Non, rassurez vous, je n'ai pas perdu le sens des réalités,,, Ce n'est pas le chiffre de mes ventes ! Il s'agit ici du nombre d'exemplaires vendus chaque semaine par le magasine qui, sur 2 pages, racontera mon histoire. Je sais qu'ici, régulièrement, les récits autobiographiques sont attaqués, voire tournés en dérision. Chacun ses idées. Sur ce forum, j'ai très peu présenté mes 2 livres ( En attendant les coquelicots et Pas à pas de la Bretagne à Santiago). Pourtant, chacun dans leur spécificité, ils suivent leur petit bonhomme de chemin. Pour le premier, il est acheté par les proches, les associations de malades. Alors qu'il n'était encore qu'un exemplaire relié maison, un cancérologue m'en a demandé 2 pour les laisser à disposition dans son service. Alors ringard ces écrits ? Si cela arrange certains de le croire, cela ne me gêne pas. J'en vois qui commence à lire en diagonale, d'autres sont déjà passé au message suivant. Il reste quelqu'un ? Alors je continue. Désolée de déranger mais, une fois pour toute, j'aimerais m'expliquer. Pourquoi j'ai écrit ces livres ? Consciente de n'être qu'une misérable goutte d'eau, je veux tout de même essayer, à mon humble niveau, de faire changer les idées toutes faites. Alors depuis 11 ans je « milite ». Je n'ai pas écrit pour les malades, non, car au coeur du traitement ils n'ont aucune envie d'écouter une « ancienne combattante '.J'ai écrit pour les proches, ceux qui ont un si grand rôle à jouer. Je voudrais tant que celui qui est touché par un cancer n'est plus à se forcer à sourire pour protéger un entourage qui tremble de trouille. Pour qu'il ne lise plus sa condamnation à mort dans les yeux de ses proches. Parce que, OUI le cancer est une maladie terrible, oui le traitement est long, lourd, difficile, douloureux parfois. Oui on en meurt encore trop souvent, nous savons tous cela. Mais NON le diagnostic prononcé n'équivaut pas fatalement à une condamnation à mort. Des combattants se relèvent, de plus en plus nombreux et il faut garder une porte ouverte à l'espoir. Encore une fois désolée d'avoir dérangé et d'avoir été si longue. S'il reste encore ici un vrai auteur, de ceux qui écrivent de vraies fausses histoires, j'aurais un voeu à formuler : J'aimerais avoir une toute petite place de figurante, 2 ou 3 lignes, pas plus. J'apprendrais que j'ai un cancer, bon, ce serait terrible etc, etc, je me battrais et... je gagnerais. Car vous n'avez pas été sans le remarquer, les auteurs, les scénaristes, lorsqu'ils ont besoin de faire disparaître un personnage, le plus simple est encore de lui octroyer un bon vieux cancer. C'est un truc quasi infaillible...Vous pourriez peut être m'aider à changer cela ? Allez je laisse ce message vivre sa vie,,, Moi, si mon avion veut bien décoller, je pars pour Porto... Mony
Bonjour, Je suis peut être pas le seul à être resté pour vous lire. Car à part quelques personnages qui ne savent s'exprimer que par des mots vulgaires, la plupart des personnes sur ce forum ont un langage enrichissant, et vous en faites partie. Vous avez tout à fait raison, mais vous savez ce que c'est ,les gens et moi aussi, avons des oeillères. Nous ne savons pas apprecier le confort où nous vivons, jusqu'à ce qu'une voix s'élève et nous remette la conscience sur les rails. Hélas, le train va bientôt dérailler... Cordialement. auteur008.
J'ai lu, jusqu'au bout, si, si! J'ai été, il n'y a pas si longtemps du côté des biens portants face à une épouse qui ne l'était plus, elle s'en est sortie, certainement pas grâce à moi, car je ne suis pas des plus courageux pour cacher mes sentiments dans ces moment-là. Je tâcherai de ne pas faire mourir l'une de mes futures héroïne d'un cancer rapide et foudroyant :o)
Le cancer, ça foudroie parfois, on l'oublie souvent.
Je viens de perdre un pote de gym, un quadra à la santé éclatante, ex commando marine dans ses jeunes années, participant au Triatlhon le plus dur du monde, gymnase accompli et danseur émérite, un garçon qui ni ne fumait, ni ne buvait, et qui est parti en trois mois d'un cancer du larinx. Triste ironie de l'histoire, il a voulu partir seul sans que personne ne soit informé; Il nous avait dit étre parti en voyage; L'ultime baroud de ceux qui ont toujours situer leur vie avec panache.
