Peut-étre des idées à prendre du coté de l'édition ''industrielle' ! Je sais, il y a l'aspect lobotomisation des cerveaux disponibles, mais ce sont les outils qui ne sont pas inintéréssants :
Le romancier français le plus vendu en France révolutionne le marketing de l'édition. Outre un lancement simultané papier et numérique, sa 'Première nuit' bénéficie d'une bande-annonce vidéo au standard hollywoodien. C'est une première. Le dernier livre de Marc Lévy, La Première Nuit, sort simultanément ce mercredi en version papier (21 euros) et en téléchargement numérique (16 euros). Un joli coup marketing préparé par son éditeur Robert Laffont et son agent littéraire, Susanna Lea qui n'en finit pas de bousculer les milieux feutrés de l'édition. Depuis quelques semaines déjà, pour satisfaire la curiosité des inconditionnels de l'auteur à succès, un aperçu de l'oeuvre en images circule sur le web, les réseaux sociaux, les blogs et, depuis quelques jours, via une application iPhone. Une bande-annonce digne des productions hollywoodiennes, signée Versilio Writers Studio. (Cliquer sur la vidéo pour interrompre le lancement automatique)
Cette société de production dédiée à l'édition a été récemment créée par Susanna Lea et son nouvel associé, Léonard Anthony. Elle travaille en étroite coopération avec une start-up indienne, Pixelkraft, spécialisée dans la création web marketing. Versilio devrait révolutionner le marketing de l'édition. « Elle nous permet, en accord avec les éditeurs, de mieux accompagner les auteurs en amont, raconte Susanna Lea. Nous intervenons parfois dès l'écriture du manuscrit afin de l'enrichir en le visualisant ». Une extension du travail de l'auteur en quelque sorte autant qu'un outil de promotion. Diffuser la bande-annonce d'un livre avant sa parution est d'autant plus précieux pour les auteurs qu'accompagne Susanna Lea qu'elle privilégie les oeuvres confidentielles et les premiers romans. A l'image de La Révélation des Médicus d'Eli Anderson, premier tome des aventures d'Oscar Pill publié chez Albin Michel et habilement promu sur le web depuis quelques semaines. Grande habituée de la Foire de Francfort, Susanna Lea compte beaucoup sur Versilio Writers Studio pour négocier au mieux la cession aux enchères des droits étrangers et cinématographiques de ses auteurs. Susanna Lea n'en est pas à son premier coup d'éclat. C'est elle qui déjà, en 1999, avait vendu 2 millions de dollars à Steven Spielberg, sur la base d'un simple résumé, les droits du premier roman de Marc Lévy, « Si C'était Vrai », à l'époque un illustre inconnu avant de devenir le romancier le plus vendu en France.
Bon ça intérésse surtout ceusses qui font du thriller passe-partout, machin copie Grangé, Chatam, et consorts...
Mais faut étre réaliste, La superbe et intimiste Brume Electrique de Lee Burke adaptée par Tavernier, n'a pas fait déplacer les foules, quand effectivement la derniére Tarentinerie, où la soupe à Lévy : ça le fait !
Bonjour Novi, Le trailer est en effet utilisé aux Etats-Unis depuis au moins deux ans. Certains auto-édités se sont amusés à en confectionner un, mais le montage vidéo de bandes annonces est un art à part entière, et ne s'applique qu'à certains types de livres dont l'intérêt est plus dans l'histoire - j'allais écrire le scénario- que dans l'écriture elle-même. Maintenant si vous avez du temps à perdre allez-y. Evitez le montage saccadé fatigant et la musique casse oreilles ou 'matuvu'... Un bon plan-séquence bien réfléchi peut intriguer tout autant . Et pas besoin de camera chère : un bon téléphone portable et du génie suffiront :D
Mouai, au fond : je pense que ce genre de prestation pose les mêmes problémes que l'adaptation d'un bon roman au cinéma. On peut en apprécier la finesse avec La Route de Mac Carthy, où comment Hollywood avec ses gros godillots lourdingues est capable de saloper un chef d'oeuve.
Pour ma part, je crois qu'il faut étre réaliste dans l'analyse : les thémes et le style de ma littérature ne sont pas destiné au grand public, car pour cela, il y a des codes que des gens comme Levy ou Grangé ont parfaitement assimilé : des histoires bateaux et des thèmes suffisament généralistes pour étre traduits dans toutes les langues et étre compris même par le dernier des abrutis. Un livre abordant une réalité sociale française par exemple n'ayant aucun intérét pour un américain ou un japonais, etc...
