D'Olivier Soz Même si je rame à contre sens, j'aime bien les récits vécus. Tant pis pour ceux qui pensent qu'on ne doit pas ' étaler sa vie', (je l'ai lu dans des commentaires récents sur ce forum). Au fond, qu'est ce que l'écriture ? où puise-t-on l'inspiration ? Vaut-il mieux un récit vécu qui nous apporte un certain éclairage sur un milieu méconnu ou une histoire tout droit sortie de l'imaginaire mais...profondément insipide ? Mais bon, je m'écarte de mon sujet. J'ai aimé ce livre qui raconte simplement sans en faire trop. Ce choix terrible de devenir très vite, au moins en apparence, un caïd pour ne pas être une victime. Une vie qui bascule en si peu de temps. L'obligation de payer sa dette, certes, mais pourquoi au milieu de vrais truands ? L'importance de tous les petits plaisirs de la vie quand on ne les a plus. je crois avoir compris tout cela. J'ai eu 3 garçons, de ceux qui ne se font pas remarquer, des blagues d'ados, des comportements qui parfois sont un peu excessifs. Mais qui peut jurer que, jamais, son fils aurait pu en arriver là ? Malgré tout, je vois que son entourage ne l'a pas laissé tomber, c'était primordiale. Qu'est devenu celui qui a vécu cela ? Cet accident de parcours a sans aucun doute modifié sa perception des choses. Bonne journée à vous Mony
Mouai, je m'en va faire du Mornard tout craché, mais il n'a pas tort.
Si chaque détenu des prisons françaises sortait son petit journal de 100 pages vendu 10 euros , je suis point sûr que celà ne gaverait pas, quoique me direz q'il y aura toujours des neuneus pour étre épaté d'apprendre à quelle heure sont les parloirs et quelle taille fait une cellule, et qu'on dit pas msieur le surveillant, mais chef, comment ça va Chef ! Mon tuyau pour le tiercé était bon ! Chef...
Du coup, on pourra rajouter les milliers de matons en exercice qui ont surement des choses à raconter. Je me souviens du livre de Vasseur, la toubib de la santé ! C'était inintéressant au possible.
Puisqu'on est dans la modernité Ipod et compagnie, pourquoi pas des webcams dans les cellules pour vendre du reportage live.
Bref on peut s'interroger sur ce type de lectorat plus basé sur le voyeurisme que sur la qualité littéraire que ce soit sur le fond ou la forme.
Je crois qu'il n'est point question d'une jalousie possible de la part des intervenants, mais plutôt qu'il faille relativiser ce genre de publication et la reléguer à sa juste place.
Mitterrand a vendu 300 000 exemplaires de son apologie du tourisme sexuel, devons nous étre jaloux et envieux ?
AH si , à contrario...'un prophete' de Audiard que je vous encourage à aller voir, est lui un chef d'oeuvre...justement parce qu'il y a du fond autrement qu'un simple buzz sur ! ça fait toute la différence.
Tenez Mony, puisque vous aimez bien les témoignages sur les réalités carcérales...j'ai écrit ça un jour lors d'un débat qui n'avait rien de littéraire, mais tout de sociétal...et bien à mon sens , ce texte n'a aucun intérèt en tant que publication.
Je n'ai croisé la route que de ce que l'on appelle un pédophile, qu'une seule fois.
Si lors de mon arrivée en prison, j'avais bien entendu les hurlements de l'un d'eux. Faut dire que ce style de cri ne s'oublie pas facilement. J'ai appris un peu plus tard qu'il avait éte sodomisé avec un barreau de chaise pendant deux heures. Il en est mort quelques semaines plus tard à l'infirmerie d'ailleurs, la médecine pénitentiaire dispose de toutes les formules techniques pour formaliser ça de façon pudique. Du genre, les pointeurs adorent la sodomie brutale et en abusent à outrance, c'est bien connu.
En milieu carcéral, ce n'est point le biceps qui fait son homme, mais le CV, comme dans le monde du travail. Sauf que là, on vous le taille sur mesure. Comptez sur les journalistes, ils exagérent toujours, la fabulation est leur véritable bizness.
Alors, pour celui qui a cette chance d'avoir bénéficié du CV bricolé par le chroniqueur judiciaire local style : arrestation d'un caid. L'entrée se fait plutôt façon grande communion, les invitations pleuvent quant à savoir quelle communauté, quel clan , la nouvelle recrue si possible prometteuse va rejoindre. Si elle a l''etoffe d'un grand manager ,elle pourra même gérer plusieurs communautés.
