tout ceci me donne envie de vous raconter une petite histoire qui n'est pas bien longue mais édifiante là aussi. Je connais un pote fou et passionné de musique, depuis tout jeune, il jouait sur des synthés et créait des musiques style jean michel jarre, croyant en son rêve d'être un jour reconnu en tant que tel, il écuma les forums, les sites, les blogs, etc....parlant de ses rêves, qu'il souhaitait être édité (je ne sais pas si le mot est juste) par une maison de disques et là, tout le monde ricane, se marre, se gausse en lui disant : 'attends là, mais tu rêves, aucune maison de disques prendront ton album, t'as aucune chance, laisse tomber, etc....' pas découragé pour autant, il insiste, persiste et signe. Je dis signe car il a réussi à décrocher un contrat avec un petit label, aujourd'hui, il a son disque (en vente dans de nombreux points de vente) un agent qui s'occupe de sa carrière débutante et des projets à la pelle (tournée 2009-2010, signature dans des salons, etc...)
Je ne sais pas si le monde musical fonctionne comme le monde littéraire mais en lui parlant de tout ce qui se passe sur tbe et à ces personnes qui découragent systématiquement les gens qui veulent se faire éditer (pas à tout prix, j'insiste sur ce point) il me dit : 'laisse les parler, suis ta route, tu vois où moi ça m'a conduit alors continue et tu verras et puis si ça fonctionne pas, au moins tu auras essayé'
Chacun pensera ce qu'il voudra de cette histoire et en tira les conclusions qu'ils veulent. Moi je ne me préoccupe plus de ce qui se dit ou pas sur les maisons d'éditions ici, je suis ma route et si je trébuche, tant pis mais au moins je n'aurais aucun regret. Je tiens à dire pour finir que je ne suis ni naive, ni utopique mais je continuerais à envoyer mes manuscrits à de petites maisons d'éditions, je continuerais à contacter la presse locale, les bibliothèques de ma région et je verrais ce que cela donne. Certains ici trouveront mes démarches inutiles et vaines mais cela ne regarde que moi et si un jour, j'arrive à me faire éditer alors ce sera tant mieux pour moi, si non tant pis.
Pour faire suite à la conversation sur le compte d'éditeur, je viens noyer le poisson. Je n'ai hélas peut-être pas tous les chiffres nécessaires pour mener mon expérience, mais je me suis amusé à faire quelques calculs avec les principaux chiffres que j'ai pu glaner ici et là pour déterminer quel serait l'investissement le plus raisonnable si on misait sur une stratégie mixte éditeur/TBE. C'est à dire que je suis parti du principe que je devenais éditeur, pour imprimer par exemple 400 exemplaires et tenter de les vendre via le circuit traditionnel (distributeur, diffuseur, librairies et cie). Sauf en cas de vente totale et ultra-rapide du lot (ce que je doute pour un inconnu), aucune réimpression à espérer, donc ensuite miser sur TBE pour les ventes suivantes. Je ne rentre pas dans le détail des paramètres de mon équation mais pour ceux que ça intéresse, je les tiens à dispo, j'ai même fait un fichier Excel. Bref, théoriquement, pour un roman de 248 pages, grand format, vendu 17 euros TTC, cela nécessiterait 1400 euros environs d'investissement (destinés à l'imprimeur uniquement, partant du principe que l'on sait faire la mise en page et une couv pas chère, les corrections, et je ne parle pas non plus du coût de création d'entreprise). OK on ne les vend pas tous ? Il faut en garder pour le service de presse. Disons que l'on s'y retrouve avec environs 250 exemplaires pour rentrer dans nos frais, ensuite c'est bénéf pour les exemplaires restants et pour TBE (on ne touche pas la même populasse). Cela permet de se faire connaître plus sûrement (ou pas pire) qu'en payant 3000 euros et on garde nos droits. Bon, cela reste théorique mais le mixte me semble plus sûre que de miser que sur l'une ou sur l'autre des options.
c'est une bonne idée sauf que les maisons d'éditions avant de te faire signer le contrat stipule bien qu'il assure la promotion de ton livre et ils refusent que ton livre soit sur tbe après signature (j'ai posé la questions à plusieurs maisons d'éditions, histoire de pour savoir et la réponse a tjs été la même : une fois le contrat signé, vous devez retirer votre livre de tbe) voili voilà si on passe par une maison d'édition traditionnelle bien sûr.
C'est bien pour cela que je parlais de l'idée de devenir éditeur (et non pas miser sur un éditeur existant, c'est de moins en moins une bonne idée à plus d'un titre), tu crées donc ta propre structure, ce qui de nos jours ne coûte pas grand chose, et 1400 euros, bon, soit on les a soit on les a pas, ce sera sans doute un peu plus avec les coûts cachés que j'ai peut-être zappés ou que je ne connais pas. Relis bien
Enfin, en dehors des 'coûts cachés' comme tu dis, il reste une chose dont a parlé Synovie aujourd'hui même, et qui, je pense sauf le respect que je dois aux calculs mathématiques, c'est tout de même la qualité littéraire... Non ? Tout n'est paut être pas QUE question d'argent...
@Plume : Le monde musical est un peu différent du monde littéraire. Disons que tu as plus de facilité à 'manier' les styles, les rythmes et les tempos, que le vocabulaire et la syntaxe... Sinon, tu as entièrement raison de t'acharner.
