J'ai découvert le monde de l'édition ces derniers mois et ça m'a donné froid dans le dos. Il est quasiment impossible pour un écrivain de vivre de son art avant d'avoir passé le barrage des maisons d'édition, qui n'accordent aucun crédit aux écrivains nouveaux. Ainsi seuls les écrivains les moins talentueux ont dû persister dans cette voie. En effet, les plus talentueux ont dû rapidement abandonner l'idée de vivre de cette activité, pour exercer leur talent dans des activités bien plus lucratives. C'est pourquoi je pense aujourd'hui que les écrivains les plus talentueux ne sont pas publiés, mais se consacrent à d'autres métiers.
Bonjour Cripure, voilà un raisonnement un petit peu excessif tout de même :) Que nombre de talents soient tenus dans l'ombre par les politiques commerciales des multinationales de l'édition, certes. Car talent ne signifie pas popularité, donc succès commercial. TheBookEdition.com est là pour réaliser les rêves de publication, mais aussi mettre au jour des talents en leur laissant le choix des armes.
Voyons ce qu'en pense un certain T. Marignac, fameux traducteur et auteur non moins talentueux, qui nous change des constipés coutumiers de ce milieu 'excessivement' frelaté....
Ah, ces limaces de lecteurs de polar capables de se délecter de n'importe quelle débilité imprimée sur 500 pages ennuyeuses ; c'est qu'on en sourirait moins jaune si en plus, ils ne votaient pas comme ils lisent...
Ce que je veux dire, c'est que si une personne est douée du talent littéraire, elle est certainement douée d'autres talents qui lui seront bien plus profitables. Elle va donc délaisser son talent littéraire pour utiliser ceux lui permettant de vivre. Prenons mon cas par exemple ! Je ne pense pas être doué de talent littéraire, mais admettons que j'en ai ! Avec mon diplôme d'ingénieur, j'ai utilisé mes capacités d'ingénieur pour construire ma vie, et délaissé complètement l'écriture. Ce n'est que quand j'ai été licencié, à plus de 40 ans, que m'est revenue l'idée d'écrire. Heureusement, je ne pense pas être un écrivain d'exception. Mais combien de personnes, qui auraient pu être des écrivains extraordinaires, ont choisi la même voie que moi, et, n'ayant jamais eu l'opportunité, n'ont finalement jamais écrit ? Sans doute beaucoup ! Ceux qui persistent dans la voie de la littérature sont finalement ceux qui n'ont pas d'autre choix.
Bref, pour reprendre le vocabulaire de Monsieur Marignac, pourquoi s'emmerder à écrire quand on gagne un putain de gros salaire de cadre ? Ainsi, beaucoup d'écrivains en herbe, et sans doute pas les pires, ont probablement renoncé face à l'opacité du monde de l'édition, et se sont contentés de leur putain de gros salaire de cadre, ce qui n'est pas si mal pour eux, mais triste pour nous, qui ne pourront jamais apprécier leur talent.
Bonjour, Je réagis à vos propos par un petit commentaire qui n'engage que moi : le monde de l'édition serait peut-être plus accessible si les gens consommaient les livrs comme ils consomment des disques et des DVD. Mais cela mis à part, j'ai entendu dans une émission littéraire (sur la 5, je crois) qu'un auteur connu (il me semble que c'était Céline) avait dû passer par la case 'édition à compte d'auteur' pour publier son premier livre, et je me demande s'ils n'ont pas aussi fait allusion à un poète connu, peut-être Rimbault pour la même chose. Désolée pour le manque de précisions, mais j'ai pris l'émission en vol, et je n'écoutais que d'une oreille (c'est Monsieur qui regardait). Je crois que, surtout dans le cas de nous autres auteurs auto-édités, l'important est avant tout de nous faire plaisir, le succès viendra s'il doit venir. Rien n'arrive par hasard. Cordialement, Isabelle
Je me permets également de réagir à tout ce qui a été dit, et bien sûr je suis d'accord avec vous tous. Mais simplement je voudrais dire qu'il existe tout de même qqs exceptions parmi tous ces auteurs célèbres et reconnus. Je lis en ce moment un recueil de nouvelles de Bernard Werber, écrivain de best-sellers et je peux vous dire que du talent, il en a !!!!! Et je n'ai pas tout lu, donc je pense que certains valent qd même le détour et sont édités à juste titre. En ce qui concerne Werber, honnêtement, j'aimerais bien avoir ne serait-ce qu'une once de son don inné pour l'écriture.