Croyez moi sur parole ,les soit disants cadres sup trés méchants de nos multinationales sont des petites bites à coté de ceux-là ( ils le savent d'ailleurs).
Bref dans mon cas, ayant rejoint le troisiéme étage, le carré Vip où la peinture est fraiche , la cellule éclairée, les portes ouvertes dans la journée, où l'on cantine opulent. On croise trés peu de pointeurs.
Sauf ce matin-là où un vieux brigadier qu'on connaissait comme un homme humaniste trés porté sur la religion, m'interpella dans un dialogue qui devait ressembler à cela :
- J'ai un service à demander ? C'est trés mauvais signe quand un brigadier demande avec humilité, d'habitude, on négocie aprement, que ce soit un tranfert à l'hopital ou un parloir exceptionnel pour enfin connaitre le nouveau né, on redige les conditions d'un trafic...
- Ouai chef ,je vous écoute ?
Il se racle la gorge, puis entame :
- Un pointeur en très mauvais état chez les prévenus. On peut plus rien controler là-bas. Ils vont le tuer. - Chef ,on n'en prend pas ici, Trop dangereux ,ce sont des balances. - Le stock de médoc et de montres saisies, ça roule? - Chef , y a du monde derriére vous sur ce coup-là. Rajoutez un dossier de conditionnelle et je vois. Ah , mes pornos sont encore bloqués au rond-point aussi.
C'était du lourd.
Il est arrivé un soir avec une escorte de gardiens stressés. Il avait chié sous lui et ça refoulait grave, et il se tenait l'air un peu idiot comme un animal blessé. On dira 50 kg tout mouillé et un visage boursouflé par les coups.
Comme tous les pointeurs, il a commencé par débiter un Cv de voleur de voitures d'une voix chevrotante.
- Oui, tu sais voler quoi : DS ou 504 ? - 504 - ok ,comment tu fais avec le Neiman ?
C'est le moment où l'un de nous est descendu de son lit pour l'épingler de la pointe du poinçon.
-Garçon , ne joue pas à ça ici. Personne ne va te toucher; On n'a pas de temps à perdre en violence gratis chez nous. Tu commence par te laver le cul et aprés tu nous déballes ton histoire, et on s'arrétera là. T''es sous protection, la matonnerie a réglé la note.
Au fil des jours, tandis qu'il se remettait mal de toutes les scarifications qui lui avait été infligées, de ses gencives qui ne supportaient plus la nourriture. Ils l'avait édenté pour qu'il soit plus efficace pour des fellations à la chaine. Et j'en passe et des meilleures dans l'invention de sévices tous plus raffinés les uns que les autres.
Un petit animal sauvage qui un peu en confiance, se laissait aller à des confidences. Il était impuissant ,probablement depuis toujours, violé par une sorte de parrain comme celui à Agnes, sauf que pour lui ,c'etait devenu la seule sexualité qu'il avait connu. Alors une fois devenu jeune adulte, il recherchait les enfants. Des attouchements surtout , la cause de ses incarcérations.
Physiquement inoffensif avec sa tremblotte permanente et sa tronche de Frederic Mitterand, sauf qu'on disait en rigolant, le jour où un enfant va se débattre. Il va paniquer et serrer le cou pour faire taire les cris.
Je dirai pas qu'on avait fini par bien l'aimer ou même l'accepter, trop de répugnance à cela, mais on avait fini par comprendre ce que la societé avait fait de lui, de ce pauvre hére perdu chez les humains,enfin les humains ,hein.
On étaient des hommes durs pourtant avec du vrai sang sur les mains pour la plupart. Nous n'avions pas à disposition la reflexion des posts ci-hauts, mais notre colére était plus dirigée sur tous ceux , éducateurs, medecins, juges ,policiers : la societé quoi ! Ceux qui après s'étre lavés les mains de la journée de bureau, rentrent chez eux s'occuper de leurs momes.
Dab, j'écris des polars, pas ce genre de truc et on excusera donc la syntaxe ,'l'ortho et le style. Moi des pédophiles, c'est ça que je sais.
Je vous l'envoie sur IPod pour 50 centimes d'euros ?
Tout va bien Monsieur Novi ? Vous en faites peut être un tout petit peu trop, mais c'est sans doute pour cela que ceux qui vous estime...vous estime. PS vous avez raison, vous ne devriez sans doute pas publier cet extrait...
