Débat sur la distribution

 La promotion de votre livre   Débuté par Bertrand50120   2011-01-12 00:00:00 +01:00   Messages 17    Vues: 1247

  1. Bertrand50120
    Bertrand50120 Membre Cherbourg
    Voilà le problème disséqué en différentes places du forum et que je souhaiterais réunir en un seul et même 'topic'.

    La difficulté que chacun éprouve à distribuer ses livres dans le circuit courant. Entendons-nous bien, nous connaissons tous les contraintes et personne, moi le premier, n'a de solution miracle. Je crois néanmoins possible de réouvrir le débat mais cette-fois ci en se plaçant du côté du public car du côté auteur ou imprimeur nous nous enfermons dans un nombrilisme fermé.

    Alors, le public, que dit-il, que pense-t-il?

    'Tu as sorti un livre? génial! On peut le trouver en librairie? je peux l'acheter en faisant mes courses? Hein? Sur Internet seulement? Qui? 'Ze bouque édichonne? C'est ton éditeur? Imprimeur? Oui, enfin, c'est pareil!'...

    Voilà en une phrase réunie tout ce que j'ai pu entendre... Je n'en veux pas aux amis, à la famille et autres inconnus intéressés par un livre. Quand on se trouve à l'extérieur du système il est très difficile d'en comprendre les rouages.

    Alors, voilà. Je souhaite que chacun se lâche. Toutes les idées pour faire avancer le schmilblick sont bonnes à prendre y compris les plus invraissemblables.

    Merci d'avance
    Bertrand50120, 2011-01-12 23:01:26 +01:00
  2. Annie
    Annie Membre Angoulême
    '...car du côté auteur ou imprimeur nous nous enfermons dans un nombrilisme fermé'
    Voilà qui me porte à sourire. Nous bûchons là-dessus de puis quelques mois déjà, les solutions sont passées au crible en fonction de notre intérêt commun. Diffuser, distribuer, cela a un coût, d'une part. D'autre part, il y a des livres distribuables en librairie et d'autres non. Une sélection est nécessaire, un travail d'édition est nécessaire. Tout ceci est dans la grande marmite et au fumet je pense que ce sera bientôt prêt.
    Annie, 2011-01-13 07:42:54 +01:00
  3. missette
    missette Membre
    Bonjour à tous

    '...D'autre part, il y a des livres distribuables en librairie et d'autres non. Une sélection est nécessaire, un travail d'édition est nécessaire. Tout ceci est dans la grande marmite et au fumet je pense que ce sera bientôt prêt.'

    Une fois les fautes d'orthographe et autres 'syntaxes etc.' corrigées, je me d'mande bien alors sur quels critères un livre est 'BON A ETRE DISRIBUE EN LIBRAIRIE'. ??????
    Je sens qu' va y avoir des 'bagarres' ............

    Cordialement...
    missette, 2011-01-13 09:06:25 +01:00
  4. RLHP
    RLHP Membre Nantes
    - Tu as sorti un livre? génial! On peut le trouver en librairie?
    - Pas la peine de chercher, j'ai justement quelques exemplaires sur moi
    - Très bien alors je vais t'en prendre un.

    Voilà la conversation typique que j'ai avec mes clients.
    Si on veut vendre plus de livres, il faut forcer le destin et en avoir toujours quelques-uns avec soi.
    RLHP, 2011-01-13 12:45:27 +01:00
  5. Sharon Kena
    Sharon Kena Membre moselle
    Je rejoins Bertrand... j'entends les mêmes phrases que toi.
    Sharon Kena, 2011-01-13 18:24:04 +01:00
  6. Isabelle
    Isabelle Membre Ile de France
    Bonjour,
    C'est sûr que ce n'est pas évident, en particulier pour les timides dans mon genre, mais pour donner cet exemple : Le Intermarché près de mon travail a accepté de me prendre quelques exemplaires en dépot vente. Ce n'est pas encore fait, parce que le responsable n'était pas là, et que je n'ai pas eu le loisir de retourner les voir, mais c'est un premier pas.
    Sinon, j'ai mis mon livre en vente sur Priceminister... C'est sûr, c'est toujours internet, mais c'est un site marchand connu, et les lecteurs potentiels iront peut-être plus volontier.
    Après (mais là j'extrapole), si on arrive à avoir quelques articles, au moins au niveau local, ça peut encourager des libraires à accepter aussi un dépôt vente, ou un autre système, selon ce qui est possible.
    Une chose est sûre : cela demande du temps, de l'énergie, de l'optimiste... et de l'argent (j'en suis déjà à deux livres offerts gracieusement à des journalistes dans le but d'avoir un article, sans aucune garanti de résultat).
    HAUT LES COEURS !!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Bon courage à tous !
    Isabelle
    Isabelle, 2011-01-13 20:39:51 +01:00
  7. Bertrand50120
    Bertrand50120 Membre Cherbourg


