Etre diffusé au XXI

 La promotion de votre livre   Débuté par alpha   2009-01-10 00:00:00 +01:00   Messages 7    Vues: 1302

  1. alpha
    alpha Membre paris
    L'auto-édition est l'avenir de la littérature. Il n'y a qu'à constater l'importance prise par l'auto-production pour les chanteurs pour comprendre que le monopole des grandes entreprises de la culture a pris fin avec l'arrivée d'Internet. Pourtant, l'indépendance pour les écrivains se heurtent à la barrière physique de la distribution. Autant la musique n'a pas besoin d'un support matériel pour être appréciés, autant le livre ne pourra jamais se passer du papier et de l'encre. Les auteurs auto-édités se retrouvent trop souvent noyés dans l'univers informe d'Internet entre des centaines de milliers d'autres références. S'ils tentent de convaincre les libraires de les accueillir, leur sort n'est guère plus enviable entre le dernier Marc Lévy tiré à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires et la nouvelle réédition à 2 euros d'un chef d'oeuvre de Victor Hugo. Cultivant moi-même l'indépendance, j'ai imaginé une porte de sortie à ce problème : un espace culturel dédié aux auteurs auto-édités et aux très petites maisons d'éditions. Dans cette librairie de nouvelle génération, seuls les auteurs indépendants seraient référencés pour leur assurer une réelle mise en avant. Cette spécificité forte ne manquerait pas d'attirer un public soucieux d'encourager une alternative littéraire aux grandes maisons d'éditions.

    Pour que ce projet se concrétise dans quelques mois, j'appelle tous les auteurs auto-édités à y participer. Sur le plan pratique, un auteur auto-édité n'écrit pas d'abord pour gagner de l'argent mais pour être lu et partager avec ses lecteurs (s'il gagne de l'agent après, c'est encore mieux). Le résultat financier de la librairie ne peut donc être basé sur les ventes qui demeureront faibles (comparativement aux librairies classiques qui bénéficient des locomotives du marché de l'édition : Nothomb, D'Ormesson... auteurs que j'apprécie d'ailleurs beaucoup). C'est pourquoi c'est sur nous, indépendants, que nous devons d'abord compter. Chaque auteur, pour une somme qui pourrait être de 10 à 20 euros par mois seulement, serait référencé dans cette librairie alternative. Avec un total de 500 auteurs, la financement d'une librairie à Paris pourrait être assuré. A terme, c'est une vingtaine de librairies qu'il faudrait pour couvrir l'ensemble des grandes villes françaises soit 10 000 auteurs par an à jour de leurs cotisations. Cela n'a rien d'irréaliste mais puisqu'il faut commencer quelque part, il faudrait 500 pionniers. Chaque auteur pourrait s'y retrouver puisque au lieu de laisser 30% à 40% au libraire, il ne serait ponctionné que d'un pourcentage beaucoup plus faible (15% à 20%) investi dans la communication et dans l'extension du réseau de vente. En tant que membre privilégié, il aurait aussi accès à un salon de lecture chaleureux pour profiter gratuitement des livres présents en librairie. Une lettre d'information régulière le tiendrait aussi au courant de ses ventes, de celles de la boutique, des nouvelles publications, des mises en avant, des projets de communication. L'heure de la solidarité entre les auteurs auto-édités a sonné pour montrer qu'ils existent et qu'ils produisent, eux-aussi, des ouvrages de qualité.
    alpha, 2009-01-10 00:52:21 +01:00
  2. armelle
    armelle Membre Gap
    Bonjour,

    Votre idée semble séduisante mais honnêtement je ne comprends pas très bien la solution que vous nous proposez ? Personnellement quand je laisse 30% par exemple à une librairie c'est lorsque je fais le système de dépôt-vente. Donc je suis sûre d'avoir vendu mon livre. Dans le cas de la cotisation, je ne suis sûre de rien par rapport à sa vente ou sa promotion puisque mon livre serait noyé parmi d'autres livres autoédités. Pouvez-vous nous donner plus de précisions ?

    Amitiés,

    Armelle BOULANGER
    armelle, 2009-01-10 10:22:37 +01:00
  3. Dr_Folaweb
    Dr_Folaweb Membre Bruxelles

    L'auto-édition n'est pas le seul avenir de la littérature. Les éditeurs vont rester car on a besoin d'eux:


    Ce sont précisément eux qui effectuent un tri dans la profusion d'oeuvres disponibles, pour garantir une certaine qualité, monter des collections, tenir un catalogue, etc.

    La librairie d'auto-édités joue un peu ce rôle, puisqu'elle défend un genre de livre bien particulier. Mais là encore, on y trouvera à boire et à manger.


    Et les ebooks alors ? Les plus jeunes n'ont pas cet attachement au papier, à l'odeur de vieux livre ou d'encre fraiche, et lire sur écran, que ce soit le 22 pouce de leur ordi ou celui de leur téléphone ou console dernière génération ne les gène pas. Il ne s'agira plus de livre, en effet, mais le support papier n'est pas indispensable pour diffuser le contenu.

    Je crois que tu devrais penser à une section 'oeuvres numériques' pour ta bibliothèque. Une façon comme une autre de toucher le public de la génération 'tout-numérique'.


    C'est un a priori, ça. Car je connais au moins un auteur qui a bien l'intention de gagner de l'argent par ce biais. Pas forcément des masses, mais il ne s'auto-édite pas pour être lu, puisqu'il l'est déjà sur le net, où le partage avec les lecteurs est beaucoup plus évident qu'avec un livre, qui reste un objet à sens unique.