Merci pour votre intelligence et votre capacité à relativiser une discussion dans le cadre d 'un débat d'idée global dépassant des ordres de personnes ou de textes en particulier.
vous avez raison, vous ne devriez sans doute pas publier cet extrait...
Vous voyez, vous avez parfaitement saisi le sens de ma démonstration; ce texte ne présente un intérét que dans le cadre d'un débat, mais dans le contexte d'un livre destiné à étre publié et surtout lu du plus grand nombre, l'aspect autobiographique serait assez détestable disons, style exploitation de vécus dramatiques.
Ce genre de littérature ne démontre rien, ne peut apporter que des ennuis à son éditeur du genre mise en doute de la véracité, attaques sur le message de fond.
Si vous écrivez un livre sincére aujourd'hui sur l'univers carcéral, l'administration pénitentiaire peut vous attaquer, les associations contre le racisme également , les communautés religieuses aussi, et les syndicats de police dits minoritaires itou et ce, parce qu' aucun livre n'est innocent de livrer un message politique qu'il soit involontaire ou pas.
C'est donc tout l'intéret du roman opposé à ce style de littérature, le message y est d'une toute autre nature.
PS aussi : sauf erreur, ce texte semble vous avoir disons, ma foi ...choquée, de par sa teneur de violences sous-jacentes. Vous voyez, c'est toute la différence entre ce que j'appelle des Tarantineries (du cinéaste) dont raffole la jeunesse d'aujourd'hui, notre Dandy Scoubidooo itou....et la vraie violence.
assez d'accord avec Novi, ns avions déjà débattu du problème des livres autobiographiques ayant toujours comme danger de tomber dans une sensiblerie dont profiterais l'auteur pour vendre un peu plus de livres....Je ne sais pas si c'est le cas de ce livre mais pour ma part je ne l'achèterais pas, tout simplement parce que le monde carcéral ne m'intéresse pas et si c'est pour relater la vie quotidienne d'un détenu, je préfère encore regarder prison break ! lol ! Il est évident qu'une partie de la population aime se délecter de ce genre d'histoire, certains même en rafolle, plus c'est glauque, horrible, morbide et plus le livre se vend surtout si l'auteur en question sous entend que c'est ce qu'il a vécu.
Evidemment, reste le danger d'être attaqué judicièrement, le milieu carcéral dépendant directement du ministère de la justice, cela demeure dangereux. Après, il est tout aussi évident que tout le monde peut écrire sur sa vie, les petits ou gros tracas qui lui sont arrivés dans leur passé. J'avais pour idée au début de l'écriture de mon roman, d'en faire et de le lever tel un étendard criant à qui voudrait l'entendre que celui ci serait une fiction autobiographique, j'ai vite compris mon erreur....je ne supportais pas les critiques sur ce livre ni même le désintérêt que le monde lui portait...depuis, j'ai revu les choses, je dis que ce livre est un roman (ce qui est vrai) une pure fiction, cela m'a permis non seulement de me détacher de celui ci mais bizaremment depuis que je me comporte ainsi, les ventes ont augmenté ! bref, ceci était une aparthé simplement pour dire qu'il est facile d'écrire sur un moment douloureux de notre vie jouant consciemment ou pas sur la sensibilité de chacun pour faire vendre son livre...
Pour finir, on peut comprendre que le milieu carcéral est marqué ce mr mais delà à en faire un livre ou un journal, il transportera forcément un message et peut être pas vu d'un très bon oeil par le milieu pénitentiaire ou autre...maintenant, reste à savoir dans quel but et surtout pourquoi écrit on un tel livre ?
Franchement, je ne vois pas ce que vous reprochez a Tarantino, il a inventé certains genres de réalisation, c'est le meilleur actuellement et désolé si il ne fait pas dans le genre que vous aimez, lui aime tout les genres.
Puis prison Break c'est plus vraie que vous pouvez le pensez, ça été refusé dans certaines prison pour peur que les taulards essaye de faire pareil.
Maintenant tout est publiable, l'autre snobinard qui snif, il en fait un livre, tu passe trois mois en taule pour un délit quelqconque, et hop un livre, parfois c'est bien d'écrire quelque chose qui est loin de nous, ça nous permet de s'évader d'une réalité morose.
C'est vrai que Tarentino est un innovateur dans son genre...