    Et bien non justement car le problème ne vient pas forcément de conversations en 'direct' face à face avec quelqu'un mais parfois de conversations par exemple sur Internet, comme via Facebook. Je vis à Cherbourg, récemment, une personne m'a demandé si elle pouvait acheter mon livre 'Pierre et Marie' dans une librairie à Bruxelles...
    Bertrand50120, 2011-01-14 14:06:33 +01:00
  8. Bertrand50120
    Bertrand50120 Membre Cherbourg


    Sur le principe, TBE n'a pas de ligne éditoriale... Mais il est vrai que la phrase est difficilement compréhensible à moins de se baser sur une 'qualité littéraire' particulière mais là-encore, coups de gueule en perspective... Je relisais récemment un ouvrage célèbre de la non-moins célèbre Colette et j'y trouvais quelques répétitions nominales pour le moins mal à propos... Par ailleurs, Marguerite Duras est, toujours au niveau littéraire, une Grande Dame très controversée... Alors, qu'en est-il de nous?
    Bertrand50120, 2011-01-14 14:15:53 +01:00
  9. Annie
    Annie Membre Angoulême
    Je pense simplement à certains livres ni faits ni à faire. Ni mis en pages, ni corrigés. A d'autres qui devraient être interdits aux moins de 18 ans et vendus en librairies spécilisées... De toutes façons il est impossible d'imposer quoi que ce soit à un libraire, c'est lui qui choisit ce qu'il met en rayon. Il est déjà inondé de livraisons automatiques de livres édités par la grande porte qui partiront au pilon, pourquoi voulez-vous qu'il s'encombre de la production de 13 000 auteurs TBE auto-édités inconnus au bataillon ? Nous ne pourrons jamais aller présenter votre livre aux libraires pour qu'il figure sur ses rayons, soyons clairs. Nous pouvons juste permettre à quelqu'un qui cherche votre livre de le commander en librairie, et au libraire de l'avoir très rapidement. Rien que cela vous coûtera un pourcentage très élevé. Bénéfice : néant.
    Qui peut établir une relation personnelle avec un libraire, un chef de rayon ? Vous. Vous avez la clé de la librairie en dur. Si votre livre n'est pas vendable, vous le saurez vite.
    Maintenant, la majorité des livres est vendue en ligne, et c'est votre chance. Etre dans le listing des grandes places de marché du livre, ça c'est possible. Pas gratuit non plus, mais possible.
    Je sais que vous vous rêvez écrivains écrivant dans leur tour, à même de pester contre une attachée de presse qui n'aurait pas fait son travail. J'en connais, des auteurs édités par les grands éditeurs, et je vous garantis que leur vie est tout sauf ce que vous croyez. Ils donnent beaucoup de leur personne, font beaucoup de salons comme les chanteurs ont été obligés de se remettre aux tournées, défendent leur bifteck comme ils peuvent et ahanent sur le prochain bouquin déjà payé par un à-valoir... avalé par les impôts. Si vous êtes la nouvelle JK Rowling pas de souci vous n'avez pas besoin de vous auto-éditer.
    Annie, 2011-01-14 14:45:38 +01:00
  10. RLHP
    RLHP Membre Nantes
    Je suis toujours étonné de voir que des gens familiarisés avec les nouvelles technologies, qui ont des conversation sur Facebook avec des personnes à des centaines de kilomètres, aient le réflexe de vouloir acheter en librairie alors qu'en quelques clics et moins de 5 minutes, ils peuvent l'acheter sur internet et le recevoir directement dans leur boîte aux lettres.

