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 Présentez vos livres sur le forum   Débuté par Zazi   2011-06-13 00:00:00 +02:00   Messages 4    Vues: 1298

  1. Zazi
    Zazi Membre 33
    Le livre Sagrada Familia

    Marie-Odile Rigaud-Fayada est née en 1947.
    Son père, chirurgien, lui légua des écrits qu'elle reprend et entrelace avec les siens pour en faire une petite chronique du XXe siècle. Psychiatre dans la région bordelaise, elle nous transmet au fil des péripéties de son récit semé de personnages croqués sur le vif, une histoire qui est celle de bien des familles.Ces moments ressuscités ont le charme des cartes postales anciennes et elle nous fait revivre ou vivre ce qu'elle conte.
    C'est aussi une approche de la genèse de sa vocation et de l'exercice de son beau et difficile métier.

    De la première à la dernière ligne, humour, auto dérision, pour ceux là-mêmes croqués avec un sourire et un petit coup de patte mais surtout un grand coup de coeur! Que tout cela est émouvant, plein de tact et de talent...
    Ce que j'ai aimé? Tout: d'abord le fil conducteur...
    C'est une rétrospective visuelle, auditive, tactile, sensuelle somme toute.
    J'ai goûté toute la fraîcheur de sentiment, la justesse d'observation des 'moeurs', la spontanéité de l'expression qu'il s'agisse des nouvelles de Jean ou de Marie-Odile, on se laisse entrainer par le mouvement de la nouvelle, pressentant qu'il y aura une catastrophe ou une mini-catastrophe décrite en peu de mots mais avec vigueur suivie d'une courte mise au point Psychologique.
    Zazi, 2011-06-13 12:45:40 +02:00
  2. Zazi
    Zazi Membre 33
    Un extrait:

    Un enfer embrasait la vallée et le ciel rougeoyait. Un feu démoniaque incendiait le moulin du Vicomte. Ses ouvertures béantes d'éblouissante lumière cuivrée éclairaient l'obscurité de la cour comme pour une fête, sinistre fête des flammes. Lascives et souples comme des lianes, elles léchaient la bâtisse de toutes parts avec une perversité gourmande qui lézardait les murs.
    Des gens affluaient, avides de spectacle. Ils bousculaient et gênaient les pompiers. Certains surpris dans leur sommeil, accouraient dépenaillés en boutonnant leurs uniformes dans un pêle-mêle effervescent. Ils mettaient en action une antique pompe alternative à bras semblable à ces jouets ridicules que l'on donne aux enfants. A grandes enjambées ils déroulaient les tuyaux de toile qui se gonflaient en laissant sourdre par place des filets d'eau sournois. Dans un fracas de ferraille, la pompe à vapeur du dépôt dont la chaudière verticale faisait l'effet d'une grosse bouteille dévala la côte mais il fallait attendre que la pression montât.
    Le vieux père Rigaud, tanné comme un parchemin, contemplait l'horreur du désastre. Hagard et ne voulant y croire, il ne pleurait pas. Il ne pleurait jamais... Pourtant ses gros sourcils, ses moustaches tombantes, s'étiraient tristement vers le bas de sa figure. Les verres de ses lunettes reflétaient les lueurs de l'incendie. Il tremblait sue ses jambes mal assurées , en proie à une agitation sénile, ses mains tressautaient sans arrêt sur la crosse de ses cannes. Le travail de toute sa vie s'en allait!
    Zazi, 2011-06-26 20:46:43 +02:00
  3. Zazi
    Zazi Membre 33
    Zazi, 2011-07-24 16:11:13 +02:00
  4. boriotte
    boriotte Membre la Baule
    Bonjour marie-Odile, j'aimerais acheter vos deux livres. J'ai pu télécharger la sagrada familia mais aimerais l'avoir sous forme de livre. Je m'intéresse à votre famille : mes grands-parents étaient de grands amis de Tante jeanne, Tante Minette et Tonton Augustin. je suis la fille Jacqueline Aillerie. J'espère avoir de vos nouvelles. Cordialement. Florence
    boriotte, 2015-12-20 15:19:03 +01:00
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