à mon âge, adore la littérature. J'ai à mon actif un prix littéraire et tous mes enseignant (en fait, presque) ne doute pas de mes capacités à écrire un roman. Tout de même, je tente encore de combattre les idées que mon entourage se fait de moi. Ils croient que, n'étant encore qu'une enfant à leurs yeux, je serais incapable d'accomplir un telle mission. C'est difficile et ça me décourage à un tel point que mon amour pour l'écriture s'envole peu à peu. Je me suis fait un compte auteur pour justement leur prouver que je suis capable d'écrire un livre au complet. J'aimerais tant rencontré quelques personnes qui partagent les même opinions que moi!
Bonjour! J'ai 16 ans, et moi aussi, personne ne me croyait capable de pondre quelque chose... Et même aujourd'hui, moi qui ai trois romans à mon actif et un quatrième très avancé, beaucoup plus gros que les autres, chez moi, on reste sceptique. Alors je ne te souhaite qu'une chose, réussir dans ce que tu entreprends : si les autres ne changent toujours pas d'avis, tu sauras, au fond de toi, que tu es capable de faire quelque chose de grand, comme un livre. Bon courage!
PS: Dans mes 'enseignants' (j'aime pas ce mot...^^), mon prof de français de seconde n'a jamais cru en moi et j'avais systématiquement droit à des 7. Même en rédaction, écriture d'inventions, etc... Et aujourd'hui, un autre prof du lycée m'a demandé de faire une intervention en classe, avec des secondes. Comme quoi, l'important au début, c'est de croire en soi.
mon prof de français de seconde n'a jamais cru en moi et j'avais systématiquement droit à des 7. Même en rédaction, écriture d'inventions, etc... Et aujourd'hui, un autre
Heuh, c'est pas un peu ennuyeux quand même ? ( Novi n'est jamais, oh grand jamais, descendu en dessous de 18 - la star du collége de zonard catapulté au lycée de bourges- sauf avec cette prof de 1er adepte de Duras - je la hais - qui lui colla 15 ! Affront insupportable qui causa le départ de Novi).
Bon, que vous reproche -t-elle cette prof de français ? ( parce que Novi a toujours écrit trés mal)
Ce n'est plus mon prof, et heureusement, car il était très particulier... Et ce prof voyez-vous, me reprochait de ne pas écrire des poèmes à la manière de Rimbaud, ou de ne pas savoir faire le même genre de description que celles de Zola. Comme à presque toute ma classe. La prof que j'ai cette année ne m'a pas collé de note en dessous de 14. Vous croyez que j'ai vraiment un problème à ne pas correspondre trait pour trait au Le Clézio de demain?
Sérieusement, les filles, 'Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées - La valeur n'attend pas le nombre des années. Le Cid (1636), II, 2, Rodrigue Pierre Corneille' Surveillez votre orthographe et lâchez-vous. Le goût de l'écriture peut commencer très très tôt. Un livre, c'est une construction, un travail de longue haleine. N'essayez pas de copier Twilight ou je ne sais qui, soyez vous-même. Il faut du temps avant d'admettre une histoire fictive qui se construit en soi. Du temps et du travail. Ne dites pas 'J'écris' , mais écrivez. Avec TBE, vous allez pouvoir scier les pattes de vos détracteurs en leur présentant votre bouquin. Faites en sorte qu'il soit le plus beau du monde. Ne vous regardez pas écrire, allégez, cherchez le rythme et n'oubliez pas de lire plein de trucs différents pour qu'au lieu de la copie sorte la culture. Là , vous serez intouchables ! Tenez-moi au courant de vos publications, les miss TBE :)
Je renouvelle mes encouragement à Fleur de mot, l'essentiel, pour moi, est de garder le plaisir d'écrire, tout en essayant, bien sûr, de toujours s'améliorer pour atteindre...Non pas l'inaccessible étoile mais un livre de qualité.
