D'abord merci David pour votre réaction qui 'enrichit' ce fil.
De ce que vous dites on voit deux débats sortir. 1. TBE ou édition traditionnelle? D'abord je ne sais pas vraiment si c'est un choix. Passer par TBE c'est souvent faute de solution dans l'édition: votre livre n'a pas été retenu pour n raisons, soit qu'il n'est pas bon, soit qu'on considère qu'il ne trouvera pas de public, soit je ne sais quoi d'autre. Pour autant l'absence de vision d'un éditeur ne condamne pas un livre dans l'absolu. Et le concept de l'auto édition est idéal pour combler ce vide. Sauf que l'auto édition signifie un coûteux investissement de l'auteur, qui se retrouve souvent avec des cartons de livres non écoulés dans le garage, faute d'avoir trouvé des libraires disponibles, faute d'avoir eu le temp, j'imagine, de se consacrer entièrement à la commercialisation. Dans ces conditions TBE est bien plus astucieux que le compte d'auteur, puisqu'il n'impose plus cet investissement! Il ne l'impose plus, mais il l'encourage. Pourquoi? Parce que dans la majorité des cas les ventes devraient se faire dans le tout premier cercle de l'auteur (lui-même et ses proches). Au delà, on est probablement dans l'exception (quel est le tirage moyen? combien vendent plus de 50 exemplaires, de 100, en commande individuelle?).
2. Le prix du livre Là plus trop d'accord avec vous Entre 'faire du social', comme vous dites avec un peu de mépris et vendre à prix prohibitif il y a peut-être un juste milieu.
Je ne viens pas chercher à vous mettre d'accord avec Novi, mais je tiens à dire que ce n'est pas ici qu'on va trouver le nouveau Céline, ou le nouveau London. Un bon auteur, a fortiori un excellent, trouve toujours un éditeur. Et son problème à lui ce n'est plus la visibilité, mais la quête d'anonymat!
[quote]Je pense que nous ne nous comprenons pas très bien. Je me doute bien qu'Annie, ni plus que vous, n'êtes bien rémunérées, et que vous n'êtes pas davantage les conceptrices de TBE ou les responsables de sa stratégie commerciale qui pourraient intervenir. Je sais aussi que ce n'est pas moi qui vais changer les calculs de prix. Mais puisqu'il y a un forum et la possibilité d'en discuter, je me permets de pointer le fait qu'il y a une disproportion entre le coût de fabrication d'un livre et le prix de vente que TBE impose.
La rubrique s'appelle tout de même 'aidez-nous à améliorer TBE'. Il me semble qu'obtenir des prix de ventes qui faciliteraient la vente des livres, ne serait pas négligeable. Mais je suis peut-être le seul à le penser?
Je réponds ici au post numéro 59 Non, le compte d'auteur est une véritable arnaque. Cela consiste à payer un pseudo-éditeur pour qu'il fasse ce que vous faites vous-même en autoédition. Et c'est lui qui encaisse les bénéfices. Je ne comprends pas qu'ils puissent encore trouver des moutons à tondre !
'''Je ne viens pas chercher à vous mettre d'accord avec Novi, mais je tiens à dire que ce n'est pas ici qu'on va trouver le nouveau Céline, ou le nouveau London. Un bon auteur, a fortiori un excellent, trouve toujours un éditeur. Et son problème à lui ce n'est plus la visibilité, mais la quête d'anonymat! ''''
On voit que vous n'avez jamais jeté ne serait-ce qu'un oeil curieux sur ce qui est publié dans le polar et le thriller de nos jours, dont il est clair que ces auteurs-amateurs (mais pourtant publiés) feraient mieux de se consacrer au tricot, ou toute autre marotte du même acabit que de proposer au grand public l'indigence de leurs récits. Alors pourquoi, n'en déplaise, London ou Céline ne seraient pas publiés de nos jours, alors qu'ils le furent autrefois ? Et bien pour la même raison que vos petits dessins 'révolutionnaires anti-sarkozy ne peineraient pas, eux, à être publiés par une édition plutôt composée de directeurs de collection bobo, appréciant l'antisarkozysme par simple affinité idéologique( c'est très à la mode ces temps-ci), quand London et Céline seraient, eux, considérés comme 'réellement subversifs...
Est-ce que Nabe serait moins talentueux que Houellebecq ; est-ce que Soral écrit moins bien que Beigbeder ?
