Je suis heureux de constater que contrairement à ce que je croyais (relâchement de ma part), le présent sujet est encore fréquenté et suscite toujours autant d'intérêt et de réactions. Il est celui qui génère le plus grand nombre de lectures et de communications, parmi tous ceux du forum TBE, ce qui est le signe d'une recherche aussi saine que rassurante de la part des visiteurs. Pour continuer de contribuer aux échanges fort constructifs qu'il suscite il me semble bon de souligner : - Qu'il ne faut pas faire de fixation : l'orthographe est loin de constituer la seule faiblesse des auteurs autoédités, ne bénéficiant pas, par définition, des attentions d'un éditeur patenté aussi digne de ce nom que soucieux de ses propres intérêts. - Que l'obtention du respect (donc la considération) de la part du monde du livre, est bien le but à atteindre par l'autoédition et avant tout par ses auteurs. Or ce respect ne pourra pas être obtenu tant que cette même autoédition sera le lieu d'expression de ceux qui n'ont pas la notion des exigences de ce à quoi ils prétendent. Ce qui n'est d'ailleurs rien d'autre qu'une affaire de respect à l'égard de l'ultime décideur qu'est le lecteur. Sachant que ceux qui lisent n'importe quoi lisent généralement trop peu pour être représentatifs de ce qu'est réellement le marché du livre - Quelqu'un suggère la création de sites de lecture d'auteurs autoédités. Il en existe déjà bon nombre. Sous la poussée de l'autoédition, elle-même débouché commercial de l'imprimerie numérique, se développe un environnement de prestataires (dont des éditeurs d'un nouveau genre) connectés plus ou moins étroitement et visiblement à des plateformes d'autoédition. Ces prestataires offrent, à titre grâcieux ou non, les services dont a besoin tout auteur (relecture et correction, syntaxique autant que orthographique). Je crois pour ma part qu'il s'agit d'une démarche surtout favorable à ces prestataires. Quant aux auteurs, ils ne peuvent que peu y gagner en termes de crédibilité, car ils demeurent mêlés, au stade de la mise en marché de leurs oeuvres, au meilleur comme au pire. J'entends d'ici les cris de compassion des tenants de l'égalité en tout. Mais pour le livre encore plus qu'ailleurs - et heureusement - l'acceptation de l'insuffisance, voire de la médiocrité, n'est pas encore admise. Le nivellement par la base n'a lieu qu'en cercles tellement restreints qu'ils peuvent aller jusqu'à se limiter au seuls auteurs en cause. C'est la loi d'Internet, dont certains savent au demeurant sortir en prenant en main la commercialisation directe de leurs livres, ce qui n'est pas interdit.
Je me permets de rappeler l'adresse de mon site, sur lequel ceux que cela peut intéresser, trouveront un certain nombre d'indications et de liens susceptibles de les aider - comme c'est le cas pour moi-même - à tenter de faire toujours mieux. http://.www.claudec.net (Adresse à composer dans la barre d'adresse de votre navigateur, n'étant pas parvenu à faire fonctionner le lien )
353 pages et c'est là le hic car cela fait un travail considérable et comme bcp je n'ai pas la fortune à rochield (pardon pour lui si j'écorche son nom)
Effectivement, c'est un gros travail. Pourriez-vous m'envoyer 5/6 pages afin que je me rende compte des corrections à faire ? noel.permingeat@wanadoo.fr Merci Cordialement Edmonde
Trés intéréssante la mise au point de Claudec et je la plussois d'autant.
Je rajouterai juste en apparté, que le choix de s'auto-éditer peut comporter, tout à fait autre chose que le fait d'avoir un manuscrit accepté ou non chez un éditeur, mais aussi relever outre de la lucidité,d'un message de l'auteur.
Je m'explique ! Dans mon cas d'auteur de polar ! Il est certain qu'à l'époque de mes maîtres ; des Giovanni, des Houssins, des Hélèna ! j'aurai frappé à la porte de leurs éditeurs me pensant en phase avec les lignes éditoriales de l'époque.
