Distribution

 Aidez nous à améliorer TheBookEdition   Débuté par Saint-Fromond   2010-01-18 00:00:00 +01:00   Messages 25    Vues: 3034

  1. Bonjour,

    Je suis sur la dernière ligne droite avant de sauter le pas de l'auto-édition. Une chose me freine néanmoins. Il s'agir de l'absence totale de distribution. Je ne me fais guère d'illusion sur la promotion qui serait faite dans les réseaux des libraires ou sur les grands sites comme Amazon, Alapage ou la FNAC, mais il me semble qu'il serait bon que les livres puissent être commandés chez un libraire classique.

    J'ai lu que cette fonction existait chez lulu par exemple mais les sites à moitié en anglais me font fuir, par principe d'abord, mais aussi parce que je ne suis jamais assez sûr de mon anglais pour être certain de ne pas avoir compris de travers.

    N'y aurait-il pas la possibilité de passer un partenariat avec un distributeur, même si pour chaque ouvrage vendu une part de la marge dégagée par l'auteur pourquoi pas un forfait de x euros) était reversée au distributeur ? Je crois que cela serait un vrai plus pour l'autoédition.
    Saint-Fromond, 2010-01-18 11:05:45 +01:00
  2. novi
    novi Membre
    La question qui fâche ! Cher St Fromond !

    Il y a en effet deux solutions : soit on attend que l'édition traditionnelle s'effondre, ce qui est une possibilité, et que de ce fait, les lecteurs se retournent sur la vente de livres en ligne pour trouver leur nourriture spirituelle quotidienne.
    A mon sens, il faudrait pour anticiper la chose, un mouvement culturel et intellectuellement fort ! Une mouvance artistique, de nouveaux surréalistes..., or l'expérience de ces deux derniéres années nous démontre que les auteurs ont plutôt une tendance à aller chercher ailleurs au bout d'un moment, du coté de petits éditeurs : ce dynamisme culturel.

    Soit en effet, c'est TBE qui se rendant compte que la vente pyramidale ne durant qu'un temps, il faille se développer autrement : voeux pieux dont je suis ardent militant. On conçoit bien evidemment que l'approche soit trés complexe, le marché' du livre et ses acteurs rejetant pour l'instant ce qu'il considére comme le rebut, les poubelles du livre.
    D'autant que : qui dit diffuseur dit reprise d'invendus sur ..., stocks ! ce qui est incompatible avec le principe même de l'impression à la demande !

    Je ne sais pas ! Il est évident que tôt ou tard, les meilleurs auteurs TBE vont migrés, soit vers une totale autoédition ( Ecorce vient de réussir ce challenge, un seul livre, deux personnes et déjà une distribution en librairies), soit vers des solutions alternatives type petits éditeurs.

    Le jour où ce type de turn over s'installera par défaut de vision, ce sera dommageable, car l'impression à la demande était un concept fantastique au départ.

    Mais, il faut qu'il se segmente, clarifie ses catalogues, trouve des partenaires sérieux, pour devenir réellemment visible sur le marché du livre. Question de vie ou de mort à moyen terme.
    novi, 2010-01-18 13:41:58 +01:00
  3. G
    G Membre
    Entièrement d'accord avec Novi.
    Il suffit de faire le test suivant : un livre envoyé à tous ses contacts, qui eux mêmes font suivre => des ventes se produisent.
    Un livre non auto-publicité, et donc seulement présent dans le catalogue : aucune vente...
    Cela prouve bien deux choses : actuellement personne ou presque ne fait ses amplettes sur les sites d'auto-édition, ormis les connaissances des auteurs, et les auteurs eux-mêmes.
    Si ce système perdure, il est voué à stagner voir à mourir à terme. C'est bien dommage, car l'édition à la demande est un réel plus, notamment dans l'élaboration de maquettes pour donner à un imprimeur etc, car aucun imprimeur n'accepte de petits tirages pour une maquette, sauf à des couts prohibitifs !
    G, 2010-01-18 15:22:00 +01:00
  4. Je continue à creuser mon sillon.

    TBE propose l'édition à la demande pour les particuliers, au prix public. Si l'on veut vendre dans les réseaux, c'est possible mais à la charge de l'auteur. Il en coûte en général 30% chez les libraires et 35% pour Amazon.
    Seulement, il y a un petit Couic...

    En effet, fiscalement, le régime le plus intéressant pour nous (l'auto entreprise) fait porter les cotisations (sociales et impôts sur le revenu) sur la totalité du chiffre d'affaires réalisé. Il n'est donc pas anodin que dans un cas nous percevions une marge nette (vente directe par TBE) et dans l'autre une recette et une dépense (cas où l'on achète à TBE au pris auteur pour revendre au prix libraire) car dans ce cas nous payons plus cher d'impôts et charges pour un gain net beaucoup plus faible.