Après me resterait la possibilité de taper dans le genre ''Braquo'' de Marchal, avec vidéo de bagnoles, mecs en costards et Rolex, le tout filmé devant un campement nomade : ouep, j'ai tout ça à portée de la main. En bref, ça choquerait ou ça émoustillerait, selon...Mais, je suis pas sûr que l'oeuvre possible en tant que littérature ( je pense à Arnaud qui inventa le concept de Tropical Tramp) en sortirait indemne. C'est justement ce que j'ai voulu éviter en écrivant cette saga : aller plus vers la littérature ( avec l'humilité qui convient) pour sortir du Poum-poum bling-bling trop souvent inhérent à ce genre de récit.
Non, encore une fois, pour ma part, aucun de mes deux livres ne s'y préte, mais peut-étre un autre, un jour. Ce ne serait pas déplaisant d'ailleurs d'écrire un pur thriller moins chargé par un contexte et des thèmes...Du plus léger et adaptable, quoi !
Voilà une longue réponse à fin de permettre de mieux savoir qui fait quoi et comment...Vu qu'on vend trop souvent nos bouquins comme de la lessive, sans jamais avoir l'opportunité de s'expliquer sur le fond.
Je suis un auteur lillois de roman jeunesse/fantasy (n'ayant pas encore eu le temps de me présenter sur ce forum... mille excuses !). Je pense que le trailer est un excellent moyen de promotion. Il est souvent utilisé dans mon style littéraire.
J'ai réalisé une courte vidéo de promotion (Annie c'était pour moi le 'matuvu' XD) diffusée sur les principaux sites de partage de vidéos (voir sur dailymotion par exemple).
Je ne connais pas l'impact au niveau des ventes et pour cause, mon livre n'est pas encore disponible au catalogue. Par contre, elle a eu un impact considérable sur la fréquentation de mon site (200 visites uniques en 2 semaines et presqu'autant de lectures du prologue de mon roman).
Il est indéniable que c'est un très bon vecteur de communication.
Et bé...Si j'avais pu imaginer, générer une telle créativité en lançant ce fil !
Il est vrai que la démonstration de notre nouvel ami tient plus que la route. En effet, je reprochais à ce mode, le coté ringard possible, style hip hop machin...Et vla qui nous fait visionner un truc trés classe de nature à réviser diamétralement mon jugement premier.
C'est vraiment sympa, sympa...Tellement simple et beau qu'on soupçonne une bonne maitrise du truc. Marrant d'ailleurs, j'ai regardé avec l''oeil du béotien internaute, et tout de suite, il m'a semblé que c'était trés qualitatif au niveau de l'intitulé Thebookéditions - pour celui qui connait pas, on a l'impression d'une édition ''sérieuse', sic !!!!
Du coup, je suis en train de me dire que je connais un réalisateur de courts métrages dans mon entourage qui nous avaient pris la tête avec ça un jour, va falloir qu'on en reparle ...
Oui, en effet, il n'y a pas de secrets : le petit truc qui parait simple, est parfois tout simplement bien bidouillé par des gens compétents.
Malgré tout, on sent bien qu'il se passe quelque chose, ou qu'il va se passer quelque chose au niveau du livre, que l'on en est aux prémices de nouvelles donnes aptes à bouleverser le systéme éditorial actuel par trop sclérosé. Il est toujours plaisant et jubilatoire pour des groupes d'individus de savoir qu'il y a moyen d'échapper aux jougs des monopoles : David contre Goliath, le hacker contre la multinationale, et l'impression d'étre des pionniers.
Ce n'est pas encore aujourd'hui que l'on fera tomber le star system, pour rendre la parole à l'artisan, mais les passerelles se précisent.
Excellent. Simple, bon choix des illustrateurs et de la musique, intensité dramatique... Donner envie avec peu de moyens, c'est bien. Je sens que l'on va vers un concours de trailers A vos stylos, les auteurs ! Le plus dur est en effet d'imaginer comment attirer par une vidéo vers une histoire qui n'est pas en images. Attention , n'empruntez pas d'images ici et là.
Effectivement, il est important de respecter les droits d'auteur des autres. D'autant qu'il n'est pas bien difficile de trouver des éléments libres de droits. Il faudra parfois demander des autorisations mais en contactant spontanément les artistes concernés et en expliquant concrètement l'utilisation que vous souhaitez faire de leurs oeuvres, bien souvent ils vous l'accorderont. Ainsi j'ai demandé l'autorisation d'utilisation de la musique en expliquant le sérieux de ma démarche et en présentant une maquette à l'auteur de celle-ci. Pour le reste du contenu, j'ai commandé une illustration sur mesure (le pendentif et la jolie Ambre) et la partie animée : je l'ai composée moi-même. (cell shading pour les amateurs)
Je pense que vous avez raison Novi : les choses bougent mais il existe encore certaines limites à l'auto-édition. Plusieurs visiteurs m'ont indiqué leur désir d'acheter le livre impérativement en librairie. Bien sur c'est possible mais il faut mettre en place une certaine organisation tant matérielle que juridique et il faut irrémédiablement revoir ses propres marges à la baisse ou augmenter le prix du livre. Difficile lorsque l
De mon coté, j'aime l'aspect 'écrit à Lille, imprimé à quelques rues plus loin'.