Pour continuer dans l'humour noir : Salviano l'auteur de Gomorra, déclare qu'il est responsable indirectement des atroces souffrances dans lesquelles décédent les victimes de la mafia depuis ses films...pensez que recruter des gens sachant se servir d'un pistolet était compliqué, alors que depuis que Tarentino a lancé la mode des infernales fusillades avec le flingue tenu de travers, les jeunes recrues se sont précipitées, causant à cause de ce mode de tir, des blessures invraisemblables aux victimes.
Quand la fiction rejoint la réalité...Scoobidoo idoo quoi !
Au fait, cher Dandy ...gaffe à l'alcool qui pourrait vous mener illico vers une de ces délicieuses maisons d'arrêts dont la France a le secret - vous seriez hyper déçu de ne pas y retrouver vos marques façon quoi déja ? Ah oui : Prison Break...
Autobiographie, roman, nouvelles, poèmes. Je lis beaucoup, des styles très différents. Je n'aime pas tout pour autant. Ce livre-ci n'est pas glauque et dans le genre, je l'ai trouvé intéressant. Ce qui gêne peut être, c'est qu'on puisse faire de l'argent avec ? C'est un autre débat.
La Novi, je ne sais pas ce que Tarantino vous a fait mais c'est le Hip-Hop américain qui a lancé ce modèle et des réalisateurs s'en sont saisient pour donner un style aleurs films et Tarantino était loin d'être le premier a faire ce genre puis c'est grâce a lui que Ed Bunker avait relancé ses ventes. Puis ses scénarios, sa maitrise filmique , il est d'une culture, il est épatant quoi!
Y'a aussi Clint Eastwood que je trouve sobrement efficace enfin bon.
La Novi, je ne sais pas ce que Tarantino vous a fait mais
A moi rien ! N'ayant jamais été blessé par balles, enfin pas encore...
Pour le reste, des films assez clownesques qui correspondent bien à une certaine jeunesse déseuvrée en quête de sensations fortes et qui se réfugie à cet effet, dans un monde virtuel fait de paillettes et d'effets kitch.
Gomorra est une oeuvre forte nécessitant un minimum de reflexion, le livre encore plus. Il s'agit d'une lecture qui devrait étre rendue obligatoire à tout étudiant en école de commerce. Les composantes du systéme de réappropriation des marques par le controle de la contrefaçon y est remarquablement bien expliqué.
Il y a un double décalage dans le film noir et le polar aujourd'hui, accentué par l'importation massive de textes américains. E bunker est significatif de l'image du truand loser, braqueur, assassin sans envergure, en liaison avec l'alcoolisme...Des thémes récurrents du polar américain. A tel point que la génération perdue des auteurs franchouillards ne sait plus faire, tellement elle manque cruellement de matiére, que reproduire ces schémas.
Les personnages truands de mes romans vous seront toujours fatalement ennuyeux, Dandy....ils boivent peu, ne tuent presque personne, ne se promenent pas armés. Bref, ce sont des chargés de famille plutôt que des losers alcooliques...d'autant qu'ils ont plus vocation à finir chefs d'entreprises que taulards made in prison breack.
Parce que pour s'évader d'une prison, d'une banlieue, de ce qu'on croit étre sa condition : il y a toujours un mur à franchir ! Ce mur, c'est parfois porter une cravate, mais aussi s'affranchir de l'orthographe, de la syntaxe, apprendre toujours et encore ...Vous y viendrez Dandy ! tôt ou tard.
Tarantino, les gens fans de lui le prennent pour une star du ciné, un génie pour l'oeuvre présentée, pas si il est en rapport avec la réalitée, pour ça vaut mieux voir un film de Clint Eastwood, grand auteur lui aussi, je ne m'intéresse pas qu'a des héros armés mais qui ont un style, je lis actuellement James Ellroy et la plupart des principaux personnages ne sont pas armés, parfois un regard, un geste fais plus trembler qu'une décharge de flingues.
Voyez, l'un de mes films préféré d'en ce moment c'est Two lovers, drôle mais pas de violence, ah oui bizarre que je regarde ça, moi je m'en fous que les gens n'apprécient pas Tarantino ou autre du moment que je prend plaisir a regarder. Puis vos héros, c'est pas qu'ils sont ennuyeux mais c'est l'ensemble parce qe les personnages ont une certaines classe.
Quoiqu'on en dise et cela m'est bien égal, ce que perçoit justement Mony, l'homme qui a couché sur papier (virtuel) son vécu, reste digne après ses épreuves passées, il n'en est pas fier et reste humble. Je lui tire mon chapeau, sans l'admirer, car il a eu un certain courage de se mettre à nu face à ses lecteurs. Maintenant, je me fiche pas mal de ce qu'en pensesnt certains.
