Ce soir, à minuit, sur la grande avenue, Tu t'es lancée sous l'averse, à tout hasard, De nos vieux jeux nous nous sommes souvenus Nous nous sommes tout dit, par le regard, Par ce temps, tous les deux c'est exquis
Pourquoi ? Toi qui n'arrêtes pas de sourire. Tu traverses avec autant de grâce La nuit avec toi, n'est pas prête de partir. Tes pas sur la place ne laissent pas de traces Et synchronisent avec le bruit de la pluie. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie.
Sur les allées du petit parc du Luxembourg, Ton sourire a éveillé tous les oiseaux. En s'étirant, un à un et tour à tour, Ils vous chantent en choeur de roseaux, Une mélodie des mille et une nuits.
Quand tu parles, la musique qui sort de ta bouche Fait secouer les branches assez lourdes Elles se balancent et se touchent Puis, frémissent et déversent leurs gourdes Pour baigner inlassablement les ruelles de Paris La nuit, à Saint Michel, sous la pluie.
Tu sais, Hélène, ta silhouette, Commande le vent et atténue l'orage. Elle honore et embellit ce soir de fête, La chaussée se recueille à ton passage, Et transforme en musique ce vacarme de bruit
Quand tu claques des deux mains, La pluie, le vent et le tonnerre Te suivent avec bon train Et te chantent tous les airs Et te fêtent en fanfare tes vingt ans Sous la musique de minuit La nuit, à Saint Michel, sous la pluie.
Tu as éveillé mon petit coeur Tout ce corps n'arrête pas de crier Enseveli, il somnole et il meurt Sous des mirages et des leurres D'une lourde masse d'ennui
Oh ! Ma lune, pourquoi, cette surprise Ce soir, à la veille de mon départ ? Toi, qui planes et qui fuses, Alors que je m'accroche aux avatars Qui vont peu à peu, affecter toute ma vie. La nuit, à Saint Michel, sous la pluie.
Chaque nuit, j'arrache une page de ma vie Car, j'ai un malaise ou un mal de vivre, Fidèle à mes interdits, je m'accroche à mes grilles. J'ai mal aux pupilles qui s'étirent pour te suivre. Je te déçois car la liberté me tend et m'ennuie.
Puis, un jour, tu as quitté le parc de Saint Michel, Et, là haut, comme la lune, Tu scintilles et tu brilles, Pour te suivre, je me pends vers le ciel, Mes pieds collés sur des béquilles. Avec une âme meurtrie et un coeur tout cuit La nuit, à Saint Michel, sous la pluie.
Cette nuit, j'ai perdu mon étoile. Ton amour est sublime, mais éphémère Tu t'envoles, sans ailes, sans voile Enfoui sous le poids de mes barrières Radotant des talismans à l'infini
Si, un jour, tu réapparais tout près de l'Odéon, Et tu ressens le crépitement de l'eau et de l'air, S'il te plait, marche doucement. Il y a quelqu'un qui gémit sous le fer, Qui t'entend et qui t'appelle du fond de son puits La nuit, à Saint Michel, sous la pluie.
Entre talismans d'amour et versets de bonheur Entre mes fuites infinis et mon ultime départ Entre mes tabous infinis et les appels de mon coeur Entre rêves diurnes, fantasmes et cauchemars Je ferai de toi le plus sublime des interdits
Si je ne peux pas te dire « je t'aime » Sous ces douces averses aujourd'hui Je suis prisonnier dans mes totems, Mais je l'ai dit par le vent et la pluie Qui le crient et le hurlent toute la vie La nuit, à Saint Michel, sous la pluie
Je te conseille d'activer un extrait gratuit de ton livre via ton interface d'administration pour qu'on puisse en lire quelques pages.
Le sujet de l'histoire, si j'ai bien compris, c'est l'espérance déçue d'un tunisien vivant en France ? Ce serait bien que l'on en sache un peu plus.
Deux petits conseils a priori : 1°) Essaie un peu d'aérer tes paragraphes. On est vite déstabilisé quand on doit lire des lignes dont on n'a l'impression qu'elle ne finissent pas. 2°) Tu pourrais peut-être faire des phrases un peu plus courtes. Par moments il y a des phrases qui se prolongent et dont on perd le fil.
Pour la prochaine promenade, Hélène et Faffani me demandaient absolument de les accompagner, nous devions nous rendre dans les hauts d'Hamilcar. C'était une résidence de luxe totalement rénovée. Aujourd'hui, elle était récupérée par des indigènes après l'indépendance du pays. Nous étions reçus par le personnel de la résidence et conduits directement au balcon, au niveau de la grande terrasse, et là nous étions conviés à boire du thé à la menthe. Hélène m'invita à prendre place près d'elle, puis, elle me montra un paysage extérieur et me dit : « Fais attention, mon ami, dis-moi si ce paysage te dit quelque chose ? » Je regardais devant moi un somptueux horizon à peine perceptible à travers une forêt dense et derrière, d'un côté un élégant château et de l'autre, plus loin, un village traditionnel où les couleurs bleues et blanches dominaient. Ce petit village n'était autre que le féerique Sidi Bou Saïd. Oh ! Seigneur, c'était le même paysage reproduit par Hélène dans les deux fresques géantes dans sa villa de Saint-Denis à Paris, mais ce paysage-là était la copie originale ! Sidi Bou Saïd ou Sidi Bou, comme l