Pareil ! (enfin dans le sens de : pour Nantes, pour Lyon, etc)
D'autant que, et cela améne à une autre réflexion sur l'autoédition : Cette même autoédition, si elle a bien compris les enjeux du ''tout le monde veut écrire son livre pour ses proches,mais de moins en moins veulent lirent des livres d'inconnus', nantie de cette sublime reflexion marketing, se dit que tout va bien et se refuse à considérer avec l'autisme qui caractérise le monde des salariés, que le danger vient dorénavant non plus de l'édition traditionnelle, mais des auteurs ( les ouvrages qui tiennent la route effectivement, les corrigés, évalués, promotionnés ) qui s'affranchiront de ce systéme de départ qu'est la publication à la demande, pour s'autoéditer complétement ....Avec ''imprimé quelques rues plus loin'.
Un cercle désespérant, avec d'un coté des auteurs qui s'en serviront comme base de démarrage, puis se fatiguant à lutter contre la mauvaise réputation du truc, prendront leur envol : soit vers un éditeur tradi, soit vers une véritable autoédition...Restera ainsi un catalogue de fond de livres rebuts qui entraveront le nouvel auteur arrivant à son tour, et ainsi de suite...jusqu'aux conséquences facilement identifiables à court terme.
Rappelons que le plus bel exemple de réussite économique dans l'autoédition, c'est Gérard de Villiers avec son SAS, et que son éditeur de départ doit bien se mordre les doigts d'avoir pas su le retenir.
Enfin, on ne changera pas les gens ni les mentalités, surtout pas le monde de l'entreprise, peut-étre un peu le cours de l'histoire, les livres sont faits pour ça.
Au sujet des livres jeunesse, je connais des centaines d'auteurs auto-édités qui en vendent (ça marche pas mal, la jeunesse)* , les mentions légales sur les ouvrages destinés à la jeunesse dûment portées à l'endroit requis et le dépôt avec déclaration à la BnF effectué. Beaucoup ont tout simplement un SIRET obtenu par le système de l'auto-entreprise. Ils sont donc dans la légalité, sans risque financier et peuvent établir des factures sans mention de TVA. Pour la diffusion , comme pour le reste, nous remuons nos neurones actuellement. Le dépôt en librairie est actuellement un moyen, la vente en salons également, et à la base avoir un petit stock chez soi et l'envoyer soi-même est le meilleur moyen d'avoir une marge raisonnable. De plus, cela vous permet de connaître les coordonnées de vos lecteurs et de les avertir des parutions.
* nous sommes entre autres penchés sur la possibilité d'avoir des moins de 40 pages agrafés en ce moment.
J'ai fait un post pour signaler le trailer de L. F. Lenoir sur la page Facebook de TheBookEdition.com, l'officielle, avec le .com à la fin, à laquelle j'ai accès. Comme tout post TBE sur cette page Facebook est réfléchi sur Twitter, l'url du trailer est partie vivre sa vie . N'hésitez pas à utiliser Facebook et Twitter, et abonnez-vous aux flux des autres, ils verront vos twits. Rappel : sur Twitter, c'est thebookedition le compte de TBE. Sur Facebook, préférez TheBookEdition.com
Effectivement le secteur est porteur. Loin de moi l'idée de surfer sur la vague du moment, cela fait plusieurs années que j'écris des histoires fantasy mais sans oser franchir le pas de la publication. Dans le cas contraire j'aurai écrit une histoire de vampires !
Pour ce qui est de la loi de 1946, je sais qu'elle est plus ou moins respectée. Certains ne font figurer que les mentions obligatoires mais n'envoient jamais les exemplaires à la commission. D'autres ne font même pas figurer la mention... J'ai demandé conseil auprès de la BNF qui m'a renvoyé vers cet article officiel expliquant le fonctionnement de la commission : lire l'article
Ce qui me pose problème c'est ceci : 'La Commission s'assure que les entreprises éditrices de ces publications sont pourvues d'un comité de direction comprenant au moins trois membres, n'ayant pas fait l'objet d'une condamnation en matière de bonnes moeurs et que tous les membres du comité de direction sont de nationalité française ou sont membres d'un pays de l'Union Européenne.'
En l'espèce, je suis l'éditeur - une personne physique - et je suis seul au sein de 'ma maison d'édition'. Mon texte est en tout point conforme à la loi dont j'estime le respect important.
(Nota: il y a une chose agaçante lorsque l'on recherche thebookedition via google, ce dernier propose immédiatement de l'associer au mot 'arnaque'. Difficile de promouvoir l'achat sur votre site dans ces conditions. Vous devriez essayer de contacter google pour stopper cette association de mots clés bien malheureuse.)
Tiens, c'est marrant ! En tapant ''thebookéditions''sur Google : me sort ça ...
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