    Pour mieux illustrer mon propos, je prends un cas d'école : mon livre coûte 9
    Saint-Fromond, 2010-01-24 18:48:21 +01:00
  5. plumed or
    plumed or Membre france
    bonsoir

    j'ai lu votre post avec attention. Nous sommes d'accord que le prix de fabrication de tbe est trop haut, cependant, si je vous ai bien suvi (et là j'en suis pas sûre du tout) vous comptez mettre votre livre à des prix différents (je parle du prix public) suivant l'endroit où vous le vendez, si c'est exact, légalement, votre prix public doit être fixe et cela quelque soit l'endroit où vous vendrez votre livre (si je me trompe, quelqu'un peut il me le dire ?) mais je crois que c'est ça.

    Si vous souhaitez mettre votre livre au même prix partout alors excusez moi pour cette intervention.
    plumed or, 2010-01-24 19:16:46 +01:00
  6. Bonsoir,

    Votre question - réflexion est très pertinente : le livre n'a qu'un prix public (sauf la petite marge de 5% que certains appliquent comme FNAC; Amazon, et autres grandes surfaces). En revanche, les professionnels que sont les libraires vivent d'une marge. Donc ils ont accès à un remise libraire qui est en général de 30% (35% pour Amazon) qui revient de fait à leur donner un prix spécial libraire.

    Dans mon exemple, le prix du livre est toujours de 16
    Saint-Fromond, 2010-01-24 19:36:00 +01:00
  7. Bonjour,

    Cas pertinent car je me suis posé pas mal de question aussi. Mais là où je ne vous suis pas, c'est concernant 3 points précis lié à l'auto-entreprise :

    POINT 1 - Cotisations impôts => les 12 & 13% sont en cas de revente (en gros, on commande à TBE au prix de fabrication et on expédie les livres à qui mieux mieux du moment que le prix fixe public nous a été payé hors TBE).

    Lorsque les particuliers et autres libraires achètent via TBE sans notre intermédiaire, on passe au régime de prestataire dont les cotisations deviennent 21.30 & 23 %.

    POINT 2 - D'après ce que j'en sais, il semblerait que la commission libraire est plutôt considérée comme des frais à notre charge. Aussi la déclaration se ferait non pas sur les 10.40
    Eric le Diemerophile, 2010-01-24 21:16:21 +01:00
  8. Casta
    Casta Membre Savoie
    Bonjour,

    Pour les taxes de l'autoentrepreneur et la commission libraire, je crois que vous faites erreur. On doit déclarer notre chiffre d'affaires, constitué du prix de vente au libraire, même si la facture est faite après la vente au lecteur par ce même libraire. Il faut facturer un prix hors taxes, et c'est sur ce prix qu'on doit 12 + 1%. Quant au libraire, il vend au prix public TTC et doit reverser la part de tva (5,5%).
    Enfin c'est ma lecture personnelle des règles. Et c'est ainsi que je fonctionne avec mes partenaires pro.

    Quant à la distribution en librairie, c'est un problème complexe avec l'autoédition. Une distribution suppose des stocks, ce qui suppose des invendus, ce qui suppose quelqu'un qui assume le risque financièrement et se rétribue en conséquence en prenant la plus grosse part du gâteau. Le libraire ne veut pas de ce risque normalement assumé par l'éditeur qui en conséquence ne reverse que des nèfles à l'auteur. Un nouveau système... mais lequel ???

    Entièrement d'accord avec Novi sur le fait que ce sont les sites d'auto-édition qui proposeront autre chose que l'impression et qui évolueront vers un vrai partenariat avec leurs auteurs en inventant un système alternatif d'édition, qui prendront le pas sur les autres.

    Casta, 2010-01-24 23:13:37 +01:00
  9. Annie
    Annie Membre Angoulême
    Bonjour,
    Voir mon article du blog TBE, onglet Le Blog, descendre la page jusqu'à mon article du 23 décembre 'Le prix de l'indépendance'
    - Casta, en auto-entreprise on n'a pas le droit de facturer de la TVA. Ni de sortir les frais.
    - Les commissions exigées par les librairies et autres magasins où vous déposez sont bien de 30% en moyenne.
    Il est possible de se faire référencer gratuitement par Dilicom, et ainsi d'apparaître avec votre adresse pour la commande sur les ordinateurs des libraires .
    Voir http://cyber-scribe.sd2i.net/WWAWP/WWAWP.EXE/CONNECT/GESREF
    La seule solution pour être disponible en librairie pour un auto-éditeur est le dépôt, pour le moment. Et soyons sérieux : ne tentez pas de déposer des livres pleins de fautes ou pas finis. Le libraire a une réputation à défendre et pas beaucoup de place. Il croule sous les livres.
    Annie, 2010-01-25 06:25:12 +01:00
  10. Casta
    Casta Membre Savoie
    Salut,