Je crois pouvoir affirmer que tous les auteurs qui possèdent un peu de talent, ont commencé à écrire jeune, voir très jeune pour certains. Le métier, comme tous les métiers, s'apprend au fur et à mesure. Plus on commence jeune plus l'intellect fonctionne bien et se développe. A de très rares exceptions, nous n'avons pas un véritable talent au départ (sauf don exceptionnel!!) Donc il faut se faire la main et la plume. Ne jamais se décourager, et accepter que l'ont ne dise pas toujours que du bien de ce que vous écrivez, cela forge aussi la modestie et la remise en cause personnelle. Celui qui n'accepte pas cette remise en cause, va souvent au devant de bien des déconvenues. Une critique, surtout négative, doit chatouiller votre fierté et vous inciter à prouver à votre ou vos détracteurs, que vous pouvez faire encore mieux.
Pour ma part, j'ai commencé à écrire à l'âge de douze ans. Un petit roman fantastique (mon genre de prédilection) que je trouve maintenant très enfantin. Au fil des années je sais que je me suis améliorée. J'ai écrit une douzaine de petits romans avant d'oser publier, et mon entourage n'en avait lu aucun, mais ça ne me gênait pas
Le plus important, en tout cas pour moi, c'était d'écrire, je ne peux pas garder dans ma tête toute les histoires qui y fourmillent.
Ecris pour le plaisir d'écrire, le reste n'est pas important.
Personnellement, j'ai commencé à écrire à l'âge de 13 ans (poésie essentiellement) et depuis, je ne me suis jamais arrêtée (poésie, nouvelles, roman) l'important effectivement, c'est d'écrire pour le plaisir et quand on ressent cela comme une passion et qu'on ne peut pas faire autrement que de poser nos maux sur le papier alors il faut foncer. Peu importe l'âge, peu importe si on écrit bien ou mal (d'ailleurs qu'est ce qu'écrire bien ?) ce qui compte, c'est que cela nous fasse du bien (sorte d'exutoire) ou/et qu'on se fasse plaisir en écrivant. Voilà pour moi.
Je n'aime pas être 'la prof chiante' de TBE:) mais je viens apporter mon grain de sel. Mesdemoiselles, lisez, écrivez, notez, écrivez, réécrivez, corrigez -ou faites corriger, comment ça je prêche pour ma chapelle de correctrice?? Pas du tout...:)-relisez, cherchez puis laissez mijoter, éclaboussez le papier ou l'écran de mots qui s'enchaînent, sans vouloir immédiatement y retravailler...et surtout: NE VOUS DECOURAGEZ PAS!!! Vous avez cette chance de vous épanouir en écrivant, alors peu importent les sarcasmes des uns et l'indifférence, l'incompréhension des autres, lâchez-vous! Bon...et n'oubliez pas de bosser à l'école hein quand même!:)))))
En passant, je salue l'intervention d'Annie qui semble mettre beaucoup de coeur à l'ouvrage, comme on dit et de cela je la remercie...
Bonjour à tous, C'est agréable de parler un peu des fondements de cette passion étrange qu'est l'écriture. Je suis auteur aussi, j'ai connu les étapes poèmes, chansons, nouvelles pour la radio, scénario, chroniques littéraires puis roman. Je vous comprends donc dans votre cheminement. Comme disait un président de la république Charentais* 'Il faut laisser le temps au temps' *J'en profite pour vous recommander le port des charentaises pendant l'écriture. Avoir bien chaud aux pieds est essentiel pour le dégel des neurones :D
Pour ma part et c'est marrant : je pars du postulat exactement contraire - comme quoi chacun voit midi à sa porte.
Enfin, je suppose que si Le Clezio n'avait point voyagé, il n'aurait peut-étre rien écrit, et Jack London encore moins. Vous me direz, on peut voyager d'une prison et écrire Monte Cristo, certes.