Soral a par contre dit une chose très intelligente pour un publié, que :« les futurs Céline existent, ils sont là; mais on ne les connait pas encore parce qu'ils écrivent dans l'ombre de l'underground, et qu'ils ne seront surement pas issu d'une édition pathétique qui ne sait publier que des Levy » (je cite Soral par pur hasard, mais vous trouverez sur mon mur FB traces de tas de discussion avec des auteurs publiés, avec souvent 20 bouquins au compteur ( Delteil) et qui disent exactement la même chose.
Le seul responsable du déclin actuel du livre : ce sont les éditeurs et leur tentative de monopole de la pensée unique ( A tel point, que même les auteurs - or les idiots utiles du système- cherchent des moyens d'en sortir, Nabe, Dantec, etc, etc...
Je ne faisais que tenter de vous expliquer, à défaut de démontrer, que Céline ou London choisiraient plus que probablement TBE ( malgré le peu de marge et l'absence de notoriété commerciale dont ils se contrefoutraient) au lieu de l'édition actuelle ( et encore Gaston Gallimard était un foudre de guerre eu rapport aux benêts directeurs de collections actuels ), et qu'il ne s'agirait pas d'une décision de droite ou de gauche, mais de bon sens, pour ne pas se ridiculiser dans des collections lamentables ( comme je dis souvent, Fleuve Noir, ce fut antan la gloire, quand aujourd'hui, c'est la honte).
Par expérience, puisque je me publie chez TBE par choix délibéré, j'ai souvent noté que les plus virulents détracteurs de l'auto-édition et du systéme TBE étaient d'anciens TBE, qui souvent arrivaient à se faire publier au prix d'années de cirage de pompes sur les salons ( on en a connu des fameux dans le genre ; de ces ex-camarades, sic ), et aussi le fait d'auteurs assez médiocres ( J'ai quelques noms aussi, de petits branleurs dont les bouquins pourtant publiés dans de grosses collections n'ont vécu qu'un jour et puis sont partis vers le pilon), alors même que les quelques bons auteurs publiés mais aussi reconnus dans leur domaine, eux, ne rechignent pas à considérer certains auto-édités comme leurs égaux.
Tout simplement parce que ce n'est point d'être publié chez Gogol ou chez Neuneu Industrie qui classifie un auteur, mais sa réputation ( auprès des critiques, de ses pairs) acquise au fil de nombreuses années dans son domaine d'écriture. Et cette réputation, aucun éditeur, aucun moyen marketing si puissant qu'il soit, ne vous l'accordera...
Ps: contactez JJ Reboux, éditeur antisarkozyste ! Vos dessins devrait lui plaire en tant qu'éditeur 'rebelle' ;-))), puisque TBE vous pose probléme.
Bonjour, J'alimente un peu le débat : - un membre du jury du concours de nouvelles de TBE me disait qu'il avait discuté lors du salon du livre de Paris avec une jeune fille d'une vingtaine d'années et qu'il avait été très étonné d'apprendre que cette dernière faisait partie d'un comité de lecture. Cela nous éclaire un peu sur les personnes qui choisissent les livres qui seront édités... Ce n'est pas forcément un mal, car en fait, c'est une mini étude de marché : tel livre va plaire à une étudiante de vingt ans, tel autre plaira au critique virulent, etc. Mais voilà, l'édition traditionnelle cherche ce qui va se vendre, pas ce qui est de grande qualité, encore que ces deux notions ne soient pas nécessairement incompatibles. Je ne les blâme pas non plus : ils prennent un risque commercial en publiant sans savoir si le livre se vendra ou non, alors plus ils ont d'auteurs populaires (quelles que soient leurs compétences) qui se vendent comme des petits pains, plus ils peuvent prendre le risque de choisir à côté quelques auteurs de qualité (qu'ils estiment de qualité) mais pour lesquels les ventes sont loin d'être assurés. Concernant les prix chez TBE, allez voir les prix chez la concurrence ! Bon, ok, je n'avais regardé que chez lulu.com, mais bref, je n'ai absolument rien compris à leur fonctionnement, et les tarifs prohibifs qu'ils proposaient pour un format poche m'ont fait fuir (la preuve, trois ans après, je coure encore ! lol). Chez TBE, les prix sont peut-être dans une fourchette haute, mais la