    Eh bien oui Annie, c'est ce que je dis : en autoentreprise on ne facture pas de TVA. Je vends mes livres au libraire, je facture au libraire, et je ne lui facture pas de TVA, comme le veut la réglementation. Ensuite le libraire vend à son tour au lecteur, il fait payer au lecteur une TVA que lui doit ensuite reverser.
    Donc je ne facture pas de TVA et je ne sors pas de frais. Mon client c'est le libraire. Il m'achète mes livres et il les revend, même si la vente entre lui et moi n'est facturée, pour permettre la reprise des invendus, qu'une fois que lui même a réalisé sa propre vente.
    Est-ce que je me trompe ?
    Casta, 2010-01-25 11:18:24 +01:00
  11. Annie
    Annie Membre Angoulême
    En général le libraire n'achète pas les livres : il les prend en dépôt et te fait un bon de dépôt. Il est rare qu'il te rende les invendus si tu ne le lui demande pas expressément : tu leur laisses le temps de se vendre doucettement ou tu les reprends pour un autre événement.
    Le fait que le taux de charges impôts compris en auto-entreprise soit à 13% est dû au fait que tu dois acheter les livres. Sinon ce serait 10% de plus. C'est bien le statut commercial de l'AE qui s'applique le mieux.
    Annie, 2010-01-25 11:25:29 +01:00
  12. novi
    novi Membre
    Le fait que le taux de charges impôts compris en auto-entreprise soit à 13% est dû au fait que tu dois acheter les livres. Sinon ce serait 10% de plus. C'est bien le statut commercial de l'AE qui s'applique le mieux.

    Option achat-revente : OK.

    Autrefois, enfin non, juste avant le statut AE : les autoédités existaient déjà, de LULU au gars qui faisait imprimer lui-même, donc des gens faisant de l'achat-revente de leur propre oeuvre intellectuelle, et ce sans relever du régime AGESSA puisqu'il ne s'agissait pas de droits d'auteurs, mais de BIC occasionnels. Il me semble donc qu'il déclarait ça à la case 2042 revenu complémentaire et point barre..., et donc taxé sur le revenu imposable global.

    Je me demande si cette solution peut encore étre optée, ou si le statut AE est imposé d'office actuellement.
    novi, 2010-01-25 12:52:29 +01:00
  13. Question de Novi très pertinente car cela change tout. En effet, ce qui rend très cher cette solution, c'est l'option pour le régime micro social. En clair, ce sont les cotisations à l'URSSAFF. Or nous sommes tous (enfin la plupart j'imagine) déjà largement couverts par notre propre régime salarié ou autre.

    Pour moi, ne devoir que déclarer ces revenus et payer de l'IRPP dessus en fonction de leur montant et du total de mes revenus serait bien plus satisfaisant (et la CSG bien sûr).

    De surcroît je ne suis pas éligible au prélèvement libératoire (4e tranche) donc ce statut d'AE ne m'apportera que l'inconvénient de payer en plus les cotisations sociales (les 12%) et en moins la CSG...

    Bon, là je m'éloigne de la distribution mais tout de même, ces dispositions font qu'il est extrêmement difficile de vendre sans perte structurelle. Et très facile de se tromper de prix, ce qui induirait que plus on vend, plus le déficit se creuse. Un comble...
    Saint-Fromond, 2010-01-25 13:26:08 +01:00
  14. novi
    novi Membre
    Sur la distribution, on sent bien que les choses frémissent de part et d'autres, que c'est dans l'air et l'ére du temps..., et libre aux acteurs de l'impression à la demande de se contenter de l'impression à la demande justement ! 5000 auteurs en herbes aujourd'hui, 10 000 demains, bonjour la base de donnée et l'effet Pshitt possible.

    Or cela bouge, pour preuves, ce groupes de libraires qui vient de se faire connaitre sur Face Book, exposants leurs problématiques et receuillant un nombre impressionnant d'adhésion au propos.

    Qui va se saisir de cette manne qui ne fait que montrer le bout du nez pour l'instant, qui sera le plus rapide pour imaginer une plate forme possible, les petits éditeurs alternatifs qui éclosent aussi en ce moment , annoncant leur naissance..., où l'impression à la demande ?

    Beaucoup d'auteurs, ceux qui sentent bien que leurs ouvrages, déja validés par le lectorat ou la presse, peuvent participer à l'élan nouveau - sont prêts eux !
    novi, 2010-01-25 13:41:07 +01:00
  15. CASTA : merci pour les précisions de ton fonctionnement. Je suis le raisonnement et le comprend bien.

