Ci-dessous deux poèmes de formes différentes, extraits de brins d'infini :
Loin dans la danse...
Ivre de son aventure elle valse tant Que le monde tout autour se fait tournoyant. Des nuées de cristaux éventés s'élèvent, S'étourdissent impuissantes sous son geste bref. Les élixirs les plus fins ne sont plus sans elle : Il est inutile de fermer les paupières, A l'ailleurs des rêves tactiles et dégourdis, Pour voir les images les plus belles en vie.
Il est fou le temps, elle est folle la vie, Ils l'évadent loin dans la danse et vacillent... Si les vagues de la mer mènent au large, C'est un autre monde à voir, un long voyage.
Dieu de quelle beauté est-ce, pour un risque! Les mensonges meurent glacés de solitude De voir ses yeux perpétuels sans surface; Elle refuse de laisser, non sans audace, Le temps berceur la chérir dans ses draps de soie. L'ondée à l'âme belle, elle sait, elle croit, Elle sait rire parmi les plus doux préludes, Croit en l'élan au nom du don et du vouloir...
L'incertain comble est la seule voie du sourire!
Sur ses cheveux fins file du sable doré : L'on devine que les vagues l'on déposée.
De ne cesser de danser Lune te conjure; Embrasse-donc l'aube, suis les éclaboussures, Mais garde toujours dans ta main ce petit bien, Tendre repère qui chuchote des secrets, Puisque les douces fraîcheurs oublient trop souvent D'alimenter leur intégrité, ne point vendre A quiconque saurait les ruiner.