Mon plaisir est toujours aussi vif à lire tes mots plein de sensibilié, toujours détenteurs de beaucoup d'amour. Comme moi, tu sais que notre monde n'accorde pas assez de place à la poésie et c'est bien dommage. Amitié
Ecrire des poèmes, à l'heure actuelle et dans notre monde, a quelque chose de décalé sans doute, de parfaitement inutile. C'est souvent vrai si l'on n'atteint pas quelque chose qui puisse toucher chacun. Un tout petit poème ?
EXTRACTIONS
Sortir de soi, Extraire en vrai Toute blessure Qui perdure : J'y crois.
Retirer les piquants Enfouis au dedans, Panser les cicatrices Redevenir toute lisse. Que glissent les morsures, Epure, épure. Pouvoir, enfin, tout à loisir, Ne ressentir Que cet immense amour Qu'on ratatine chaque jour De peur qu'il ne surgisse Au moindre détour !
Je le vois. Il est là, Au même endroit Aux mêmes moments : Il attend. Sale temps !
Comment ne pas le voir ? Si grand, si mince, si droit, Il est là si souvent !
Certains viennent à lui. Les mains se touchent. Quelques mots. Il sourit.
Le vent se lève, Arrive la pluie, Tombe la neige : Il est là aussi.
Il ne dit rien, Ne demande jamais rien, Même pas pour son chien. Simplement il vous regarde. Ses yeux bleus et doux S'accrochent à vous Et parlent fort.
Si l'on cherche à savoir La raison de son déboire : Trop de dettes. Et l'Urssaf qui guette S'il travaillait 'honnête' Il perdrait le peu qu'il lui reste...
Alors François, c'est son nom, C'est fait une raison, Rester dans le minimum, Pas d'autre optimum !
Jusqu'à quand supportera-t-il cela ? Quand donc enfin pourra-t-il choisir De ne plus être 'là' ?
Je les vois, Ils sont là, Mêmes endroits, mêmes moments. Ils sont là, tout le temps. Tu te butes dedans. Comment pourrais-tu ne pas les voir ? Grands, petits, minces, droits, debout, assis, Vieux, et de plus en plus jeunes. Ils attendent. Sale temps !
Un poème très touchant sur un SDF dont tu m'avais parlé précédement. Tous ces poèmes devront un jour figurer dans un petit recueil de poésie, n'est-ce pas Mycha ?(accompagné de tes charmants dessins). Il n'y a plus qu'à trouver un titre ! SOURIRE ;-)
F. dont je parle dans ce poème n'est pas un SDF car il a un logis.
Quant à mon recueil de poèmes il est en route et se nommera DES JOURS POEMES. J'ai essayé de t'envoyer le fichier mais outlook l'a trouvé trop gros !! :-(
Mais il me semble que tu as de quoi t'occuper l'esprit par les temps qui courent (quel athlète ce Temps !) ...
Très heureux de savoir que tu envisages de regrouper tes poèmes dans un petit fascicule de poésie. Certes, le temps te fait défaut et la muse a bien des tâches ménagères que je n'ai guère. C'est la condition féminine, et d'après les derniers sondages auprès des jeunes, les choses n'ont pas l'air de beaucoup changer ! Seraient-ils encore plus 'macho' que leur père ?
Bisouspaternoster. SOURIRE par ce beau temps ensoleillé. Alex
J'aime à penser Qu'on voit parfois le jour Grâce à ... Une histoire d'amour.
Enfant déjà tu les aimais, Rappelle-toi tu suppliais : 'Raconte-moi encore une histoire !'
Et tu n'as pas changé, Ou si peu ! Tu cherches dans les livres, Tu fouilles dans les textes, Dans les vielles armoires Récupères des grimoires.
Tu vas au cinéma Pour t'en faire raconter, En couleurs, en musique, Peu importe si tragiques, Des histoires d'autres vies Que, bien sûr, tu envies !
Du rêve, il t'en faut. Ta vie n'est donc pas telle Que tu l'imaginais Alors que tu jouais Encore à la marelle ?
Baignons dans les histoires, Du matin jusqu'au soir. On raconte que ... On prétend que ... On suppose que ...
Comme moi, Tu n'aimes pas Les navets ! Il nous faut De belles histoires Afin de croire Que notre vie Est bien remplie !
Mycha (Nantes, le 17/04/2010)
Cher ami Otto,
Je vais suivre tes conseils à propos de mon recueil de poésies, conseils qui me paraissent éclairés. Rien ne presse vraiment- si ce n'est le temps, comme d'habitude !
Je te lis. La deuxième moitié de ton livre A FLEUR DE PEAU est extrêmement dense, riche, et me demande souvent une relecture de certaines phrases. J'arrive aux organes internes sous la peau et ... ça me donne la chair de ... poule, bien sûr ! (sourire).
Comme tu l'exprimes avec tes vers bien tournés, nous avons besoin de belles histoires. L'écriture en elle-même est déjà une charmante histoire où tous les rêves sont permis. Et si certains devenaient vrais, tout est envisageable, n'est-ce pas ! Au fur et à mesure du temps tes vers se cisèlent autour des thèmes qui te sont chers : le temps passé, l'enfance, l'amitié, l'amour. Comme tu le remarques fort justement les poèmes sont comme les plantes : ils faut leur laisser le temps de grandir et surtout ne pas vouloir leur imposer notre temps qui n'a rien à voir avec le notre. La poésie a ce privilège de se déployer dans un autre temps qui la rapproche sur bien des points de la musique classique où la répétition et le vide entre les notes donnent tout le relief aux instants cristallisés et taillés comme des diamants. Le silence qui s
Enigmatique est l'homme. Tu as raison otto. Lorsqu'on croit le comprendre, il nous échappe souvent encore !
Moins énigmatique ce petit poème :
DEVOREE
Dévorée à même la peau, Ses fibres délicates Eclatent Aussitôt. Assaut Des dents péremptoires. A elle, il me fallait boire ! Délice immédiat. Parfaite glisse Du jus d'orange, Fruit... Des anges !
Pour moi, ce serait plutôt une bonne bière irlandaise ou belge comme la d'Orval dans mon gosier d'animal, foi d'animal !
Cela pourrait-peut-être éclairer mon esprit sur notre espèce énigmatique. A première vue on approche un peu plus la vérité dans les pubs anglais où les hommes et les femmes se déchaînent en retrouvant des cris primals. Hi, hi SOURIRE
Aimer l'orange ne m'empêche pas pour autant d'apprécier une bonne blonde d'Abbaye au goût de malt, cher Otto .... Mais de là à m'enivrer, que nenni ! J'aurai trop peur que l'animal- c'est toi qui l'a dit le premier- trop peur que l'animal prenne le dessus sur la personne civilisée que je suis !! (sourire) D'ailleurs je serai bientôt à l'épreuve dans des pubs irlandais où j'espère qu'il n'y aura pas trop de cris primaux ! (sourire) Mais ce n'est pas tout de suite. IL faut encore attendre. Ah ! le temps ! ... Eh bien ! justement, le reviolà là dedans :
Merci, Otto, pour ce magnifique poème de KATHLEEN RAINE qui traduit bien l'écho de la nature en nous... cette Présence !
Quant à mes petits poèmes à moi, je vais devoir reprendre leur présentation- dès que le courage me sautera dessus !- et en faire un recueil avec illustrations uniquement, et en noir et blanc ! Je te montrerai cela ... plus tard ! (sourire).