    RLHP, 2011-01-14 14:59:04 +01:00
  11. Bertrand50120
    Bertrand50120 Membre Cherbourg


    Etonnant n'est-il pas vrai? C'est pourtant la réalité. Un grand nombre de personnes refusent catégoriquement le paiment sur Internet ce qui ne les empêchent pas de 'surfer' sur la toile. La question est de savoir comment faire pour ne pas nous couper de ces acheteurs car ce sont des acheteurs.
    Mais ça va même beaucoup plus loin. J'ai eu des difficultés avec des amis très proches et même des membres de ma famille sur ce sujet. A tel point qu'à la fin de l'année dernière (c'est récent!) j'ai dû pousser un coup de gueule - léger mais coup de gueule quand même - pour faire comprendre que si moi je commandais mes livres avec ma CB il n'y avait pas de raisons qu'ils ne le fassent pas eux-mêmes...
    Bertrand50120, 2011-01-15 07:50:57 +01:00
  12. Orcus
    Orcus Membre Val d Oise
    Passer sa famille à tabac pour vendre des livres, je n'y avais pas pensé. C'est pour élargir le cercle des acheteurs que ça va être difficile. A moins d'une petite armée...
    Orcus, 2011-01-15 16:49:14 +01:00
  13. Bertrand50120
    Bertrand50120 Membre Cherbourg


    Entendons-nous bien, c'était un 'coup de gueule' poli. J'ai simplement fait comprendre qu'à partir d'un moment je ne commandais plus pour redistribuer. Que ceux et celles qui voulaient des livres n'avaient qu'à les commander eux-mêmes. Je suis resté poli mais ferme. Le message que je voulais faire passer c'était 'si moi je le fais, vous pouvez bien le faire aussi'. Mais ça ne résoud effectivement pas le problème des inconnus qui demandent si on peut commander les livres en librairie car quand ils formulent cette demande, elle est motivée par un intérêt réel d'achat qui pourrait se faire le jour-même ou dans les 48 heures. Par contre, quand je (on!) les pousse vers le site de TBE, c'est 'oui, oui, j'irai faire un tour' et là, plus personne...
    Bertrand50120, 2011-01-15 17:30:54 +01:00
  14. Orcus
    Orcus Membre Val d Oise
    On se demande alors quelle est la nature exacte du frein : la peur de passer une commande sur internet ou le fait qu'un livre sur TBE, ça n'est pas la même chose qu'un livre vendu en librairie ? Quand on me demande dans mon entourage si j'écris toujours ou combien de livres j'ai écrit, il est clair que les livres non vendus en librairie ne comptent pas. Ou alors dans les limbes, mais certainement pas dans la grande cité des baptisés. C'est le syndrome du 'vu à la TV'. Rien d'anormal à cela, puisqu'il n'y a pas de contrôle éditorial chez TBE en dehors du contrôle légal (insanité, plagat etc.). On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Cela dit, vous avez raison : on peut désormais commander en toute sécurité sur internet auprès de sites comme TBE. TBE, c'est comme Amazon ou Fnac.com, c'est https.
    Orcus, 2011-01-15 17:50:31 +01:00
  15. sacha9
    sacha9 Membre paris
    Bonjour à tous et toutes,

