Bonjour Alice, Les seules personnes que je connaisse qui soient vraiment à même de te renseigner clairement et sans frais sur la validité de ce contrat sont les avocats spécialisés de la Société des Gens de Lettres. Des contrats types et conseils sont d'ailleurs prodigués sur le site de la SGDL Je vois bien quelques points à discuter au niveau de la durée du contrat et des droits dérivés, c'est pourquoi avant de signer je te conseille de contacter le service juridique de la SGDL.
Oui, toutes ces exigences sont monnaies courantes.
L'exploitation des droits dérivés est même une condition essentielle car beaucoup de 'petits' éditeurs rêvent de revendre les droits plutôt que les exploiter eux mêmes.
Ca a toujours été scandaleux de voir ces contrats qui exigent la cession de droits dont l'éditeur n'a aucun moyen de les exploiter. Sans compter qu'une des premières démarche d'un éditeur va être de remettre en forme le texte pour le proposer à un éditeur plus gros.
De plus, cela est pour toute ta vie et 70 ans après...
Je passe sur le fait du % et de l'avaloir ridicules qui doivent être consentis, qu'à l'issue de la première parution (combien d'ex ?), il y a toutes les chances qu'il n'y ait aucune autre réédition et que ce roman ne pourra plus être édité par quelque moyen que ce soit, etc. etc.
Contente de lire une personne qui pense que ce genre de proposition est purement indécente... Selon toi, les contrats les plus avantageux (les moins désavantageux...) sont proposés par les petites ou les grandes maisons d'édition ?
Je ne sais pas si ça peut aider, mais puisque je suis aussi publié de façon classique...
Tout dépend de ce que l'on recherche, un éditeur fourre-tout ou un spécialisé, et je crois que la chose la plus importante commence par la consultation du catalogue ; est -ce que vous épouseriez quelqu'un qui ne vous plait pas, où avec qui vous n'avez aucune affinité :non, alors un éditeur, c'est un peu pareil, excepté pour un imprimeur à la demande, enfin tout dépend puisque qu'ici, par exemple, certains ont des affinités, partagent des salons,etc...
Par exemple moi, j'ai cherché quelqu'un qui avait un catalogue de bon niveau littéraire, mais si possible pas encore de roman noir, du moins pas ceux que j'exècre. Une fois ce repérage réalisé, je suis allé au contact sans y aller par quatre chemins pour vendre mon manuscrit, puisque je savais ce qu'il valait sur le marché du polar avec des critiques identifiables et crédibles à l'appui.
Le contraire de celui qui envoie son manuscrit comme une bouteille à la mer, et qui du coup n'a plus rien à négocier, mais tout à accepter. Comme il s'agissait d'une petite éditrice relativement débutante - mais sympathique-, j'ai point demandé d'à-valoir, ce qui n'est pas le cas avec d'autres propositions que j'ai pu avoir.
Vous connaissez la règle d'un contrat bilatéral au lieu d'un contrat unilatéral ( je l'ai tant enseigné à mes vendeurs), c'est que dans un bon contrat, les deux parties doivent y trouver leur compte à part égale. J'ai renoncé à des conditions sur le pourcentage des droits et en échange, j'ai obtenu de conserver mes droits et surtout la non-exclusivité ( point très douloureux pour l'éditeur) et au bout de X échanges de mails parfois tendus, on est enfin parvenu à un accord.
Nos livres sont des produits qui ont une valeur fluctuante sur le marché selon l'époque, le contexte, et les éditeurs contrairement à ce qu'ils voudraient faire croire, le savent bien ; le marché du livre est dur, très tendu en ce moment. Il y a des mises en place phénoménales d'un point de vue financier qui finissent au pilon sous quelques semaines.
Il ne faut pas être pressé de faire publier un livre, mais au contraire savoir prendre son temps. Un bon livre aujourd'hui, c'est un placement à très long terme, et le ouébe nous permet dorénavant de les stocker tout en les faisant vivre.