Hors, je ne suis venu moi même à l'écriture que parce que je ne trouvais plus chez les éditeurs actuels, de livres m'intéréssant.
Je n'imaginais donc guére possible de me retrouver dans la même écurie que certains de ces auteurs actuels de polar dont j'estime la production nulle à chier et qui m'ont, émulation paradoxale,'forcé' à écrire.
Je ne voyais non plus, pas d'atomes crochus possibles avec des directeurs de collection, qui seraient lecteurs satisfaits 'eux mêmes' de ces auteurs.
Je crois donc qu'il ne suffit pas d'envoyer des manuscrits tel des cv, tel des bouteilles à la mer, sans même savoir si'l'on est en phase avec une ligne éditoriale avouée ou pas.
Une fois auto-édité, la problématique reste d'ailleurs la même quant à ce qui est de de devoir se faire connaitre et reconnaitre d'un lectorat particulier ;celui là même que l'on a ciblé ....
Bref, il y a tellement de composants dans la démarche de nos jours, que l'on doit pouvoir trouver autant d'avis que d'auteurs possibles.
« Que l'obtention du respect (donc la considération) de la part du monde du livre, est bien le but à atteindre par l'autoédition et avant tout par ses auteurs. Or ce respect ne pourra pas être obtenu tant que cette même autoédition sera le lieu d'expression de ceux qui n'ont pas la notion des exigences de ce à quoi ils prétendent. »
Je crois qu'il y a une grosse confusion là, avec ce 'des exigences de ce à quoi ils prétendent', car il n'y a pas d'exigences. Vous, vous en avez peut-être, mais l'auto-édition n'en a pas. Elle est ouverte à tous, motivés ou pas par cette question du respect du lecteur, pour des projets et des objectifs variés. Elle restera un lieu d'expression pour n'importe qui et n'importe quoi, pour le pire comme le meilleur.
La seule solution possible avec votre proposition, c'est de réserver l'auto-édition aux seuls personnes qui ont les mêmes exigences de qualité que vous. Mais ce n'est plus de l'auto-édition à partir de ce moment. Faire un tri, c'est nier cette diversité et cette liberté de faire des erreurs que permet l'A-E, et c'est nier l'A-E elle-même.
Non. Le gain du respect ne passera pas par un écrémage, du reste délicat à mettre en place. La première chose à faire me semble-t-il, ce serait que l'A-E se respecte elle-même pour ce qu'elle est. Cela passe par une compréhension des enjeux, des moyens et des personnes, liés à l'auto-édition.
Bonjour Plume, J'ai déjà posté 2 messages au sujet des corrections : le 1er dans cette rubrique sous le titre 'corrections', vous pourrez y lire ce que j'y écrivais. Voici mon courriel, où vous pourrez me contacter pour une éventuelle collaboration : psudulo@gmail.com A bientôt peut-être par mail.
Je me permets, en passant...je propose également mes services, j'avais déjà posté un message qui me présentait: prof de français, mon E-mail, etc.... Voilà, désolée si je débarque comme 'un cheveu sur la soupe voulant absolument être remarqué' avant d'autres! Je ne voulais que 'rebondir'... l'entre-aide peut et doit, à mon sens, être multiple entre auto-édités.
@ Dr Folaweb Bonjour, Surpris de vos propos, eu égard à la qualité de ce que vous faites. Probablement ne parlons-nous pas le même langage. Hors polémique et mise à part la mansuétude, voire la compassion, que peuvent inspirer les apprentis que sont de nombreux auteurs (dont votre serviteur) y ayant recours, l'autoédition est un circuit court qui, par le fait même qu'il encourage l'auteur à se priver du filtre
Cette fenêtre de rédaction d'un message est décidément bien petite... Bon, où en étions-nous ?
> Probablement ne parlons-nous pas le même langage.