simplicité, l'écoute, la qualité et la disponibilité sont au rendez-vous, et ça c'est important à mes yeux. Enfin, quelques chiffres : mon roman de 209 pages : prix d'achat hors ma marge : 8,47 euros (très raisonnable selon moi) Si j'en commande 25, ce qui ne me paraît pas énorme : je ne suis plus qu'à 7 euros et quelques centimes, ce qui me laisse de la marge pour proposer une réduction correcte aux libraires (25%) et faire quand même des bénéfices. Tout cela me paraît raisonnable, et on en a pour notre argent, alors, que demande le peuple ? Bon, je m'arrête là, le cerveau part en week end, lol. Cordialement, Isabelle
C'est très aimable à vous de me conseiller. Toutefois je fais du dessin d'actualité. Pas spécifiquement du dessin antisarkozyste! Pour ce qui est de Jean-Jacques Reboux, il est bien éditeur, mais je crois malheureusement que son dernier livre, contre Sarkozy justement, lui a beaucoup coûté, et je ne crois pas qu'il soit en situation de publier du dessin d'actualité. Enfin je ne suis pas contre TBE! Je suis très content de trouver TBE, et l'impression de mon bouquin est vraiment excellente. Je suis juste chiffonné par le prix de vente de mon livre! 100 clics = 4 achats!
@ Isabelle Aubert Je confirme sur la très grande facilité à créer son livre ici. Chez Lulu c'est à devenir dingue, et je ne parle même pas de la réalisation de couverture! En revanche ce n'est pas parce que la concurrence fait des prix ahurissants qu'il faut s'aligner! Mais bon, j'ai l'impression que dans le fond tout le monde est bien content des tarifs, alors!
'''Mais bon, j'ai l'impression que dans le fond tout le monde est bien content des tarifs, alors!'''
Détrompez vous, cher Kili, ce débat est toujours utile, tout comme celui d'il y a maintenant un an sur le même sujet, et qui poussa TBE à modifier ses tarifs en proposant des remises quantitatives à l'époque ( et je n'ai rien contre une nouvelle baisse, particulièrement sur le format 11X17 ;-))
Débat très interessant. je me lance dans l'autoédition et j'ai déjà eu des remarques sur le prix des livres trop élevés. Peu de chance que j'en vende, même auprès de mes proches, mais pour l'instant ce n'est pas réellement mon but. Par contre je suis étonnée : car je dois être la seule à avoir reçu un livre défectueux (plus l'unique personne qui a commandé mon premier livre). Dois-je y voir un signe puisque ce premier livre raconte/illustre une histoire d'amour qui se termine mal (oui enfin, par une banale rupture !) Novi ? où peut-on suivre ces débats sur le marché du livre auxquels vous participez ? Avez-vous un blog ? un site ? J'aime mon libraire. J'aime les librairies. L'auto edition par le net est géniale mais il manque ce plaisir : aller fureter dans une libraire pour feuilleter les livres.
Merci pour ton lien. J'étais justement en train de chercher ton livre, j'ai trouvé ton Album de peintures, et de là, j'ai atterri sur ton blog qui parle de matière noire et d'autres formes d'images... L'Album de peintures et ton livre autobiographique en images sont-ils deux volumes différents ?
Le dialogue entre le texte et l'image... j'y passe ma vie depuis 20 ans. Le dialogue, je l'aime dense. Faut point être trop bavard de part et d'autre, mais dire ce qu'il y a à dire... Tu cites Cioran, je n'ai pas besoin de te faire de longs discours...
@ Alain. j'ai construit mon album peintures pour pouvoir le présenter aux galeries afin d'exposer (d'essayer): c'est plus simple que de faire tirer des photos. Il ne contient pas les peintures qui sont dans mon récit autobiographique, écrit/composé/peint en premier lieu pour moi et l'autre protagoniste en question. Les images ( pour l'autobio seulement. je viens de commander mon album) sont effectivement très bien reproduites, de qualité et les couleurs sont justes (sauf pour une peinture à l'huile : sur trois exemplaires, trois rendus différents... curieux !? une fois trop rose, une fois trop verte, une fois juste. ) Je viens de visiter votre blog, visite éclair que j'approfondirai. (surtout pour vos travaux à l'encre) merci de vous interesser ainsi aux gens qui passent.