Ce livre m'effrayait avant lecture car je me demandais comment ce jeune homme serait traité dans cet univers carcéral. Finalement je l'ai ouvert et l'ai lu en deux soirées.
Dans mon profond sommel, je me trouvais dans cette cellule de quelques mêtre de surface et entendais les cris des autres détenus. Une odeur insupportable régnait dans cet espace confiné. Je voyais de ma minuscule fenêtre les bras tendus qui tentaient d'attrapper des 'yoyos', quelques effets échangés entre prisonniers. Je voyais aussi l'oeilleton sur la porte de la geôle, trembler et laisser passer un petit fasceau de lumière. J'entendais surtout mon voisin d'à côté me menacer de l'avoir dénoncé pour ses actes de viol, alors qu'il faisait croire être tombé pour cambriolage. J'imaginais me faire tabasser pendant la promenade et me faire voler un simple pull, sans marque, par un caïd... J'étais ainsi plongé dans l'univers de Monsieur Soz et craignait l'instant où la lourde porte d'acier souvrirait pour m'entendre dire : 'Bonjour Monsieur S, la douche !'.
A ce moment là, mon chat grimpait sur le radio réveil, en faisant hurler l'apareil au petit matin...
Monsieur Soz, votre ouvrage est bien écrit, vous mettez en évidence que pour un petit gars des yvelines, vous possedez fort bien la langue de molière et que dans cet univers de cruauté et d'analphabétisme, vous deviez vous faire accepter.
Vous avez, je suppose payé votre peine et personne n'a à vous re-juger.
Sachez qu'un court instant, une nuit, vous m'avez fait plonger dans cet univers si particulier. Bien à vous.