    Pour ce qui est de la TVA pour l'auto-entrepreneur et dont Annie t'a répondu avec précision, ce qu'il faut comprendre c'est effectivement que la TVA n'est pas facturable ni déclarable ni récupérable. En gros le livre se vend au même prix que le prix public sauf qu'il passe miraculeusement de 16 TTC à 16
    Eric le Diemerophile, 2010-01-25 21:42:22 +01:00
  16. ANNIE : d'après des éléments trouvés à http://editions-saint-roch.com/autoedition.htm dont j'ai pu échanger avec l'éditrice à propos de l'auto-édition.

    DILICOM serait avant tout destiné aux distributeurs et aux libraires. Mais inférieurs à 1.000 titres, CYBER SCRIBE (coopérant avec DILICOM) prend le relais pour l'enregistrement et le suivi des catalogues, ainsi qu'un service (optionnel) de réception des commandes des libraires. Ce service coûtait 77
    Eric le Diemerophile, 2010-01-25 21:57:35 +01:00
  17. novi
    novi Membre
    Dans le bizness, c'est idem entre un importateur, un fabriquant..., et le distributeur, grossiste, revendeur, installateur : c'est idem ( 30% dans la téléphonie par exemple), et on dit donc une remise sur prix public. C'est équivalent à une commission en effet, la différence se situant dans le fait qu'il y a un achat-revente ( dépot-vente y compris) facturé ..., alors qu'une commission correspond à une prestation de service !!!!

    Entre nous, si vous gambergez deux minutes, je vous refile une combine sur ce coup-là ( les filiales ou les partenaires commerciaux s'auto-facturent ainsi ). Vous venez donc de toucher du doigt la faille de l'AEntreprenariat, non seulement vous ne pouvez dégager des frais, ni des passifs, mais vous étes en concurrence avec des gens ( les éditeurs, diffuseurs) qui eux ont intérèt à faire moins de marges brutes grace aux jeux des remises - ils margent en amont !
    novi, 2010-01-25 21:58:19 +01:00
  18. Simple précision, qu'il conviendrait de faire vérifier par un fiscaliste, pour décider de ce que nous déclarons : l'AE est imposée sur son chiffre d'affaire, donc sur ses recettes brutes, quelles qu'en soient les sources, pas sur le prix de revente de celui à qui on a vendu. Ensuite, selon le cas, elle [l'AE] est imposée à proportion de son activité soit 22% pour un service, 12% pour un commerce.

    Donc nous nous fichons d'à quel prix vend Pierre, Paul ou Jacques SARL à ses propres clients, notre chiffre d'affaire est ce que nous encaissons :
    - de TBE en direct : activité de service car il n'y a pas d'achat / revente = 22%
    - d'un libraire ou d'Amazon, le prix de vente que nous lui facturons : activité commerciale = 12%

    En tout cas Novi, sauf erreur de ma part et je suis assez sûr de mon fait, on n'est jamais imposé sur le prix de vente avant remise mais sur le chiffre d'affaire net donc après remise.

    Saint-Fromond, 2010-01-25 22:28:42 +01:00
  19. novi
    novi Membre
    En tout cas Novi, sauf erreur de ma part et je suis assez sûr de mon fait, on n'est jamais imposé sur le prix de vente avant remise mais sur le chiffre d'affaire net donc après remise.

    Ben oui, puisqu'il s'agit du CA net dans le cas de l'AE.

    Le probléme étant qu'en achat-revente, le systéme AE tape à la louche puisqu'il décide forfaitairement d'une marge de 50%, il me semble, ce qui reste une option optimiste dans le cadre de l'auteur TBE, puisque pour un livre facturé 9 euros -hors frais de port- il faudrait revendre prix public 18 euros ! ( même moi je ne fais pas ça, c'est pas concevable vis à vis des normes en pratiques)...,et je vous laisse donc le sourire qui convient s'il s'agit de laisser en plus 30% de remise au libraire !!!!

    Quant aux auteurs -voir le catalogue- qui ne prennent que un ou deux euros de marge, d'où ma colére l'autre jour face à l'interview d'Annie - je salue leur générosité et leur sens du sacrifice, n'est -ce pas ...

    Enfin par contre, je crois que tous les deux ce soir, nous nous sommes compris.
    novi, 2010-01-25 22:45:01 +01:00
  20. Annie
    Annie Membre Angoulême
    'DILICOM serait avant tout destiné aux distributeurs et aux libraires. Mais inférieurs à 1.000 titres, CYBER SCRIBE (coopérant avec DILICOM) prend le relais pour l'enregistrement et le suivi des catalogues, ainsi qu'un service (optionnel) de réception des commandes des libraires. Ce service coûtait 77
    Annie, 2010-01-26 07:57:12 +01:00
  21. (Vous devez être connecté ou inscrit pour ajouter un message)

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