Pour préciser mon propos sur le récit autobiographique...
Comme certains le savent, j'ai fais parti de ceux qui sur le forum de france2 ont défendu le livre de Rousseau dénoncant la légion étrangére ( voir la video daily motion Rousseau-Morandini)...or je pense intimement qu'il a fait une connerie. Parce qu'il a beau avoir pu prouver facilement qu'il a réellement vécu ce qu'il prétend ; la campagne de diffamation entamée par des hordes de détracteurs le poursuivra à vie.
Même exemple avec Cizia Ziké, de bons bouquins et un auteur qui finit sa vie en passant son temps avec des accusations de mythomanie.
Une bio, ça finit fatalement comme cela...
Celui qui a du vécu à narrer, aura toujours plus intérèt, à tous les niveaux, de le faire sous la forme romanesque. On a aussi inventé la littérature à cet effet.
Novi : Très juste concernant Ziké. Ce gars aurait dû romancer ses écrits, pour s'éviter maintes emmerdes, d'autant plus qu'il a le talent de la fiction. Il lui aurait suffi de broder quelques trucs autour de sa réalités et hop le tour aurait été joué, il était alors un écrivain de fiction et non pas le type baroudeur qui raconte sa vie sur du papier, à ses risques et périls... Perso, la réalité (vécue ou observée) m'inflence pour l'écriture, mais je ne balance jamais une réalité telle que, elle subit un retraitement systématique, si infime soit-il (atténuation, exagération, autre modif de fond...), c'est pour moi une espèce de règle d'or. Et comme le rappelle si bien Novi : on a inventé la littérature pour ça, autrement dit pour 'décontexter' toute réalité, la 'fictionniser' en quelques sortes. Pour ce qui est du 'journal d'un détenu mineur' : le témoignage peut être sans doute interessant, mais du côté de l'oeuvre littéraire, ce doit être plus flou...
Désolé pour le 'up' mais je viens de tomber sur ce sujet (3 mois plus tard).
Un simple constat :
Par ce livre, ici et ailleurs, j'ai reçu beaucoup de critiques positives. Peu de critiques négatives. C'est un fait. Je ne suis pas en train de me vanter.
J'apprécie les critiques négatives, surtout lorsqu'elles sont constructives. Or, je constate que les critiques négatives sont très souvent formulées par des personnes n'ayant pas lu mon livre. Des critiques parfois même (et c'est un comble !) conjuguées au conditionnel. Quelques exemples dans ce sujet :
(...) tomber dans une sensiblerie dont profiterais l'auteur pour vendre un peu plus de livres.
ou
(...)Pour ce qui est du 'journal d'un détenu mineur' : le témoignage peut être sans doute interessant, mais du côté de l'oeuvre littéraire, ce doit être plus flou...
Etc.
C'est quand même fort, non ? 'Du côté de l'oeuvre littéraire, ce doit être plus flou...' Ca c'est de la critique constructive ! En gros 'Je n'ai pas lu le livre, mais cet auteur ne doit certainement pas savoir écrire'.
Lisez le chers amis, lisez le ! Après, venez le critiquer ! mais s'il vous plait, soyez plus précis. Que ça m'aide. Parce que critiquer dans le seul but de se faire mousser, c'est du temps perdu.
A la question maintenant, reste à savoir dans quel but et surtout pourquoi écrit on un tel livre ?
Ma réponse est dans l'interview répondu à TBE dont voici un extrait :
Ben qu'est-ce que vous faites là tout seul dans le noir, mon petit Soz ? Faut rentrer chez vous, y sont partis depuis longtemps. Le débat est fini.
Au fait moi, je l'ai lu votre livre, enfin les 100 pages que m'aviez envoyé à l'époque si vous souvenez bien. Bon rassurez-vous, le style dans une autobiographie n'est pas très important. Enfin, on achète pas ce genre de livres comme un prix littéraire et du moment que c'est lisible, propre et clair - que dire de plus. De plus, le style vous savez, c'est des gouts et des couleurs, histoire d'intellos qui se la jouent fins gourmets. Perso, je juge toujours un livre sur le fond, sur l'histoire, parce que la forme est trop affaire de gouts personnels.
Regardez les bouquins de Ploquin, Pierrat ...Y a aucun style, c'est rédigé façon documentaire. Point barre.