Bonjour, Je ne veux pas dire que tous les écrivains édités sont mauvais. Certains sont excellents, Dieu merci ! Ce que je veux dire, c'est que certains écrivains qui auraient pu être fameux, peut-être encore plus que ceux que nous connaissons, ont certainement renoncé à cause du fonctionnement de l'édition littéraire, et que nombre de chefs d'oeuvre doivent être restés dans des tiroirs. C'est dommage ! Mais je dois reconnaître que des sociétés comme TheBookEdition ouvrent quelque peu le monde de l'édition, redonnent de l'enthousiasme à certains auteurs en herbe, et c'est tout à leur honneur.
Bonjour, 'Le bien nous le faisons, le mal c'est la fortune, On a toujours raison, le destin toujours tort'. La Fontaine, auteur publié et très talentueux.
'Les éditions ne s'intéressent qu'aux auteurs connus', dites-vous...
Je suis alors un contre-exemple. J'ai envoyé le manuscrit de mon premier livre, un essai sur la scolarisation précoce à dix éditeurs parisiens en 2003. Beaucoup m'ont répondu et un l'a publié. Or, je ne connaissais personne. J'avais écrit ce livre pour dire ce que je voyais dans ma classe. On commençait à parler de revenir sur la scolarisation des deux ans, et le livre, polémique, est tombé au bon moment, au bon endroit. C'est ce que m'a expliqué mon éditrice. C'est pour cela qu'il a fait mouche dans les médias. Ce n'est pas du à mon 'talent d'écrivain', mais parce que le sujet était 'dans l'air du temps' , comme elle me l'a dit et c'est le critère de publication le plus important. L'éditeur veut vendre, avant tout, c'est son but!
Pour les romans, nous n'avons aucune chance, qui nous achèterait sans nous connaitre?
Réfléchissons... quels sont nos critères d'achat pour un livre? Le titre, l'auteur, la couverture et le résumé, et les critiques journalistiques. Mon éditeur me l'avait d'ailleurs bien dit: tout cela, c'est notre affaire, vous ne pouvez intervenir, par contre, le texte intérieur vous appartient entièrement!
J'ai bien essayé de faire publier mon nouveau roman: 'l'effet cap', mais je me doutais qu'il serait refusé. Il y en a bien trop!
Je pense que le sujet a été couvert assez largement mais je voulais simplement confirmer l'idée générale selon laquelle publication ne veut pas forcément dire talent. Je connais des écrivains très talentueux qui ont publié leur travail et qui ne parviennent pas à vendre. Malheureusement succès commercial n'a souvent pas grand-chose à voir avec qualité.
Le grand 'pied de nez' dans cette triste évidence : 'L'écrit de qualité n'est malheureusement pas toujours commercial', c'est quand-même J. K. ROWLING ! Son sorcier mondialement célèbre a, à l'origine, été refusé par toutes les grandes maisons d'édition.
Je me réjouis du succès de cette petite maison qui a su lui faire confiance lorsqu'elle n'avait que son imagination pour unique richesse et que sa notoriété ne dépassait pas les frontières du café de son quartier! :-)
Le mieux reste sans doute de ne pas écrire pour vivre mais pour le plaisir... et si l'art n'était pas un métier mais un état d'esprit? ;-)