Evidemment, mais bon, la qualité littéraire on la connait avant ou après avoir acheté le livre du bel auteur inconnu et dépourvu de critiques (bonnes ou mauvaises) ? donc il faut bien savoir d'abord si on peut investir, sinon qualité ou pas, la question ne se posera même pas. Et puis quand on te demande de payer 3000 euros, crois-tu que ce type d'éditeur soit capable de te dire : pas assez bon, à retravailler, ou trop mauvais pour être publiable, changer de hobbye... ? Je crains malheureusement qu'il te prendra ton blé pour te publier 'sans risque' même s'il pense que c'est une bouze. Quoi qu'il en soit, les alternatives sont limitées.
perso, quand on me demande de payer 3000 euros, je ne signe pas ! c'est aussi simple que ça ! maintenant bon nombre d'entre nous achètent à prix coutant une centaine de livres et essaient bon gré malgré de les vendre à droite et à gauche, c'est tjs de l'auto édition mais ça peut fonctionner si on accepte bien sûr de faire un minimum d'investissements !
pour ma part, devenir son propre éditeur, cela revient au même (ou quasiment) que d'acheter une centaine de livres et essayer de les vendre. Je veux dire il suffit de démarcher un imprimeur quelconque, de payer pour imprimer tant de livres puis de les vendre ! ensuite quel intérêt de rester sur tbe ?
Evidemment, mais bon, la qualité littéraire on la connait avant ou après avoir acheté le livre du bel auteur inconnu et dépourvu de critiques (bonnes ou mauvaises) ? donc il faut bien savoir d'abord si on peut investir, sinon qualité ou pas, la question ne se posera même pas.
EXACTEMENT...et c'est bien pour cela qu'il faille déjà exister en tant qu'auteur autrement que par ses ouvrages publiés...si Begbeider ne faisait pas le pitre à la téloche, croyez vous qu'il vendrait le moindre livre, si mauvais soient-ils ?
Aprés tout est question de niches, de centre d'intérèt d'une cible de clientéle ...parce qu'entre un Begbeider justement et un Carlos Fuentés, le deuxiéme représentant pour son pays un Victor Hugo contemporain quand le second doit étre...le petit théatre de guignol façon société du spectacle !
J'écoutais ce matin sur France Inter Litté, un journaliste démonter la littérature de Musso et dire sa consternation ...sur le style pitoyable de l'écrivaillon pour ados neuneus....un bon moment d'écouter enfin des choses intelligentes et surtout implacables.
Bref dans un océan de mauvaises choses éditoriales, pourquoi tenter de rejoindre cette masse médiocre qui va une fois de plus à cette rentrée de Septembre, nous affliger au bas mot de plus de 700 titres chez les libraires.
L'avenir ne peut appartenir qu'à ceux qui s'éloigneront de ces sentiers rabattus...
A chacun son truc Pour ma part, je n'ai pas une âme de commercial et je ne me vois pas du tout essayer de vendre mon livre dans un salon ou que sais-je et je risquerais très probablement de vendre moins de livres que de livres imprimés (donc perte d'argent assurée à 99%, je me connais). Donc c'était toute l'idée de mon idée, si je puis dire : éditeur > distributeur + diffuseur, je n'ai pas à démarcher les libraires et investissement limité (théoriquement) aux 1400 euros de l'exemple. Ensuite, TBE (investissement zéro) suit pour éviter de tenter de nouvelles réimpressions qui risqueraient d'être plus difficiles à vendre, même pour un bon diffuseur. L'intérêt de ne pas miser que sur TBE au départ était que cela permet de se faire un peu mieux connaître (libraires, librairies en ligne, x exemplaires de presse moins chers avec un imprimeur imprimant 400 exemplaires que si on faisait une commande groupée sur TBE, etc) que seul justement dans son coin.
Oui, Novi. Cela dépendra du type d'ouvrage et de sa cible. Mais bon selon, ce n'est pas toujours si évident de sortir du lot, il faut penser un marketing ciblé pour chaque projet. Pour ma part, mes projets toucheront des cibles assez variées : pour un roman pour ados déjà publié ici, je dois d'ailleurs trouver le temps de relancer deux sites persos pour ados dont l'un d'eux s'était fait connaître (presse mag, radio et même télé) par rapport à sa thématique pour laquelle j'espère trouver également le temps de finaliser un livre 'technique' sur le sujet (d'ailleurs c'est une sacrée niche, il n'y a même pas de livres concurrents sur le sujet !) qui intéressera d'autant plus mes visiteurs. Par contre, avec mon roman en cours, plutôt psycho, ciblé adultes (pas éros, quoi que...), là, je vais avoir plus de mal à toucher ma cible en-dehors du circuit traditionnel. Ne me reste plus qu'à passer à la télévision. Une real TV peut-être ? J'aurais dû faire Secret Story, j'aurais bien fini par trouver un secret avouable... Enfin, bon, on parle, on parle, et pendant ce temps, on n'écrit pas donc je vais m'y remettre de ce pas.
Ce serait assez drôle puisque même la prod ne saurait pas que nous avons un secret commun : nous sommes plusieurs auteurs TBE à nous être infiltrés dans leur jeu :)