Je le dis sincérement : je ne fais pas parti de ces grand-parents retombant en enfance, aux portes de la sénilité, et qui s'extasie béatement et niaisement devant les trois feuilles de la petite fille ( c'est idem en musique). D'autant que comme disait Mornard JC, c'est parce que l'on obtient des 18 en disserte, qu'on est forcément un écrivain possible.
C'est un peu le drame de notre époque de faire croire à des gamins que s'ils obtiennent des diplomes, celà leur offrira un bon job, et que donc d'avoir quelques talents pour écrire peut faire d'eux un auteur ''intéréssant''.
Mais enfin, ne gachons pas le postulat de TBE qui clame qu'en chacun de nous sommeille un Celine ( familial surtout).
J'en profite pour souligner quelques vérités à ce sujet lorsque me souvient cete refléxion -dure- d'un guitariste américain vis à vis de tous ces gamins en France qui se prennent pour des virtuoses avec quelques mois de pratiques - faut les entendre avec leurs 'dates' comme y disent, dixit la bonne subvention culturelle ...
Poppa Chubby lui disait, puisqu'il s'agit de lui : aux states, tu commences sur un bout de trottoir avec les doigts gelés, si t'es vraiment bon ,un patron de bar t'accordera l'aumone de jouer chez lui, puis peut-étre dans des années, tu feras ton premier concert - y a pas de jeunes guitaristes chez nous, y a que des chevronnés...
Je suis entièrement d'accord avec novi. La plume d'écrivain n'est pas un 'don du ciel' : et même si don il y a, cela exige de 'faire ses gammes', des exercices pour acquérir une technique, une faculté, un 'métier', car sans la maîtrise de l'outil, toute tentative artistique demeure vouée à l'échec. Le lycée vous permet justement d'acquérir cet outil de base, profitez-en à fond car, après, il sera hélas trop tard, comme en témoignent ces livres truffés de fautes et d'incorrections qui pullulent sur les sites d'autoédition. Le lycée vous offre aussi l'opportunité de vous frotter aux grands poètes et écrivains, d'étudier leur style et leurs techniques poétiques ou narratives, travail indispensable avant de se lancer soi-même dans l'écriture au risque de prendre un tissu de platitudes suscitant les cris extasiés des proches pour de la 'vraie' littérature ! Rien ne vous empêche, bien sûr, de vous faire plaisir en publiant vos 'essais', mais ne perdez jamais de vue qu'il y a un gouffre entre le livre de l'écrivain en herbe et celui de l'écrivain expérimenté qui possède à fond son métier. Le danger de l'autoédition est précisément de créer l' illusion d'être un écrivain - parce que livre il y a ! Un livre autoédité émane rarement d'un Rimbaud même s'il suscite - pour reprendre l'expression de Novi - les dithyrambes du grand père gâteux et des proches extasiés !!! Cordialement
D'ailleurs où en est-t-on du statut d'écrivain, qu'est -ce qu'un auteur aujourd'hui ?
Où sont les exemples : l'humilité d'un Le Clezio, admirable certes ! mais est -ce le role de l'écrivain d'étre intimiste, et en ce sens d'en profiter pour ne point prendre parti...
Il me semble avoir lu, je ne sais plus où - je dévore tellement, l'Express ou Marianne peut'étre- un débat où l'on s'interrogeait fort utilement sur l'engagement des auteurs d'autrefois : Hugo, Zola...ET ceux d'aujourd'hui, bref de nos récent prix littéraires.
Ici chez TBE, sur ce forum, on s'intérésse guére au lecteur, ce qu'il pense, comment il évolue...
Hier soir à la faveur de je ne sais trop quoi, un débat fantastique s'est engagé chez Polarnoir : la question existentielle du siécle : où sont passés les auteurs, où en est -t-on ?
Et bien, je vais vous faire un aveux : les réponses m'ont étonné et m'ont conforté sur le fait que tout reste à faire, qu'il y a une attente de la part du lectorat.