    Tu inventes le concept de la distribution à compte d'auteur ? Je ne suis pas très fan.
    Dr_Folaweb, 2009-01-10 18:35:19 +01:00
  4. alpha
    alpha Membre paris
    Bonjour Armelle,

    merci de votre intérêt pour mon message. L'idée c'est de créer un mouvement autour de la distribution en auto-édition. Un libraire classique a plus intérêt à mettre en avant le dernier Marc Lévy ou Amélie Nothomb qu'un livre en auto-édition que personne en connaît. Les armes ne sont pas égales d'autant plus qu'une librairie ce sont plusieurs dizaines de milliers de titres en stock. La seule solution pour rendre plus visible l'auto-édition, c'est de créer un lieu consacré exclusivement à ce mode de création et de limiter le nombre de titre en librairie à 500 titres dans un premier temps (chiffre à discuter) pour que la promotion de chacun puisse être possible. Nous ne vendrons pas d'un coup d'un seul une masse de livres en auto-édition, il ne faut pas se leurrer, mais nous donnerons à ces auteurs l'accès aux salons du livre, une vitrine, une communauté de lecteurs, un lieu de rencontre et de lecture. Pourquoi ne pas instaurer aussi un prêt entre membres de la librarie d'un livre par mois ou par trimestre à choisir dans le stock de la librairie pour tisser des liens entre vous. Lisons-nous d'abord avant de vouloir que les autres nous lisent. Je suis ouvert aux propositions car il s'agit d'une idée à préciser grâce aux auteurs.
    alpha, 2009-01-13 13:38:00 +01:00
  5. alpha
    alpha Membre paris
    Bonjour Dr_Folaweb,

    Merci pour votre message. L'auto-édition sera de plus en plus présente en littérature car les outils techniques sont là pour produire soi-même ou presque un ouvrage de qualité égale à n'importe quelle collection d'envergure. Comment lutteront les grands éditeurs ? Comme le font les grandes maisons de disque depuis quelques années en misant sur les plus gros vendeurs et sur le marketing télévisé, abandonnant les auteurs les moins vendeurs ou les moins médiatiques à leur sort. Avant de subir, il faudrait réagir.

    Là où mes a priori sont les plus grands, je dois l'avouer. C'est sur le plan du livre dématérialisé. Pour moi, le marché restera confidentiel. Les écrans sont conçus pour les images bien plus que pour le texte et s'il est possible de donner à lire son blog en billet d'humeur, ses premières pages de romans ou ses nouvelles sur Internet, je pense qu'on ne parviendra pas à dématérialiser les livres de plusieurs dizaines de pages. Ou alors, l'auteur doit changer et inventer pour ces nouveaux supports une nouvelle écriture. Comme Internet favorise les formats courts en image (youtube et ces programmes de quelques minutes au maximum), il ne faut proposer sur les e-book que des textes courts à lire dans le métro : style recueil de pensées, haïkus, nouvelles courtes, blog...

    Pour ce qui est de la distribution à compte d'auteur, c'est troublant en librairie mais c'est très courant en art plastique. Il existe autant de galeries qui exposent des artistes en ponctionnant leurs ventes (système généralisé des librairies) que des galeries qui demandent un droit d'accrochage en échange de faibles ponctions sur le prix de vente. C'est ce qui permet aux jeunes artistes de s'afficher alors qu'ils ne peuvent encore vendre beaucoup étant inconnus.

    alpha, 2009-01-13 14:12:44 +01:00
  6. Dr_Folaweb
    Dr_Folaweb Membre Bruxelles
    Mais là où une galerie expose un artiste, ou un petit groupe réuni par exemple autour d'une thématique, vous en exposeriez 500 qui n'ont pas grand chose en commun. Et impossible de tout lire sur place évidemment. Au moins, on saura que ces livres existent.

    Admettons que votre projet de librairie joue efficacement le rôle d'une galerie (et pourquoi pas après tout), je doute qu'elle puisse concurrencer, même de loin, l'édition traditionnelle, tant qu'elle sera une initiative isolée. Ce n'est pas d'une galerie qu'on vit, mais du commerce.

    Mettons de côté les auteurs qui auto-éditent pour être lu, et intéressons-nous à ceux qui le font pour vendre. Car l'auto-édition ne sera pas une alternative crédible aux grandes maisons d'édition si les auteurs qui passent par là ne 'vivent' pas de leur travail, n'est-ce pas.

    Admettons que la cotisation soit de 20
    Dr_Folaweb, 2009-01-13 18:29:13 +01:00
  7. anne3115
    anne3115 Membre savoie
    Pour ce qui est de concurrencer l'édition classique, je pense que l'auto édition est très bien pour un auteur neuf. Sachez qu'un livre édité, par une grande ou petite maison d'édition, est, si l'auteur n'est pas encore connu, relégué à la Fnac. L'auteur ne bénéficie absolument pas des interviews et promotion de toutes sortes, réservées aux auteurs déjà bien connus du grand public. C'est comme ça. L'auteur est obligé de faire sa propre promo, comme sur TBE. En revanche, sil sort un livre en janvier 2009 il ne sera payé que... en JUIN 2010 ! Eh oui !
    Alors l'édition classique continuera certes à vivre et c'est tant mieux, mais l'auto édition a de très beaux jours devant elle.
    Quand à payer pour retrouvr mon livre 'exposé' c'est hors de question. Si je voulais payer, je serais passée pas lecompte d'auteur, qui est une arnaque magistrale.
    Merci à TBE d'être là, et de nous permettre, nous les inconnus, d'avoir un lectorat, proche de nous puisqu'il a la possibilité de nous critiquer, ce qui ne peut que nous amélorer...
    anne3115, 2009-01-24 08:30:57 +01:00
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