    Je suis entièrement d'accord avec les propos d'Isabelle et avec beaucoup d'entre nous sur ce forum.. Ecrire est une chose primordiale, 'sortir du lot' (style, maitrise de l'orthographe, de la syntaxe, originalité du sujet, facilité à émouvoir les lecteurs, etc.) de la multitude d'auteurs que nous sommes en est une autre. Et pour cela, la promotion (presse locale, régionale, forums, démarchage en librairie, etc.), les rencontres diverses peuvent représenter 90% de nos ventes et surtout se faire connaitre pour se faire un nom. Il y a depuis belle lurette que je ne me fais plus d'illusions (bien que j'essaie d'y croire encore) ; on a eu principalement tous et toutes des avis négatifs sur retour d'ouvrage mais encourageant (c'est pour cela que l'on écrit encore) de la part des grosses maisons d'éditions.On ne peut pas avoir la chance de porter tous un nom célèbre (grâce à un père ou un conjoint) et se faire publier sur un thème ou un style approximatif (bien que la maison d'édition qui publiera est sûre de vendre plusieurs milliers d'exemplaires grâce à ce nom 'bienfaiteur'). Chacun regarde son intérêt y compris les éditeurs. Alors, je crois qu'avant tout, il est important que nous nous fassions personnellement plaisir et plaisir à notre entourage en écrivant (Je crois que Van Gogh aurait partagé ce point de vue ; sa notoriété ne s'est faite qu'à sa mort et avec le temps... comme pour beaucoup d'autres artistes ou auteurs. Ils ont du moins transmis un capital moral et littéraire que leurs héritiers ont su faire fructifier). Une bonne bibliographie (écrite au mieux ! Les fautes, il y en aura toujours dans les livres même si elles doivent demeurer minimes) est plus persuasive pour un éditeur. Elle prouve que l'on est assidu à l'écriture et surtout que l'on est prolifique (comme un filon intarissable) ; chose que certains recherchent à travers les auteurs (je les comparerai un peu à des bookmakers qui pronostiquent sur le bon cheval, le livre ou les livres - l'expérience - et son jockey, l'auteur). Je crois qu'Agatha Christie a commencé à vivre réellement de la vente de ses ouvrages qu'à compter du huitième ou du neuvième livre publié ?

    Personnellement, je commence à avoir un retour (limité) sur mon seul premier livre (une monographie) écrit en 2001 et publié en deuxième édition sur TBE en 2010 (auparavant j'ai publié en 2008 chez quelqu'un de beaucoup moins sérieux le dit ouvrage après avoir 'payé' un droit d'entrée de 90
    sacha9, 2011-01-15 18:00:03 +01:00
  16. Bertrand50120
    Bertrand50120 Membre Cherbourg
    Je reprends rapidement le fil de la discussion sur deux points.

    1/ Les personnes qui ne commandent pas sur TBE sont aussi des personnes qui, ene général, ne commandent jamais sur Internet. Je n'ai jamais rencontré de personne qui achèterait sur Amazone et pas ici. En règle générale, c'est 'jamais de CB sur Internet', en tout cas, c'est toujours la réponse que j'ai obtenue de la part de personnes très différentes et ne se connaissant pas.

    2/ Concernant l'accession chez un éditeur, au fil du temps, j'ai appris que la ligne éditoriale était autant, si ce n'est plus importante, qu'une quelconque 'qualité littéraire' de toute façon toujours sujette à caution y compris chez les plus grands! Vous pouvez avoir un livre très intéressant, bien monté, bien écrit, s'il n'intéresse pas un éditeur par rapport à des ventes éventuelles, ce sera un refus.
    Bertrand50120, 2011-01-15 19:49:54 +01:00
  17. sacha9
    sacha9 Membre paris
    C'est tout à fait vrai Bertrand. Cela se vérifie pour mon 'petit' exemple. Le lectorat potentiel préfère avoir le livre en main pour le feuilleter et les librairies s'y prêtent bien. L'achat est facile à réaliser. Quelques uns de mes acheteurs (des gens qui ont feuilleté l'ouvrage par relations surtout) l'ont fait par CB chez mon premier éditeur (prix intéressant et ils acceptent les nouvelles technologies avec confiance)... parce que la librairie était momentanément en rupture de stock. Et effectivement aucun retour par 'Amazon, Facebook (Si de la compassion) ou autres sites internet. Une librairie locale m'a proposé de faire une journée dédicace (pub éventuelle par voie de presse régionale) pour ma monographie. Stratégiquement, j'ai tout intérêt à m'y rendre avec plusieurs exemplaires de mes huit autres livres. Le musée local m'a invité aussi pour organiser une mini-conférence ; comme quoi le lectorat poussé par la curiosité a besoin de rencontrer inconditionnellement l'auteur s'il en a l'occasion et là, oui, je pense fort aux participations incontournables aux salons littéraires.
    sacha9, 2011-01-15 20:24:22 +01:00
  18. (Vous devez être connecté ou inscrit pour ajouter un message)

Signaler ce message

Indiquer votre raison

Connexion | Inscription
Conditions et règles d'utilisation du forum
Aide