Un autre ami aussi, qui ayant appris le verdict, a décidé d'aller se faire tuer façon OK Corral du coté de Zagreb.
Ca en ferait des polars à écrire, ces tranches de vie, ces destins individuels, mais est-ce l'intérét de l'écrivain : je ne crois pas. L'écrivain se sert de la condition humaine pour tenter de toucher du bout du doigt, l'ultime, la vérité...
Je viens de finir presque en diagonale mon Rolo Diez, fresque forte et terrible. Pendant ce temps de l'autre coté du Rio grande, des Lehane, des Wislow, et un certain Ellroy sont en train de signer de façon magistrale 50 ans au bas mot de l'histoire de leur pays. Des Hugo et Zola contemporains. Que se passe-t-il en France, qu'est l'écrivain devenu, s'est -il dissous dans la médiocrité, dans la banalité ?
Notre vie à tous est fortement banale car devenue complètement individualiste. Le voisin de palier ne veut surtout pas savoir que derrière la porte de ses autres voisins, des gamins se font tabasser, violer etc, quand ce n'est pas les gamins plus la femme.......... Par contre on ne saurait se passer des nouvelles fraîches concernant les peoples, Johnny qui s'infecte, quelle honte! Miss machin qui a fait voir son cul, la ruée sur les photo de Laure etc etc
100 % d'accord avec vous Novi « Le cancer, ça foudroie parfois » oui, oui et encore oui. Hélas. « On l'oublie souvent. ». Alors, là, non, pas d'accord du tout. Nous sommes ici sur un site littéraire et je ne veux pas lancer un débat sur ce sujet. Pourtant, comme il s'agit du coeur de mon livre, je ne peux que réagir. Comment peux t-on oublier que le cancer tue ? Qui n'a pas un ami, un collègue, un proche, une simple connaissance qui a été vaincu par le cancer ? Qui n'a pas lu, regardé un reportage sur une célébrité décédée à cause du cancer ? ( En fait, non, excusez-moi, elles ne décèdent pas toutes du cancer, même le mot est difficile à prononcer, alors elles meurent d'une « longue et douloureuse maladie ! » Mais, et c'est là le sens de mon propos, combien de reportage sur les combattants qui se relèvent ? Combien osent parler de leur longue et difficile traversée et dire qu'ils ont gagné ? Comment changer l'image morbide que véhicule le mot cancer si on ne parle que des décès ? Comment faire pour que, enfin, l'entourage ne nuise plus au malade ? Comment ne plus avoir à lire ce genre de commentaire fait par une jeune femme de 22 ans ? Je pense qu'elle ne m'en voudra pas de la citer : « Je ne voulais surtout pas voir ou deviner la pitié des gens, ou pire encore l'effroi dans leur regard. Parce que pour me battre j'ai du me persuader que je n'allais pas mourir, j'ai voulu me protéger du regard des gens. Voir dans le regard de l'autre que j'allais mourir m'aurait totalement anéanti. Comprendre ce qu'ils pouvaient penser était au dessus de mes forces. Un seul regard de l'autre et je me serais écroulé. J'ai donc décidé de mentir ». Mentir pour se protéger, fuir ou se cacher pour que les autres ne vous anéantissent pas...Nous ne sommes pas des héros, je refuse cette étiquette de courageux qu'on nous colle, le courage, c'est lorsqu'on a le choix. Mon livre, Novi, n'est pas un roman, il n'a pas non plus la prétention de changer les choses. Tout au plus j'espère gagner un tout petit peu de terrain sur ce champ de bataille. Dans une librairie, vous trouvez les romans, polar ou autres. Il y a aussi des livres pour les passionnés d'histoires, de gastronomie, de jardinage ou autres bandes dessinées. Chacun a sa place, son public. Novi, si je vous avais connu il y a 10 ans, qu'aurais-je lu dans votre regard ? Auriez vous su, sans quitter mon regard, me parler de vos projets de vacances, d'avenir ? Auriez vous pu, en me regardant dans les yeux, me raconter votre dernière soirée de rigolade passée avec vos copains ? Sans vous sentir coupable, en restant naturel ? Oui ? Alors vous faites parti des 1 % qui savent regarder la bête en face, merci. Mon livre s'adresse à tous les autres, ils sont trop nombreux. Regardons la bouteille à moitié pleine... Amicalement Mony
Bonjour chère Mony tu sais ce que j'en pense , J'ai ma grande qui a eut un cancer aussi mais ce n'est pas facile de parler de ça en face, on essaie toujours de ne pas choquer mais tu le sais on se mange le sang pour nos proches quand ils sont dans ce cas je suis content que ton histoire va paraitre bientôt bise Polo