C'est très possible. Hors polémique comme vous dite, voyons voir où nous ne nous comprenons pas:
« ...l'autoédition est un circuit court qui, par le fait même qu'il encourage l'auteur à se priver du filtre [...] d'un éditeur (digne de ce nom) se présente comme une librairie. »
Je pense qu'il y a confusion: ce n'est pas l'auto-édition la librairie, c'est TBE. L'auto-édition, c'est une idée abstraite qui recouvre pas mal de pratiques, mais ne poursuit pas de but elle-même. Contrairement à TBE qui est bien le vendeur qui cherche à faire du profit :)
« Or, qu'est-ce qu'une librairie pour le lecteur qui est son client ? C'est l'endroit où ce dernier va choisir des livres qui correspondent à ses goûts, traduits en exigences qui font que s'il ne trouve pas dans une librairie ce qu'il recherche, il ira dans une autre. »
Ok pour cela, pleinement. Surtout le passage 'qui correspondent à ses goûts', qui aura une importance pour la suite.
Cela s'applique facilement à notre cas: le lecteur qui ne trouve pas ce qu'il cherche dans le catalogue d'auto-édités de TBE pourra aller voir chez les concurrents de la POD. Mais cela marche aussi entre les différents types de 'librairies': un lecteur insatisfait des catalogues des maisons d'éditions pourra se tourner vers des librairies d'auto-édités, ou vice-versa.
« Partant, le libraire a pour souci de garnir ses rayons des livres à la fois les plus nombreux possibles, mais aussi les meilleurs. »
Là, je deviens plus sceptique: ok pour le nombre, mais 'les meilleurs' ? Est-ce vraiment un soucis de la librairie d'auto-édition ?
Si TBE voulait proposer des livres d'une qualité comparable à ceux d'une maison d'édition, ne pensez-vous pas qu'il y aurait déjà un système de tri mis en place ? Un minimum de qualité d'écriture, de composition, de mise en page, d'intérêt, d'originalité,... bref, une ligne éditoriale ? Et dans ce cas, on est sorti du cadre de l'auto-édition. On est plus éditeur soi-même si c'est un autre qui prend la décision.
TBE n'a pas intérêt à effectuer de tri, sur la qualité ou quoi que ce soit d'autre. Trier, c'est sacrifier les petits volumes de ventes au profit des gros. Dans le contexte d'une librairie physique, cela se justifie facilement: Comme la place dans les rayons est limitée, il faut la rentabiliser au maximum: on expose les livres qui partiront le mieux, permettant de faire un plus gros chiffre d'affaire. On évalue donc la qualité d'un livre, son potentiel de ventes, et on prend le pari de dire tel est bon, tel est mauvais. Et les éditeurs font pareil en amont. Mais ce n'est pas une science exacte. Quels éditeurs ne se mordent pas les doigts de n'avoir pas reconnu dans 'Harry Potter' le succès populaire qu'il a été :)
Or, avec le numérique, les rayons des librairies virtuelles sont potentiellement illimité. Le tri par le vendeur ou l'éditeur est devenu obsolète. Les invendables ne prennent pas de place: pas de stock, pas d'investissement, juste quelques centaines de Mo. C'est ce qu'on appelle la 'longue traîne' (long tail). Des oeuvres jamais demandées, non rentables à produire par les gros tirages, retrouvent une seconde vie avec le numérique. Il n'y a pas de nécessité de vendre, donc, de faire un tri. On peut se remettre à vendre des oeuvres qui touchent de très petites niches, qui seront appréciées d'un très petit nombre de personnes. Personnes, qui, par exemple, ne s'offusqueraient pas d'une orthographe approximative.
Le notion de tri en devient malsaine. C'est réduire la diversité du catalogue selon des critères qui n'ont plus lieu d'être. C'est retirer a priori de la vente des oeuvres qui pourraient intéresser quelques personnes
C'est étrange, je trouve, comme même les auteurs auto édités, cofondent l'auto édition avec le compte d'auteur ! Bon, c'était juste une petite remarque en passant...